Selon le Bureau des statistiques au ministère des Détenus la captive palestinienne Hana Shalabi qui est en grève de la faim illimitée seule pour le 41e jour consécutif pour protester contre la détention administrative « enregistre la plus longue grève de la faim et sans précédent de manière collective ou individuelle dans l’histoire des détenues femmes dans les prisons de l’occupation israélienne ».
Il a affirmé que la prisonnière Shalabi « devance ainsi la grève de la faim individuelle menée par la détenue Etaf Olyan en 1997 qui a duré 40 jours consécutifs ». Elle a été libérée dans le cadre d’une libération collective de toutes les détenues en janvier 1997 et arrêtée de nouveau administrativement quelques mois plus tard où elle mena une grève de la faim illimitée qui a duré 40 jours pour contester sa nouvelle arrestation et refuser la politique de la détention administrative. Elle fut libérée en septembre 1997.
La détenue Hana Shalabi âgée de 30 ans et originaire du village de Burkin situé dans la province de Jénine (au nord de la Cisjordanie) a déjà passé 25 mois en détention administrative avant d’être libérée dans le dernier accord d’échange de prisonniers le 18 octobre dernier. Elle a ensuite été de nouveau arrêtée le 16 février dernier. L’organisation internationale « Amis de l’Humanité » a exprimé dans une lettre de réclamation adressée au gouvernement sioniste sa profonde préoccupation quant à la détérioration de l’état de santé de la détenue Shalabi. Elle a également appelé la communauté internationale à intervenir pour lui sauver la vie et demandé aux autorités d’occupation sa libération immédiate.
L’organisation de défense des droits humains dont le siège est à Vienne a précisé dans un communiqué de presse publié mardi : « La vie de Shalabi (30 ans) originaire de Burkin près de Jénine court un grand danger après sa grève de la faim de 41 jours en protestation contre la politique de détention administrative illégale ainsi que les conditions dégradantes qu’elle a subie lors de son arrestation et l’absence de toute accusation à son encontre par les autorités israéliennes ».
L’organisation a demandé aux autorités sionistes la libération immédiate de la détenue Shalabi et de tous les détenus administratifs ainsi que d’accorder la permission à ses proches et à son avocat de la visiter pour de courtes durées et aux médecins de la soigner.
