Beyrouth – CPI
Les forces d’occupation israéliennes ont enlevé un citoyen libanais qui travaille avec la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) dans le sud du Liban, ce jeudi, après que des véhicules israéliens aient pénétré dans la vallée d’al-Hijjer pour atteindre la ville d’al-Qantara, dans le sud du Liban, en violation du cessez-le-feu avec le Hezbollah. Le nombre de violations de l’armée israélienne a dépassé les 300 depuis le début de la mise en œuvre de l’accord, le 27 novembre dernier.
Selon l’agence nationale libanaise d’information, les véhicules de l’armée israélienne ont progressé à travers la vallée d’al-Hijjer, au sud du Liban, et ont mené des opérations de fouille à l’arme automatique lourde. Ces forces ont enlevé « Hossam Fawaz, un citoyen de la ville de Tebnine, alors qu’il se rendait à son travail au centre du bataillon indonésien de la FINUL dans la ville d’Adchit al-Qusayr. »
L’agence a ajouté que « des habitants d’Al-Qantara sont arrivés dans les villages voisins de Ghndouria et Sarifa, près de la vallée d’al-Hijjer, après l’invasion de l’armée israélienne dans la ville, atteignant même la source de la vallée d’al-Hijjer et coupant la route menant à la vallée de Sallouqi, qui relie la région de Bint Jbeil. »
L’aviation israélienne de reconnaissance et les drones ont survolé « les secteurs central et occidental, en particulier au-dessus de Naqoura, au sud, jusqu’à la région de Bint Jbeil, et en direction de Talousa, Al-Qantara, la vallée d’al-Hijjer et Sallouqi, à l’est. »
Pour sa part, la FINUL a déclaré dans un communiqué ce jeudi que « toute action menaçant la fragile trêve doit cesser », ajoutant qu’Israël et le Liban ont réaffirmé « leur engagement à respecter pleinement la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU. Afin de résoudre les problèmes en suspens, les deux parties sont invitées à utiliser le mécanisme récemment établi, comme convenu dans l’accord. »
La FINUL a souligné la nécessité pour l’armée israélienne de se retirer dans les délais prévus et de déployer l’armée libanaise dans le sud du Liban, ainsi que la mise en œuvre complète de la résolution 1701 en tant que voie vers la paix.
Dans son communiqué, la FINUL a précisé qu’elle « travaille en étroite collaboration avec les forces armées libanaises, accélère ses efforts de recrutement et de redéploiement des troupes dans le sud », soulignant que « la mission est prête à jouer son rôle pour soutenir les deux pays dans le respect de leurs engagements et surveiller les progrès, ce qui inclut garantir que la zone au sud du fleuve Litani est libre de tout individu armé ou équipement, sauf ceux appartenant au gouvernement libanais et à la FINUL, tout en respectant la ligne bleue. »
Le communiqué a également exprimé « l’inquiétude concernant la destruction continue par l’armée israélienne dans les zones résidentielles, les terres agricoles et les réseaux routiers dans le sud du Liban, ce qui constitue une violation de la résolution 1701. » Il a confirmé que « les casques bleus continueront d’accomplir leurs missions, y compris la surveillance de toutes les violations de la résolution 1701 et leur communication au Conseil de sécurité. »
Depuis le début de l’accord de cessez-le-feu, l’armée israélienne a commis 302 violations jusqu’à la fin de mercredi, ce qui a fait 32 martyrs et 38 blessés, selon les statistiques de l’agence Anadolu basées sur les données du ministère de la Santé libanais.
L’accord de cessez-le-feu prévoit, entre autres, le retrait progressif d’Israël jusqu’à la ligne bleue frontière avec le Liban, en 60 jours, ainsi que le déploiement des forces armées et de sécurité libanaises le long de la frontière, aux points de passage et dans la région sud.
L’agression israélienne contre le Liban a fait 4063 martyrs et 16 663 blessés, dont un grand nombre d’enfants et de femmes, en plus du déplacement de près de 1,4 million de personnes. La majorité des victimes et des déplacés ont été enregistrés après l’intensification des attaques depuis le 23 septembre dernier.