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La chaîne dal-Manar : un exemple de média développé : entre professionalisme objectivité et clarté du message

lundi 5-février-2007

Nablus – CPI
En marge des batailles virulentes qui se mènent dans le nord de la Palestine occupée et le sud du Liban entre les forces de l’occupation et le Hezbollah une guerre médiatique virulente se déroulent entre un média qui présente la vérité aux masses et un autre qui égare l’opinion publique en lui diffusant des informations fabriquées et brutales. Les médias de la résistance représentent le premier exemple et les médias sionistes et même occidentaux représentent le second exemple.

C’est pour cela qu’il n’est pas étonnant que les avions sionistes bombardent le siège de la chaîne al-Manar dans la capitale libanaise le réduisant en un amoncellement de pierres mais la direction de la chaîne avait prévu cet acte terroriste. C’est pourquoi elle avait installé des studios et des stations d’émission de réserve et a poursuivi sa mission qui constitue une des assises principales de la résistance.

La chaîne satellite d’al-Manar est l’une des tribunes médiatiques de la résistance islamique au Liban. Depuis la capture des deux soldats sionistes au cours de l’opération « Promesse sincère » la station est devenue l’une des plus suivies dans la région et a repris sa place au sein des masses arabes et palestiniennes et même dans les milieux sionistes qui suivent ses émissions tout comme ils le faisaient en mai 2000 au cours du retrait de l’armée sioniste du sud du Liban à cause de la précision de ses informations et son appui sur des critères professionnels pour présenter les informations.

Beaucoup de Palestiniens considèrent que la chaîne d’al-Manar est en ce moment le centre principal qui leur assure des informations qui les tient au courant des développements sur le terrain. Le chercheur spécialiste des médias Sulayman Besharat qui travaille dans le bureau d’information d’al-Najah à Nablus dit : L’afflux des gens vers la chaîne al-Manar s’est accru de façon très manifeste dans toute la région et notamment en Cisjordanie. Cela tient à plusieurs causes l’une parce que la chaîne est le média de la résistance. L’autre est que le public souhaite avoir des informations qui lui relèvent le moral mais objectives et professionnelles. Pour Besharat le citoyen arabe est fatigué des informations qui exagèrent et changent la vérité en fonction de leurs visions. Al-Manar jouit d’un grand respect parmi les professionnels des médias et des journalistes. C’est aussi une des raisons de l’accroissement de son public. Une autre raison tient aussi au fait qu’al-Manar a un haut niveau de professionnalisme qui attire un public à la recherche de la qualité de l’information.

« Celui qui suit les émissions d’al-Manar remarque sans aucun doute le caractère partisan mais ce caractère disparaît presque sous l’aspect hautement professionnel de la chaîne. » ajoute Besharat.

La chaîne d’al-Manar a acquis une grande crédibilité notamment au cours de la dernière période qui est parallèle à la crédibilité du Hezbollah lui-même dans les milieux palestiniens. A plus d’une occasion cette crédibilité a été confirmée comme lorsque la chaîne avait nié au début de l’agression la frappe de Haïfa par la résistance alors que les masses attendaient avec impatience un signe d’une victoire quelconque. Al-Manar comme le Hezbollah n’ont pas voulu jouer avec les sentiments des gens ils ont présenté les faits tels quels sans en rajouter.

La chaîne d’al-Manar représente l’exemple type d’un média partisan réunissant l’aspect organisationnel visant à resserrer les rangs autour de la résistance l’aspect professionnel caractérisé par l’objectivité de l’information l’éclaircissement des réalités sans nécessairement caresser dans le sens du poil.

Mais c’est surtout la présence de cheikh Nasrallah le secrétaire général du Hezbollah sur l’écran d’al-Manar annonçant la frappe du navire sioniste face aux côtes de Beyrouth qui est considérée comme un coup de maître qui a rallié à la chaîne les masses palestiniennes en plus des masses libanaises.

C’est par le rôle d’al-Manar que le Hezbollah réussit à équilibrer un peu le déséquilibre flagrant des forces militaires en présence. Pour Besharat al-Manar fait partie des dix meilleures chaînes satellites arabes.

Bombarder par les images et la voix
Au cours des affrontements actuels où la résistance mène des batailles acharnées contre l’occupant al-Manar a ouvert son front médiatique bombardant l’ennemi avec les images et les mots. Al-Manar diffuse son propre message politique en visant le public sioniste. Il s’agit de créer la panique en son sein en diffusant les images de la couardise de leurs soldats et la bravoure de ses propres combattants.

La chaîne montre diverses batailles où l’armée soit-disant invincible est défaite devant une poignée de combattants animés par la foi de la libération. Par les manchettes diffusées al-Manar cherche à ébranler la confiance que les sionistes ont en eux-mêmes reprenant des parties des discours du secrétaire général du Hezbollah Sayyid Nasrallah où il promet une multitude de surprises au cours de cette guerre.

Analysant les spots animés et les bulletins d’information diffusés par la chaîne al-Manar Besharat affirme que la chaîne mène une action très efficace auprès de son public arabe et musulman et auprès du public ennemi. Il s’agit pour lui d’une guerre médiatique que la chaîne assume avec succès. « Nous vivons aujourd’hui au siècle de la technologie développée la guerre médiatique a sa place dans tout conflit. Et Al-Manar remplit son rôle avec succès informant et mobilisant le front intérieur celui de la résistance mais aussi des masses arabes et musulmanes d’un côté et essayant de déstabiliser le front de l’ennemi d’autre part en montrant ses mensonges et ses illusions.

Al-Manar : une chaîne d’informations hautement professionnelle
Dans la guerre déclenchée par l’Etat sioniste contre le Liban l’information joue un rôle important. Dès les premiers jours l’armée sioniste a pris le contrôle des médias israéliens et internationaux les journalistes des chaînes télévisées arabes comme al-Jazeera ont été menacés et arrêtés et plusieurs journalistes ou correspondants de chaînes arabes sont toujours la cible d’insultes et de menaces de mort par des individus ou responsables sionistes.

Les communiqués de l’armée sioniste sont de plus en plus mis en doute même par les correspondants étrangers qui ont appris à mettre le conditionnel là où il faut. La preuve : La chute militaire du petit village de Maroun el-Ras a été annoncée par les médias sionistes alors que les combats se déroulaient et avant que l’armée de l’occupation ne soit amputée de 5 de ses chars autour de Maroun el-Ras. Des exemples quotidiens peuvent illustrer le mensonge des médias sionistes qui ne font d’ailleurs que répéter les mensonges de leur armée.

Guerre psychologique pas seulement. L’Etat d’Israël est issu d’un mensonge entériné par l’Occident celui d’une « terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Mais son incapacité à enrayer la résistance palestinienne et arabe ne fait que le plonger dans un gouffre de mensonges à n’en plus finir.

En face des médias arabes journaux ou chaînes de télévision bien informés mais souvent dénigrés par tous ceux qui depuis des dizaines d’années regardent avec admiration tout ce qui est non-arabe ou non-musulman montrent que les médias peuvent être au service d’une cause sans être nécessairement de la simple propagande. Parmi ces médias la chaîne al-Manar chaîne satellite du Hezbollah le mouvement de la résistance islamique au Liban.

Rédaction CIREPAL

Traduit par

Centre d’Information sur la Résistance en Palestine

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