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L’occupation continue à perpétrer les plus odieux crimes à l’encontre des habitants de la bande de Gaza afin de leur int

mardi 6-février-2007

Gaza- CPI

 

Alors que s’approche la date de l’évacuation totale des forces d’occupation sioniste de la bande de Gaza la souffrance des habitants augmente à une cadence effrénée du fait des mesures oppressives et agressives prises par l’armée occupante à l’encontre des palestiniens de la bande. Ceci reflète en effet toute l’ampleur de la haine sioniste envers les palestiniens de même que ceci montre en même temps la situation d’oppression et d’humiliation dans laquelle est plongée l’armée d’occupation sioniste qui n’a trouvé de meilleure solution pour « faire face » aux attaques de la résistance à part la fuite. Elle a alors ramassé ses colons et ses soldats et s’en est allée fuyant la bande de Gaza.

 

En effet une conviction est profondément encrée chez tous les habitants de la bande de Gaza : leur souffrance et leur torture ne prendra jamais fin tant que subsistera encore ne serait-ce qu’un seul soldat sioniste dans la bande.

 

Le rapport provenant du centre palestinien d’information éclaire aux organisations de droits de l’Homme la souffrance de ces palestiniens qui s’accroît avec le début de l’évacuation des colonies par les forces d’occupation. Les soldats de l’occupation sont en effet déterminés jusqu’au dernier instant à perpétrer les plus odieux crimes à l’encontre des civils palestiniens et de leurs biens. Ils font cela  comme s’ils ne voulaient laisser aux habitants de la bande de Gaza après le retrait que plus de malheur et de tristesse encore ; ou bien comme s’ils ne voulaient même pas accorder aux palestiniens l’occasion de se réjouir de l’évacuation des colonies illégitimes et du démantèlement des positions militaires qui ont été pendant bien longtemps source de mort et de torture.

 

Le rapport du CPI évoque aux organisations des droits de l’Homme de la situation de la famille de « Alaaydy » habitant sur la route reliant « Alminttar » à Netzarim au sud est de la ville de Gaza. Cette famille palestinienne fut parmi celles qui endurèrent beaucoup suite aux exactions et aux abus de l’occupant. C’est d’ailleurs une des familles qui ont tant souffert uniquement car  ses membres ont refusé d’abandonner leurs habitations. Ils étaient bien décidés à s’accrocher à ces maisons et à leur droit d’y vivre malgré toutes les agressions et le mal qu’ils ont subit.

 

D’après un témoignage de « Oum Hussein Alaaydy » la femme du propriétaire de la maison : « les forces d’occupation ont remplacé les cinq positions militaires établies aux alentour de « mouftaraq al shouhada » (le croisement des martyrs) par cinq chars. Chaque tank s’est établi à la place de l’une de ces anciennes positions détruites en plus de dizaines de chars et de véhicules blindés qui longent la région en allée et retour provoquant des sons effrayants qui sèment encore plus de terreur et de peur dans les cœurs et les âmes des enfants. »

 

Elle a par ailleurs évoqué les dernières évolutions rencontrées dans la région où ils habitent t ce suite à l’évacuation de la colonie de Netzarim et la destruction des positions militaires qui l’entouraient. Elle ajoute : « la torture à laquelle nous avons goûté durant ces derniers jours était sans précédant… nous avons bien sur déjà vécu l’ombre de la mort de nombreuses fois durant ces cinq dernières années mais ce qui s’est passé suite à l’évacuation des colonies et le démantèlement des positions militaires cela nous ne l’imaginions pas… nous avons été surpris par l’encerclement de nos maisons ils montaient au toit de l’une d’entre elles. Leurs véhicules ont alors commencé à bêcher aplanir et détruire sur différents espaces de la région… ils arrivaient avec les gravats et la terre et les balançaient sur nos maisons et à leurs cotés. Ils ont d’ailleurs détruits de grandes parties de la maison de mon fils Hussein et de celui de mon fils Adnan. De par le blocus renforcé ils nous ont empêché de nous déplacer entre les maisons de la famille. »

 

Le rapport ajoute que les opérations d’«aplanissement » et de bêchage aux alentours de l’habitat des Aaydy ont entraîné la coupure des trompes d’eau placées par la famille suite à la coupure de l’eau et l’électricité par l’occupant. Ils utilisaient alors ces trompes pour pomper l’eau d’un puit éloigné de près de deux kilomètre de chez eux. Le rapport assure que cette famille qui compte 21 enfants fait face au blocus « israélien » imposé par la présence intense des forces d’occupation et de ses véhicules. Cela signifie pour la famille une pénurie totale d’eau potable de vivres et de nourritures… Elle n’obtient le peu d’eau potable et de vivres que par l’intermédiaire des équipes de la croix rouge qui ne viennent que de temps en temps… Le rapport dit que tout cela intervient au moment de l’évacuation et du démantèlement des positions militaires et s’interroge : pourquoi ? ہ bon entendeur salut…

 

Le rapport assure que les tourments de la famille se sont multipliés pendant les années de Intifadat Al Aqsaa ; mais que ces souffrances n’étaient pas le résultat de déclenchement de cette Intifada ils étaient en effet apparues bien des années avant pouvant atteindre l’ensemble des années d’occupation de la bande de Gaza. ces souffrances qui ont débuté par l’arrestation du père de famille et de ses enfants mâles qui ont continué avec la destruction de la maison de la famille et qui finissent avec le martyr de l’un de ses membres.

 

Le rapport indique qu’avec le déclenchement de « Intifadat Alaqsaa » il y a cinq ans tous les membres de la famille grands et petits hommes et femmes sont devenu cibles des tirs car la famille habite à peu près à 150 mètres à l’est de la rue de Minttar connue sous le nom « Karani-Netzarim » et qui s’étend à l’est de la rue principale « Salaheddine » de « croisement des martyrs » jusqu’à la région de « Choujaayah » à Gaza. Les biens de la famille sont donc devenus à disposition de la machine de destruction « israélienne » et des forces d’occupation : détruisant et bêchant empêchant l’arrivé de l’eau et de l’électricité aux habitats familiaux ; bloquant les déplacements de ses membres de (et à) leurs maisons ; les empêchant même de recevoir une quelconque visite. Elle exécutait à leur encontre beaucoup d’actes visant à les effrayer et les terroriser afin de les obliger à quitter l’endroit.

 

Après la destruction de l’habitat de la famille et quand son choix tomba sur la région proche de la rue de « Alminttar » afin de rebâtir de nouvelles demeures et y vivre elle ne savait pas néanmoins que cette région allait se transformé en l’une des régions les plus crispées et les plus chaudes suite au déclenchement de Intifadat Alaqsaa. En effet le « croisement des martyrs » s’est transformé en centre de nombreux affrontements entre la résistance palestinienne et les soldats de l’occupation sans parler du blocage de la rue « Alminttar » et sa transformation en route militaire tout ceux qui s’y aventurent risquaient la mort.

 

Le rapport du CPI a également assuré aux organisations de droits Humains que les forces d’occupation ont tenté dès le début de l’Intifada de vider de leurs habitants la région de « mouftraq alsouhadaa » (croisement des martyrs) et les lieux de part et d’autre de la route d’Alminttar « Karany-Netzarim ». Ces forces n’ont pas économisé un effort dans le but de pousser les familles palestiniennes à abandonner ces deux régions où ils vivaient ; et ceci sous le prétexte que les maisons et les arbres sont en fait des abris pour la résistance palestinienne desquelles elle peut effectuer ses attaques contre la colonie et les soldats positionnés dans les bases militaires proches.

Des milliers d’hectares agricoles ont été bêchés et aplanis continue le rapport ainsi que des centaines de maisons furent détruites sous le feu des tirs hasardeux ou afin de fuir le bruit des véhicules et des bulldozers habitués à prendre d’assaut de nuit la région bêchant aplanissant et détruisant ce qu’elle veut. Des dizaines de familles ont été alors forcées d’abandonner leurs habitats.

 

Cependant la famille Aaydy continue le rapport est la seule qui s’est accroché à ses maisons. Ses membres étaient décidés à continuer à vivre dans ces habitats malgré qu’ils savaient pertinemment que les forces d’occupation n’économiseront pas un moyen pour leur rendre la vie dure voulant par là les obliger à fuir leurs maisons. La demeure familiale fut encerclée quelques mois après le commencement de l’Intifada. Les plus horribles exactions furent commises à l’encontre de ses habitants les abus arrivèrent jusqu’à l’occupation du troisième étage de la maison par les soldats de l’occupation israélienne qui y sont restés positionnés tout au long de onze mois.

 

Le CPI a rapporté des propos de Oum Hussein en 2001 où elle explique les souffrances de sa famille du fait du blocus de l’occupant et de ses mesures ; elle dit : « ils nous ont imposé l’assignation à domicile au second étage de la maison alors qu’ils occupaient le troisième étage… ils ont fermé les portes et ont posté des gardes nous empêchant de nous déplacer vers cet étage occupé. J’exposais ma vie au danger pour sortir de la maison à la recherche de la nourriture pour advenir au besoin des enfants… les balles et le feu ! il y a tant à dire… ils tiraient continuellement n’importe ou autour et sur les maisons. Sans parler des mouvements perpétuels de leurs bulldozers leurs chars et leurs véhicules blindés…

 

Même les écoles ils ont empêché de nombreux jours l’arrivé des enfants qui étaient tout au long de cette période les cibles des balles et des plus odieux abus. »

Elle ajoute : « dès la sortie des « soldats occupants » de notre maison ils ont établis une position militaire à quelques mètres de là. Cette position a été une source de peine pour nous. En effet à partir de cette base ils ouvraient le feu jour et nuit. Dès que quelqu’un d’entre nous tentait de sortir sans permission il devenait la cible des tirs. Tous cela sans parler de leurs tournées nuit et jour des chiens de gardes et du bruit des véhicules. »


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