Urgent

Thu 19-September-2024

L’ancien bourg d’Al-Khalil vit sous le joug du terrorisme israélien

mardi 6-février-2007

Al-Khalil – CPI

Dans l’ancien bourg de la ville d’Al-Khalil (Hébron) les Sionistes se sont emparés d’une grande partie du quartier d’Och Al-Débabir. Pour sa part le Palestinien Nabil Al-Halabi 50 ans résiste toujours et vit encore dans ce quartier devenu chaud par ces étrangers et leurs actes de vandalisme.

Al-Halabi y partage avec les quatre familles de ses frères un ancien bâtiment. Désormais il est entouré de toutes parts par des colons sionistes dont l’extrémiste Naoum Fridman qui avait tué plusieurs Palestiniens en 1997. S’y trouve aussi Watmar Ben Ghafir un célèbre membre de groupes extrémistes sionistes. Ces deux-là ont soutenu avec force et enthousiasme Baroukh Marzil durant les élections législatives israéliennes. Ce dernier est connu pour son appel à l’expulsion des Palestiniens de leurs territoires ! Ils soutiennent aussi le groupe des « Jeunes du Mont ». C’est un groupe composé de jeunes sionistes bâtissant leurs colonies sur des monts palestiniens de façon illégale.


Résistant malgré tout

Al-Halabi gère une boutique de vêtements dans la rue Al-Chalala désertée par ses habitants et ses commerçants à cause des agissements de colons. On remarque facilement les bouteilles d’alcool lancées de leurs appartements sur les passants.

Il paye cher très cher son attachement à sa maison à son quartier à son bourg et à sa ville. Sa pauvre fille Rania 15 ans a perdu un œil par les actes haineux de colons soutenus par l’armée israélienne. « Le 23 mars 2002 notre maison avait reçu une bombe : ma fille Rania a perdu son œil. A l’époque elle n’avait que onze ans » dit le père avec une amertume difficile à cacher.


Incendies et meurtres

La perte d’un œil de la fillette n’est pas la dernière agression sioniste qui n’a pas l’air de s’arrêter. Les colons ont à trois reprises incendié sa maison. Le lancement de bouteilles incendiaires à l’intérieur de maisons habitées devient un passe-temps de colons sionistes !

De son lieu dans la rue Al-Chalala Al-Halabi a vue des jeunes Palestiniens tués par des colons et par des soldats de l’armée de l’occupation israélienne. Parmi les martyrs se trouve Chakir Hassona. Il a été tué quelques mois après le déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa. Sur le petit écran les spectateurs ont vu les soldats de l’occupation traîner par terre Hassona qui perdait son sang sur une longue distance ; sa tête heurtait la terre.

« C’était un vendredi raconte Al-Halabi. Un groupe mené par un officier connu par le surnom de Youssa nous a contraint à sortir de la maison et à éteindre les pneus qui brûlaient dans la rue. Soudain nous avons entendu des tirs. Nous les avons vus traîner par terre Chakir Hassona. Toute tentative d’intervention s’avérait vaine dans cette atmosphère horrible et trop chargée ».

Les symboles du terrorisme sioniste Al-Halabi les connaît bien. Hakham Mouchet Lifingher de la colonie « Kariat Arbaa » située au nord d’Al-Khalil (Hébron) en fait partie. Il connaît aussi les ministres et les parlementaires de la droite sioniste qui visitent les colons agresseurs afin de montrer leur solidarité !


Déception et appel

Par l’argent beaucoup d’argent les Sionistes essayent de le séduire à quitter sa maison. Ils sont même prêts à signer un chèque en blanc. Mais ils se heurtent au refus d’Al-Halabi. Refus par principe.

Une grande déception ressent Al-Halabi en voyant ses compatriotes palestiniens qui sont partis quittant la rue et l’ancien village. Il les appelle à revenir :

« Ils doivent retourner à leur maisons et magasins. Ils doivent être patients endurants et résistants. Pour moi aucune force sur terre ne pourra me faire plier et quitter la maison de mes pères et de mes grands-pères ».


Abdol Al-Hafid

Le commerçant Abdo Al-Hafid Al-Qodsi Al-Dowik lance un appel semblable. Il insiste à ouvrir son magasin situé dans la même rue chaude. Et pendant qu’il s’entretenait avec l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) une bouteille vide a été lancée d’un de ces immeubles habités par ces colons terroristes pour s’écraser sur l’asphalte. L’éclat ne lui a fait qu’un grand sourire et dire : « De telles choses deviennent une affaire ordinaire ; nous en avons beaucoup vu ; ils ne peuvent entamer notre volonté ».


Colère et appel

Les deux commerçants résistants expriment leur colère envers les responsables de l’Autorité palestinienne en les accusant de les négliger de les laisser tomber. Ils passent pour ramasser nos voix en nous submergeant de leurs alléchantes promesses. Et puis rien ! Nous ne les verrons plus affirment-ils.

Et en parlant des nouveaux responsables palestiniens les commerçants disent qu’ils représentent les honnêtes et les intègres de notre peuple palestinien. Mais « ils sont assiégés de partout sans leur laisser une seule et mince chance. Qu’Allah le Tout Puissant leur vienne en aide ».

Notons que les institutions populaires et officielles palestiniennes lancent des appels aux citoyens palestiniens en général et aux habitants de la ville d’Al-Khalil (Hébron) pour qu’ils fassent leurs achats dans l’ancien bourg afin de soutenir ceux qui résistent et y habitent encore.


Pur terrorisme de l’état sioniste

Le saint sanctuaire d’Al-Ibrahimi se trouve dans l’ancien bourg d’Al-Khalil. Ce bourg est divisé en deux par les autorités d’occupation. Cependant la partie la mieux lotie a été donnée aux terroristes sionistes. De plus ces autorités imposent des mesures d’inspection draconiennes sur les croyants qui veulent y accomplir leur culte.

Notons enfin qu’en 1996 un terroriste sioniste a commis un massacre dans le béni sanctuaire d’Al-Ibrahimi. Cinquante Palestiniens y ont laissé la vie. Ils ne faisaient rien sinon accomplir leur prière de l’aube dans un lieu de culte !

Lien court:

Copied