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Les martyrs étaient présents… Les palestiniens débordant de joie debout sur les ruines des colonies libérées.

mardi 6-février-2007

Gaza – CPI

 

On trouve beaucoup d’émotions et de sens dans les images et les scènes remarquables après la débâcle sioniste. Tout d’abord on remarque l’impatience des palestiniens si pressés de voir ce jour où il ne subsistera plus un seul soldat sioniste dans la bande de Gaza. En effet dès les premiers instants les palestiniens se sont élancés avec force vers les colonies sources de continuelle frayeur chez les habitants. De même au sud de la bande de Gaza les habitants de « Mawassy » à l’ouest de Khan Younes sont sortit dansant sous les takbir et tahlil lorsque des palestiniens de Khan Younes entrèrent dans leur région de Almawassy qui subissait un blocus dès le début de Intifadat Alaqsaa le 28/9/2000.

Des centaines de femmes et de jeunes filles se sont rassemblées sur la route principale d’ « Almawassy » chantant toute la matinée. Oum Yahya est l’épouse d’un détenu dans les geôles de l’occupant et condamné à 10 ans de prison elle nous dit : « mes sentiments maintenant sont inexprimables je suis très heureuse que l’occupant qui nous encerclait et nous compliquait la vie soit maintenant parti  pour toujours. Je ne pouvais sortir de la région de Mawassy pendant deux ans à cause des bouclages systématiques et quotidiens que pratiquaient les forces d’occupation. Mais ce que je veux maintenant en cet instant c’est la libération de mon mari des geôles de l’occupant pour que nous puissions vivre ensemble la joie de la victoire et de la libération. »

 

Devant Kfar Darom libérée…

 

Devant ce qui était connu sous le nom de la colonie de Kfar Darom des centaines des palestiniens sont rassemblés attendant avec impatience l’autorisation d’y pénétrer. Après l’arrivée de trois camions transportant des membres de la sécurité palestinienne les habitants comprirent que le moment est venu.

 

Debout à quelques mètres de Kfar Darom des jeunes hommes écoutaient les radios locales qui commençaient à diffuser les informations de l’évacuation des colonies de « Gosh Qatif » les unes après les autres. Les jeunes hommes commençaient alors à s’impatienter pressés de s’élancer sur la colonie qui a été pour eux la source de tant d’amers tourments. Ils commençaient à se remémorer les jours et les années passés l’un d’entre eux dit à son ami : « mon frère est tombé en martyr en cet endroit. Les soldats positionnés sur le pont de Kfar Darom ont ouvert le feu sur lui. » Il ajoute : « je vais allé sur ce pont et je vais me mettre à l’endroit même d’où ils ont ouvert le feu sur mon frère. »

 

Alors que le jeune homme discutait avec son compagnon une radio locale annonça l’évacuation de « Kfar Darom » les gens se sont alors avancés à pieds ou en voiture en direction de la colonie. Mais alors qu’ils se rapprochaient un char sioniste s’est mit à tirer des rafales intenses les populations ont alors été obligées de se retirer à grande vitesse. Quelques instants plus tard la radio locale qui annonçait l’information précédente indiquait que «  l’évacuation de « Kfar Darom » n’est pas encore achevée ».

 

Ces informations contradictoires provenant des radios locales ont alors provoqué une confusion chez les habitants et les officiers et soldats des forces de sécurité qui ne semblaient pas connaître le moment exacte de l’évacuation de la colonie.

Après quelques temps d’attente quelques jeunes debout près de la colonie remarquaient un retrait des chars qui s’éloignaient de l’endroit. Ils se sont alors précipités dessus sous les le « tahlil » et les cris de « Allahou Akbar ». 

Les habitants à proximité de Kfar Darom ont même été plus rapide que les forces de sécurité pour entrer dans la colonie ils ont alors commencé à s’y promener dans l’obscurité la plus totale hormis des lumières provenant de quelques lampes torches qu’ils tenaient entre leurs mains.

 

Les familles des martyrs

 

Dès le premier instant après la sortie du dernier soldat sioniste de la bande de Gaza des milliers de palestiniens de Khan Younes et de ses environs assoiffés de liberté et d’indépendance se sont précipités sur les colonies évacuées de ce qui était connu précédemment sous le nom de « Gosh Qatif ».

 

Parmi ceux qui avaient hâte de s’introduire dans les colonies il y avait les combattants et les enfants et parents des martyrs qui tentèrent d’y parvenir avant même le départ des soldats sionistes positionnés aux alentours vers le passage de Salah El Dine (Philadelphie) sur les frontières Palestino – égyptienne.

Khan Younes qui ne connu pas le sommeil cette nuit là est entièrement sortie dans « ce jour de victoire ce jour de libération et de la débâcle des forces d’occupation. ». Les foules gigantesques ont alors pris d’assaut les colonies.

 

Le parent de l’un des martyrs de la ville de khan Younes debout devant la colonie de « Neveh Dekelim » dit à l’envoyé spécial du centre palestinien d’information : « je n’en crois pas mes yeux ce sont des moments étranges et heureux je n’ai pas vécu une si grande joie depuis des décennies. » ajoutant que « ce sont des moments fabuleux c’est l’instant de la victoire du sang sur le feu et la poudre. »

 

Quand au père du martyr Mohammad Al Masri il affirme : « le sang de mon fils « Tahsine » n’est pas plus chère que la victoire. Mon fils a donné sa vie et son âme pour que le citoyen palestinien puisse profiter de la liberté et pour qu’il puisse vivre libre sur sa terre. Je n’arrive pas à exprimer mes sentiments et mes émotions maintenant tout est si étonnant étrange beau… des moments qui n’adviennent qu’une seule foi dans la vie. C’est un moment de victoire. »

 

Les parents des martyrs de Khan Younes que notre envoyé spécial a rencontré ont tous dit comme s’ils s’étaient mit d’accord sur cette phrase : « nos sentiments sont inexprimables ce que nous voyons est si étonnant si beau des moments qui n’arrivent qu’une seule foi dans la vie. »

 

Les mères des martyrs se rendent aux tombes de leurs fils…

 

La débâcle sioniste n’a pas seulement libéré les quartiers palestiniens elle a également libéré les martyrs. En effet alors que les foules se dirigeaient vers les colonies sionistes les familles de martyrs ont profité du retrait de l’occupant et de l’évacuation de ses positions militaires autour du cimetière des martyrs de la ville de Khan Younes afin de s’y rendre et visiter leurs aimés qu’ils ont perdu lors de l’Intifada.

 

Le cimetière de Khan Younes au sud de la ville près du quartier autrichien a été durant ces dernières années soumit au contrôle de l’occupant et soumit aux opérations de bombardements d’aplanissements des terres et de destructions qui atteignaient même les tombes. Les crimes sionistes ne se sont pas arrêté là…  on imposa aux palestiniens qui voulaient enterrer leurs morts des procédures complexes qui peuvent nécessiter un certain temps pendant lequel le décédé reste dans le réfrigérateur pour morts dans l’hôpital « Nasser » qui n’est pas quelques mètres du cimetière. Cette mesure sioniste a empêché à de nombreuses reprises les habitants de la ville de faire leurs adieux à leurs aimés. Par moments d’autres funérailles sont ajoutées à celle du martyr lorsque le feu est ouvert sur les participants au cortège funèbre. Dans le cimetière un certain nombre de femmes sont apparues entourant des tombes qui ne sont qu’à quelques mètres des ruines de ce qui était connu sous le nom de la colonie de « Neveh Dekelim ».

 

La plupart des mères de martyrs de la ville de Khan Younes ont été empêché de rendre visite aux tombes de leurs fils de même ce fut le cas des amis chers qui furent séparés par la mort de l’un d’eux.

Le jeune homme Anouar Abou Moustafa lui aussi ne s’est pas rendu avec les autres habitants aux colonies il a plutôt cherché à ce que sa première visite soit pour la tombe de son ami Mohammad… le jeune Anouar a décidé à l’occasion de la débâcle sioniste de passer la plupart de son temps près de la tombe de Mohammad pour se remémorer comme il l’indique les souvenirs qui les ont réunis… après la libération du cimetière Anouar a également décidé de rénover l’endroit où repose son ami.

 

Le visiteur du cimetière de khan Younes comprend à quel point cet endroit a besoin de rénovation du fait de ce qu’a commis l’occupant en partant…  un missile est tombé ici des tombes sont diffamées par là la bas des outrages sont commis sur les dignité des morts. Même les morts ne sont pas parvenus à s’en sortir intacts des crimes de l’occupant le moment de leur libération est donc venu après la débâcle sioniste.

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