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Le cheikh Ahmed Elhaj Ali… une aventure derrière les barreaux

mardi 6-février-2007

Naplouse – CPI
Cheikh Ahmed Elhaj Ali est né il ya 60 ans dans la ville de « Qaysariya » conquise en 1948 district de « haifa ». La prison a pris de longues années de sa vie et a laissé de profondes traces après dix fois d’emprisonnement. Il a été transféré d’une prison à une autre et d’un centre de détention à un autre tout en se faisant une grande réputation entre les captifs.

Le Cheikh est l’un des plus brillants dirigeants du mouvement islamique en Cisjordanie. Il était réputé pour sa franchise sa justesse et sa loyauté. Ses frères connaissent sa haute personnalité en tant que « dirigeant très actif courageux bon éducateur et un père bienveillant ».

Le Cheikh Elhaj Ali est considéré comme l’un des premiers fondateurs du groupe des frères musulmans en Palestine et l’un des éminents dirigeants islamiques . Il se caractérise aussi par une volonté acharnée de rester sur le droit chemin et de résister aux pressions sionistes ainsi que de son maintien aux principes. Il porte en lui l’âme des jeunes malgré son âge avancé.

Au début des années soixante dix Abou Ali en compagnie de certains de ses compagnons comme le Cheikh Hamed AlBitawile Cheikh Saïd Bilal et Mohamed Fouad Abou Zaïd se sont lancé à la propagation de l’islamla « dâawa » et ont pu former une bonne génération.

Le premier prisonnier de la prison d’AlNaqab…

C’est en 1987 que l’aventure de détention a commençé pour le cheikh Ahmed : ce fut le 22/2/1987 une date qu’il n’oublierait jamais. Néaumoins elle n’était pas la dernière car il a était emprisonné plusieurs fois. Son dernièr arrêt était il ya deux mois seulement à l’aube du 25/9/2005 lorsque les forces de l’occupation ont envahi sa maison qui ont été surpris par cet homme orgueilleux et courageux qui malgré son âge dépassant la soixantaine refusait de suivre les soldats de occupation sioniste de se rendre ou de se soumettre à leurs ordres en ne craignant ni char ni personne. Le général qui s’est déplacé lui-même pour l’arrêter a essayé de rassurer sa famille en prétendant qu’il n’y a aucune crainte pour lui et qu’aucun mal ne va lui arriver. Le cheikh lui répondit: « Vous êtes des menteurs vous ne respectez personne même pas les vieux car vous avez assassiné cheikh Ahmed Yacine qui est un homme vieux et handicapé sur fauteuil roulant ! ». Le général ordonna alors à ses soldats de le ligoter et de bander ses yeux devant les membres de sa famille et au milieu de sa maison.

Une place dans la société bien méritée

Le cheikh Ahmed s’est distingué des autres semblables et était très reconnu dans la société palestinienne qui le respecte et lui porte une grande estime. Il n’était pas seulement reconnu pour ses qualités mais aussi par son passé de combattant et résistant de longue date. Il a joué un rôle essentiel dans la lutte contre l’ennemi occupant sioniste… Il avait également un grand rôle dans plusieurs autres domaines où il a tout donné et sacrifié pour servir le peuple palestinien.

Il a travaillé en tant qu’instituteur puis directeur dans des écoles de l’UNRWA pendant quarante ans. Il adorait son métier et lui portait une attention toute particulière et faisait preuve d’une grande responsabilité. Il a ainsi partagé son savoir avec ses élèves en leur enseignant la patience et le sacrifice…

En ce qui concerne ses activités sociales il se souciait beaucoup de leurs situations. Il voyageait beaucoup et était en déplacement constant dans plusieurs régions villes et villages lors de ses activités pour propager l’Islam et social. Il était connu aussi pour sa participation active dans toute sorte de projet utile. Il était très proche du peuple et partageait souvent leurs peines et leurs souffrances comme il était présent lors de leurs joies et fiertés. Sa présence dans les fêtes de mariage ou ses naissances en fait de lui un homme très proche du peuple. Après son arrêstation par l’occupant sioniste les gens ressentent un vide aujourd’hui car il ne peut plus participer à leurs cérémonies et fêtes. Pourcela leurs sentiments sont très sincères envers cet brave vieux homme.

Son affection et sa cordialité:

Nous n’allons pas vous présenter ici à quel point il était doux et aimable avec ses cinq enfants car tout bon père l’aurait été mais avec des gens que rien ne les rapprochait de lui à priori mais qui en fait étaient aussi important à ses yeux que ses enfants : les liens que ces gens avaient avec Abou Ali étaient des liens de fraternité religieuse et d’amour divin. En étudiant la biographie du cheikh on remarque assez rapidement que sa place était dans les cœurs des pauvres des faibles des opprimés et des nécessiteux et de tous ceux qui souffraient de la vie sur cette Terre. Allah guide toujours des gens pour qu’ils viennent à l’aide des pauvres et nécéssiteux pour qu’ils accomplissent leurs besoins et leurs apportent un soutien réel. Il est sûr que le cheikh était parmi ces gens : il se souciait de leurs malheurs se renseignait sur leurs états leurs donnait de ce qu’il avait et portait avec eux une partie de leurs fardeaux. On comprend mieux pourquoi il est si apprécié du peuple.

Voici l’histoire d’une personne qui l’a connu et qui dépasse la soixantaine. Il nous relate la relation qu’il entretenait avec son cheikh estimé : « J’allais voir le cheikh Ahmed chaque fois que les choses tournaient mal ou lorsque je n’arrivais plus à trouver solution à mes soucis. Cheikh Ahmed m’écoutait attentivementet longuement. Sa compassion et sa douceur dépassent les mots et il ne m’a jamais déçu même pas une fois. Il me donnait si j’avais besoin de quelque chose et me guidait vers le bon chemin en me demandant d’aider mes proches et d’être toujours proche d’eux. Il ne m’a jamais fait sentir un quelconque sentiment de supériorité ni même considérait ce qu’il m’avait donné comme une dette envers lui ».

Il ajoute encore alors que la tristesse emplit son visage plein de sagesse : « ces derniers jours après son arrestation j’ai rendu visite au cheikh dans sa demeure mais je ne savais pas qu’il était en prison. Sa famille me l’a apprit alors que j’étais au seuil de la porte et je fus consterné par cette nouvelle.

Des anecdoques sur le Cheikh Ahmed à Merj Ezzouhour
Lorsqu’un être humain se souvient de ce qui lui est arrivé plus tôt dans sa jeunesse surtout les étapes les plus marquantes de sa vie son cœur se remplit peut être de joie et de bonheur… Néaumoins les souvenirs du Chekh sont tristes car ils ne lui rapellent que des gens braves des frères de foi et leaders du mouvement islamique qui ont vécu avec lui dans les prisons sionistes là où ils ont partagé ensemble toutes les peines et les souffrances sous le jou des chaînes et de l’oppression… Abou Ali n’a pas voulu nous détailler ce qu’il a vu dans ces prisons ni les personnes qu’il a rencontrées ou ceux qui sont partis avant lui vers l’autre monde. Il a voulu garder ces souvenirs pour lui seul comme un secret.

Malgré cela nous devons relater quelques unes des aventures incroyables du cheikh avec son frère et compagnon de prison le cheikh Maher Alkharraz plus connu sous le nom « Abou Taher ». Cet homme a rejoint le cheikh quelques jours après son arrestation dans les prisons de l’injustice et de l’oppression… l’histoire a commencé il y a bien longtemps en 1992 une nuit avant leur éloignement à Merj Ezzouhour au sud du Liban par les forces sionistes occupantes. Les gardes ont apporté des numéros à Abou Ali et Abou Taher qui étaient très heureux en croyant qu’ils allaient être libérés. Le lendemain ils se retrouvèrent comme par surprise à Merj Ezzouhour leur nouvel exil au sud du liban. Quelques jours plus tard le vieil homme a eu l’occasion de préparer le manger à ses frères; un geste qui signifie beaucoup de choses à ses frères compagnons qui voient en lui le chef idôle soucieux toujours pour leur bien-être. Il leur prépara un plat palestinien excéllentconnu sous le nom « maqlouba» ; tous les prisonniers glorifièrent ce plat et le trouvèrent sublime et prièrent Dieu de lui accorder sa bénédiction. Son ancien compagnon : Abou Taher avait une autre idée derrière la tête pour plaisenter et commenta en disant à Abou Ali : « Si votre femme a mangé de ce plat elle sera alors très fièrte car elle va trouver en toi un aide cuisinier de première classe! ».

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