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Samar Arij Shifa dans lenfer des centres israéliens dinterrogatoire

jeudi 8-février-2007

Rapport de Nadi al-asir al-Filistini
14 décembre 2005

L’avocat de Nadi al-asir Hanane al-Khatib a pu récemment rencontré plusieurs femmes palestiniennes détenues dans la prison de Hasharon. Les prisonnières ont réussi à témoigner des traitements inhumains et humiliants subis dans les centres israéliens d’interrogatoire.

1 – Samar Ibrahim Subayh est de Tulkarm originaire de Gaza 22 ans. Elle a été arrêtée le 29 septembre 2005 trois mois après son mariage. Elle est enceinte de deux mois.
Samar raconte qu’elle est venue de Gaza le 25 mai 2005 à Tulkarm pour se marier. Le 29 septembre les forces de l’occupation ont investi sa maison. Elles ont obligé tous les habitants de la maison de sortir de la maison. Elles ont obligé les hommes à se déshabiller entièrement devant les femmes et les enfants puis leur ont apporté des vêtements de rechange blancs le but étant de les humilier devant les membres de leurs familles.

Elle ajoute : les soldats m’ont ordonnée de me mettre de côté et m’ont obligée à entrer dans une sorte de cabine mobile où se trouvent des caméras. Il y avait un soldat qui m’a ordonné de me dévêtir ce que j’ai refusé mais il m’a ensuite menacé de me tuer. Ensuite ils m’ont passée une longue robe blanche que je devais porter à la place de mes vêtements. Ils m’ont interrogé de suite pendant une demi-heure et j’ai été emmenée au centre de détention d’al-Moskobiyya à al-Quds.

Ils m’ont attachée les mains les pieds et les yeux. J’étais gardée par une soldate israélienne et lorsque je suis arrivée à al-Moskibiyya plusieurs soldates se sont mises à me fouiller toute nue. Je leur ai dit que j’étais enceonte mais elles ne voulaient pas me croire elles m’ont emmenée à l’hôpital pour s’en assurer et lorsqu’elles s’en sont assurées elles m’ont ramenée à al-Moskobiyya et m’ont fait entrer dans la pièce des interrogatoires.

J’ai été interrogée pendant deux mois et chaque séance durait entre 3 et 4 heures tous les jours. J’étais alors attachée à une chaise les pieds et les mains liées. Du 10/11/ 2005 jusqu’au 15 novembre la pression des interrogatoires s’est accélérée les séances se déroulaient de 6 heures du matin jusqu’à minuit et j’étais tout le temps en position de shabeh sur la chaise. Ils n’ont pas pris en considération mon état. Les instructeurs se reposaient se remplaçaient mais moi j’étais tout le temps assise subissant leurs pressions.
Les instructeurs l’ont menacée à plusieurs reprises de démolition de la maison de la faire avorter de l’arrestation de ses soeurs et de sa mère et l’insultaient constamment.

L’un des moyens de torture psychologique utilisés est de faire venir son mari dans les cellules d’al-Moskobiyya. Les instructeurs lui demandaient de jeter un coup d’oeil sur une cellule d’interrogatoire. Elle y a vu son mari les yeux bandés les mains et les pieds attachés. Ils ont plusieurs fois utilisé ce moyen au cours de l’interrogatoire.

15 instructeurs se sont relayés pour l’interroger la plus terrible étant l’instructrice dénommée capitaine Noura.
A propos des cellules d’al-Moskobiyya Samar a expliqué que les cellules étaient extrêmement froides obscures humides sans aucune aération ni fenêtre les murs sont peints en gris sombre avec un trou dans le sol pour les besoins. La lumière feutrée fait mal aux yeux le matelas et les couvertures sont sales. Concernant l’alimentation elle n’a pas eu droit à un verre de lait qu’elle a réclamée ni à une nourriture équilibrée étant donné son état.

Le 15 novembre Samar est emmenée à la prison de Telmond section 12.
Il faut signaler que le mari de Samar a été arrêté le lendemain le 30 septembre et est en détention administrative pour six mois.

2 – Arij Mustafa Muhammad Arouq de Jénine 25 ans. Arrêtée le 27 juillet 2003 et condamnée à quatre ans de prison. Elle a été arrêtée au barrage de Huwwara. Elle était restée qautre heures sur le barrage les mains attachées et les yeux bandés. Elle fut ensuite emmenée au centre de détention de Huwwara où elle passa deux jours dans des conditions très éprouvantes : dans une pièce avec des engins de construction du sable de la poussière et un simple matelas pour dormir.

Elle fut ensuite emmenée au centre d’interrogatoire d’al-Jalame où elle est restée un mois. Elle a été fouillée à nue et les trois premiers jours de l’interrogatoire furent en continu sans une minute pour dormir.
Les instructeurs l’ont installée sur une chaise les mains et les pieds attachés et également attachés à la chaise clouée au sol. Au cours de l’interrogatoire elle fut menacée d’arrestation de ses frères et soeurs de démolition de la maison familiale de détention pour une longue période et même de faire circuler des mensonges à son propos. L’instructeur Abu Munir la giflait en permanence. Arij dit : « il est certain qu’ils voulaient arracher des aveux ils criaient insultaient menaçaient. A un moment ils étaient 7 instructeurs cherchant ensemble à me faire avouer ». Concernant les cellules d’al-Jalame elles ressemblent à celles d’al-Moskobiyya froides obscures humides et sales.

Arij a été transférée le 18 janvier 2005 à la prison de Telmond. La représentante des prisonnières Amina Mouna a transmis par son intermédiaire un message à l’avocat Hanane el-Khatib disant :
Depuis 9 jours les prisonnières sont extrêmement inquiètes elles ne sortent plus à la promenade car elles craignent des agressions de la part des gêoliers et geôlières. Ces derniers ont des comportements anormaux ces derniers temps ils sont tendus crient sans cesse refusent de s’adresser à la représentante Amina Mouna pour la gestion quotidienne.

Arij Arouq décrit la prison de Telmond disant que la situation y est terrible les fouilles sont constantes les insultes les punitions pleuvent pour n’importe quel prétexte les prisonnières sont privées des visites des lettres elles sont mises en isolement et privées de promenade.

3 – Shifa’ Adnane Amine al-Qudsi de Tulkarm 29 ans arrêtée le 10 avril 2002. Elle est mariée et mère d’une fille. Condamnée à 6 ans de prison. Elle a témoigné avoir été arrêtée dans sa maison. Une impostante force de l’armée a investi le lieu elle a été utilisée comme bouclier humain au cours de son arrestation. L’armée avait ordonné aux hommes de sortir de la maison les ont obligés à se dévêtir devant tout le monde pendant que les insultes et grossièretés pleuvaient sur tous. Ensuite les femmes furent ordonnées de sortir et à peine est-elle arrivée près des soldats qu’ils se sont mis à la rouer de coups. « Ils m’ont frappée avec des bâtons les crosses des fusils m’ont donnée des coups de pied. J’avais l’épaule droite en sang à cause de leurs coups.

Près de dix soldats se trouvaient avec moi dans la voiture militaire ils n’ont pas cessé de me frapper tout le long du trajet et du fait de ces coups subis lors de mon arrestation je souffre toujours de l’épaule droite et surtout en temps de froid.

Elle fut ensuite emmenée au centre de « liaison civile » à Tulkarm où elle a encore été frappée puis au centre de la police de Natanya et ensuite au centre d’al-Jalame.
Au centre al-Jalame elle fut auscultée par un médecin qui a découvert une blessure à l’estomac.
« Les quatre premiers jours l’interrogatoire était permanent. J’ai été interrogée par l’instructeur Segal. J’ai été mise en position de shabeh pendant quatre jours de suite les mains et les pieds attachés sur une chaise. A plusieurs reprises les instructeurs ne me disaient rien l’un manipulait un ordinateur pendant que l’autre était occupé mais c’est surtout une forme de pression psychologique pour arracher des aveux. L’un des instructeurs m’insultait par des mots très grossiers il essayait de me provoquer. Ils m’ont passé au cours de l’interrogatoire près d’une dizaine de fois à un appareil pour détecter les mensonges.

Shifa’ passa près de 48 jours dnas les cellules d’al-Jalame dont 16 en isolement. Elle ne peut prendre sa douche que 15 jours après son arrestation.
Pendant ma détention à al-Jalame une prisonnière de droit commun m’a brûlée l’oeil avec sa cigarette. J’ai eu des problèmes pendant une quarantaine de jours j’ai porté plainte au tribunal mais sans aucun résultat.
Après avoir passé deux ans dans la prison de Ramleh elle a été transférée à la prison de Telmond. Elle s’est plaint des insectes et bêtes qui pullulent dans les cellules surtout qu’elle a été récemment piquée par une araignée en plein sommeil. Et elle réclame pour elle et ses co-détenues des couvertures pour l’hiver.

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