Urgent

Thu 19-September-2024

Les habitants de la Cisjordanie… un œil sur Gaza et un autre sur le Sud du Liban

lundi 5-février-2007

Naplouse – CPI


En dépit des sangs coulés dans les ruelles de leur ville en dépit de leurs blessures les Palestiniens de Naplouse ont les larmes aux yeux en regardant ce qui se passe dans la bande de Gaza et au Liban.

Un deuxième massacre à Qana. Des dizaines de martyrs à Gaza. De nombreux martyrs assassinés par les Sionistes à Naplouse. Ainsi se déroule la scène de la vie dans cette ville sinistrée ainsi que dans ses villages et ses camps. En effet la profonde tristesse accompagne les Palestiniens durant toutes les étapes de leur vie confirme Waïl Al-Maskawi.


Jusqu’à quand ?

Nous n’avons désormais que le petit écran qui ne nous apporte que les nouvelles de nouveaux massacres et crimes sionistes ajoute Waïl Al-Maskawi. « Au départ j’avais cru qu’ils nous faisaient rappeler le massacre de Cana commis au milieu des années quatre-vingt-dix du siècle dernier. Et puis l’amère réalité s’est dévoilée : c’était un nouveau massacre » continue-t-il.

Quant au commerçant Abou Raïd il trouve que les informations télévisées ne font que peser lourd sur la poitrine on dirait une montagne. Pour lui et pour les autres la télévision n’amène que de mauvaises nouvelles. Même la chaîne locale n’affiche que les scènes de cortèges funèbres. Depuis plusieurs années la scène devient quotidienne. « Jusqu’à quand nous restons ainsi ? » se demande Abou Raïd.


Deuil quotidien

L’étudiant universitaire Jasser Alawna trouve que les dernières semaines sont les plus affreuses de sa vie. Dimanche dernier lorsqu’il a voulu rejoindre la faculté il a constaté que tous les commerces étaient fermés faisant le deuil de la tombée en martyre de deux de ses habitants. Le lundi la ville était fermée aussi. « Je n’ai pas demandé la raison car il y a un million de raisons valables pour que notre peuple annonce le deuil » croit-il.


L’ogresse américano-sioniste

L’état de fatigue et probablement la déception de ce qui se passe en Palestine et au Liban de Jasser Alawna ne fait pas exception. Les milliers les millions dans le monde arabe enferment en eux le même cri lancé par lui : « Je vais devenir fou se révolte-t-il non seulement de tous ces crimes mais en plus de ce silence face à eux. Nous vivons sous l’occupation ; nous souffrons de ce qui se passe au Liban ; pourtant ce que nous pouvons faire se résume à patienter à endurer et à conduire nos martyrs de façon convenable à leur rang. Mais la question qui se pose est : pourquoi les millions des peuples arabes et musulmans restent si muets ? Pourquoi le monde avale sa langue et se montre stupide comme si tout qui se passe est un aspect normal de la vie ! »

Les pays arabes doivent couper toute relation avec l’Entité sioniste ; et cela est la moindre des choses ; les Arabes doivent se montrer unis même une fois ; arrêter l’exportation de leur pétrole. Tous les pays arabes seront touchés s’ils ne s’arrêtent pas comme un homme face à la sauvagerie américo-sioniste qui grignote la région pays après un autre croit-il ainsi que ses amis en chaude discussion.


Les discours nous tuent mille fois

Ce qui se passe sur les fronts du Liban et de Gaza doit pousser normalement les peuples les institutions arabes à réagir croient plusieurs personnalités nationales et islamiques de Naplouse. Pour le membre du Conseil législatif palestinien Taysir Nasrallah Olmert n’est qu’un criminel de guerre qui doit être jugé devant des tribunaux internationaux. C’est aux Arabes de prendre les initiatives.

Ceux qui travaillent dans les médias trouvent que les quinze radios locales ne suffisent pas. Il faut avoir des médias qui assument la responsabilité d’un professionnalisme libre au service de l’intérêt national.

Les Palestiniens de Naplouse ont momentanément fermé les yeux sur leurs blessures en essayant d’oublier leurs conditions catastrophiques. Cependant leurs regards se projettent vers le nord vers Qana et Bent Jbail et vers la bande de Gaza. Ils auraient dit : « Le silence nous tue une fois mais les discours nous tuent mille fois ».

Lien court:

Copied