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La nouvelle année scolaire : un fardeau trop lourd pour les mères palestiniennes

lundi 5-février-2007

Silfit – CPI


L’année scolaire commence en Palestine comme partout dans le monde. Mais dans l’état de siège imposé sur eux par l’occupant sioniste et l’administration américaine l’achat de livres de cahiers de crayons de cartables de vêtements etc. devient un fardeau trop lourd pour le maître et la maîtresse du foyer palestinien qui ne trouve à peine de quoi mettre sous les dents de leurs enfants.


Produits sans acheteurs

Dans les marchés palestiniens on trouve de tout. Les magasins sont bondés de fournitures scolaires. Cependant les parents n’ont pas le moyen d’en acheter. Et les enfants ne peuvent que les regarder sans pouvoir en profiter. En fait la crise économique s’ancre du plus en plus dans toutes les villes palestiniennes. Silfit n’en fait pas une exception.

Les librairies et les magasins de vêtements de la ville de Silfit dans ces jours de rentrée scolaire sont normalement pleins d’acheteurs. Mais pas cette année. Les habitants ne font que parcourir les souks de long en large en espérant trouver des produits à la portée de leurs bourses bien maigres même de qualité mauvaise.

L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a remarqué une mère qui ne pouvait convaincre son petit garçon de détacher son regard d’un cartable qu’il enviait. Elle ne pouvait que chuchoter à son oreille en lui expliquant l’état de sa bourse bien maigre.


Pourquoi ?

D’où les gens ramènent de l’argent pour faire leurs achats se demande un vendeur. Les fonctionnaires palestiniens ne travaillent plus ceux qui travaillaient dans les territoires palestiniens occupés en 1948 non plus. Ceux de la Cisjordanie eux aussi ne peuvent désormais se déplacer à cause des barrages militaires sionistes plantés partout dans toutes les ruelles rues localités villages… Et souvent les fermiers ne peuvent atteindre leurs terres pour les travailler soigner transporter leurs fruits s’il y en a eu un !


Bijoux contre fournitures scolaires

Madame Om Mo’ath faisait des calculs difficiles en essayant d’harmoniser les besoins en fournitures scolaires et la somme qu’elle portait dans son sac. En effet elle avait vendu ses bijoux pour en acheter un minimum a-t-elle dit à l’envoyé de notre centre.

Le père ne travaille que partiellement. Et deux tiers de son salaire vont déjà pour combler les dettes a-t-elle ajouté. Par ailleurs bien que nous n’arrivions pas à tout acheter nous ne sommes pas trop mal lotis a-t-elle précisé en comparaison de ceux qui ne trouvent même pas de quoi mettre sous les dents. Louange à Allah le Tout Puissant en tous cas. Nous ne pouvons que nous armer de patience ; c’est notre destin a-t-elle dit en reprenant ses calculs et son chemin…

Un incroyable peuple. Armé de la foi de la patience et de la résistance ses enfants ont décidé de continuer leurs études malgré tous les obstacles mis sur son chemin.


Un peuple optimiste

Quant à madame Om Samir elle confie ses affaires aux mains d’Allah le Tout Puissant une sorte de résignation mélangée d’optimisme : « Allah n’oublie personne ». Pour les fournitures de ses sept enfants elle reçoit quelques aides de quelques Palestiniens un peu aisés. Elle se trouve obligée d’échelonner le restant de ses achats : « Certains commerçant comprennent notre situation et acceptent de nous faire crédit ».

Hussam un de ses enfants est fier de bien s’en sortir l’année dernière d’être le premier de sa classe. Avec l’aide d’Allah il veut faire pareil cette année : « Les plus beaux jours de la vie sont ceux de la vie scolaire et son premier jour est le meilleur ».

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