L’Observatoire «Euro – Méditerranéen» pour les droits de l’homme à Genève a révélé que des dizaines de cadavres de réfugiés palestiniens et syriens se trouvent encore dans l’épave du bateau libyen qui a coulé au large des côtes italiennes depuis plus de dix jours.
L’Observatoire a déclaré dans la presse aujourd’hui : «Les communications effectuées à propos de l’incident du bateau indiquent qu’il y a encore plus d’une centaine de corps dans le fond de la mer et que les autorités italiennes n’ont toujours rien fait pour faire sortir ces cadavres prétendant que cela nécessite plus de 30 millions d’euros ».
L’observatoire a accusé les autorités italiennes de « l’échec » dans le traitement de cet incident considérant que ce qui se passe « n’est pas conforme aux normes et principes des droits humains internationaux et démontre aussi clairement l’échec des autorités italiennes dans le traitement des réfugiés en plus de la discrimination flagrante des autorités à Rome qui ont délibérément choisi de ne pas fournir les informations nécessaires au sujet de l’incident et leur refus de prélever des échantillons d’ADN des corps de victimes non identifiées ».
» L’Euro-méditerranéen » a ajouté que le dossier des autorités italiennes « montre qu’ils traitent les cadavres avec respect et les lois italiennes assurent que tout être humain doit être enterré dignement mais la façon dont ces cadavres ont été tirés et enterrés prouve qu’il y a une sorte de discrimination ».
Il a également signalé que ceci « viole le droit des familles de connaître le sort de leurs proches et viole également le droit fondamental à la vie familiale et le respect pour la famille. Ceci représente une sorte de violation du droit de chaque être à ses droits juridiques depuis l’enregistrement de sa naissance jusqu’à l’enregistrement de sa mort parce que tout cela comprend des droits et des obligations qui concernent la personne et sa famille en particulier par rapport à ses propriétés ».
L’Observatoire a déclaré que les autorités italiennes n’ont pas permis aux réfugiés survivants en provenance du naufrage du bateau de participer à l’enterrement des victimes. Les autorités officielles à Malte et Lampedusa ont enterré ces victimes aux cimetières de la Sicile sans effectuer de funérailles et sans donner aux victimes et à leurs familles le droit de les enterrer selon les rites religieux.
Le service commémoratif a eu lieu hier près du port de San Leon au sud de l’Italie pour les dizaines de victimes du naufrage du bateau qui comprenait environ 36 réfugiés palestiniens. Les témoignages recueillis par l’Observatoire euro-méditerranéen ont révélé la présence de plus de 450 personnes à bord du navire qui venaient de la Libye ce qui signifie que le nombre de victimes et de disparus s’élève à plus de 200 personnes ce qui est cohérent avec les estimations des autorités maltaises.
