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L’éducation à Al-Aghwar un grand défi

mercredi 7-mars-2012

Laisser le peuple palestinien dans l’ignorance sans éducation est une politique systématique appliquée de plus en plus de la part des occupants sionistes.

Cette politique va jusqu’à démolir ce qui ressemble à des bâtiments ; leurs bulldozers vont jusqu’à détruire les locaux de fortune que les Palestiniens d’Al-Aghwar appellent écoles.

Mohammed Hanti est un jeune activiste dans la région d’Al-Aghwar. Il raconte à notre Centre Palestinien d’information comment les occupants sionistes ont démoli l’école du village Kharbat Tana en 2010.

En effet dans ce village de Kharbat Tana du nord d’Al-Aghwar d’une population de 300 personnes il y avait eu une école primaire abritant environ quarante enfants. Les occupants sans la moindre hésitation sans la moindre honte l’ont démolie en octobre 2010.

Toutefois la population du village sont conscients de cette politique sioniste et sont conscients que leurs enfants ont besoin de l’éducation pour défier leur vie bien dure. Les habitants du village ont pu sauver un tableau et quelques bureaux avec lesquels ils ont construit une nouvelle école mais sous une tente cette fois. Cette école de fortune n’a pu attirer que dix-sept enfants seulement de la quarantaine de départ.

Dans la même région ajoute le jeune activiste il y a l’école Al-Kaabina constituée de quelques caravanes ambulantes ; même ce semblant d’école qui manque de beaucoup d’infrastructures a reçu plusieurs préavis de la part de l’autorité de l’occupation sioniste la menaçant de démolition sous prétexte qu’elle n’avait pas obtenu de permis de construction à la règle.

Caravanes et tentes

Taysir Dragma directeur de l’école Al-Kaabina souligne que son école de caravanes les élèves et toute la population sont l’image des souffrances du peuple palestinien. En plus de ces souffrances ajoute-t-il pour atteindre ces caravanes il faut franchir ces innombrables barrages militaires israéliens et les routes escarpées.

En outre le gouvernement belge a fait une donation de caravanes supplémentaires mais les autorités de l’occupation refusent de donner la permission de les installer.

Dans ce rassemblement bédouin la population veut avec ardeur que leurs fils et filles continuent leurs études mais parfois c’est impossible faute de classes et d’enseignants. Les habitants appellent les autorités palestiniennes de Ramallah à tout faire pour sauver les locaux et aider le personnel ; l’éducation reste une des premières priorités dit la campagne « Sauvez Al-Aghwar ».

La situation dans la région bédouine d’Aine Al-Hilwa n’est différente en rien. Ses enfants n’ont d’autre choix que d’aller dans les écoles des villages voisins Tayassir et Aine Al-Baydaa. Ces enfants sont donc obligés de passer par le barrage militaire sioniste de Tayassir exposé aux humeurs des soldats. Ces derniers obligent parfois les enfants à quitter leurs cars et à aller à pied empruntant la route principale bien dangereuse de treize kilomètres ! L’enfant pourra perdre sa journée! Et parfois il pourra même perdre la vie.

Quelque quatre-vingt élèves sont obligés de faire treize kilomètres pour atteindre leurs écoles. Puis plusieurs filles ont quitté l’école à cause des inspections abusives pratiquées sur les barrages militaires.

Les statistiques médicales parlent de coup de soleil dont quatre à cinq enfants sont l’objet en été. Et dix à vingt enfants ont la bronchite à chaque hiver à cause de ces longs trajets.

Ces longs trajets font évidemment perdre le temps aux élèves. Il ne leur reste pas de temps pour travailler. Leur niveau est effectivement en baisse disent leurs instituteurs.

Notons enfin que beaucoup de familles hésitent à inscrire leur enfant ayant peur de l’autoroute tellement dangereuse pour les piétons que leurs enfants devront emprunter.

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