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La puissance sioniste dans la région : nouveaux défis

mardi 25-décembre-2012

Ron Tiré colonel réserviste de l’armée de l’occupation sioniste et expert militaire reconnu a donné son avis sur le changement de l’environnement stratégique entourant « Israël ». Le changement concerne surtout les pays dits « instables » : la Turquie la Jordanie et l’Egypte. Jusqu’à récemment ces pays étaient des partenaires quasi-infaillibles d’ »Israël ». Ce partenariat lui faisait un grand bien et lui donnait une grande marge de manœuvre stratégique. Or il y a des changements dans ces pays et la situation n’est désormais plus la même.

La Turquie

En Turquie par exemple l’armée était le premier acteur politique du pays. Durant des années bien longues ce pays pourtant musulman avançait main dans la main avec « Israël » pour faire face au nationalisme arabe et à l’Iran.

A partir des élections de 2002 l’armée a commencé à se détacher de la politique. Le premier ministre Tayyip Erdogan a pu graduellement changer la politique du pays en particulier envers « Israël ». L’affaire de la flottille internationale « Liberté » a apporté le coup de grâce aux relations entre les deux pays sans parler des champs de gaz de l’est de la méditerranée partagés entre « Israël » et la Chypre grecque.

La Turquie n’est tout de même pas un ennemi d’ »Israël » remarque l’officier. Cependant le changement de sa politique pourrait engendrer quelques effets négatifs. En effet la Turquie n’est plus un vrai partenaire.

De plus elle renforce sa présence politique diplomatique et militaire dans la région du Moyen-Orient. Cela ne laisse pas le champ libre à « Israël ». Si l’armée de ce dernier partait dans une vaste opération militaire au Liban ou à Gaza la Turquie pourrait soutenir l’adversaire.

L’Egypte

Pour ce qui est de l’Egypte ce pays arabe le plus important était depuis la signature du traité de paix un allié d’ »Israël » lui donnant une liberté de mouvement bien confortable. Et durant la guerre du Liban et la Première Intifada l’Egypte est allée jusqu’à soutenir la version israélienne.

La situation n’est plus la même depuis que la peuple égyptien a mis Moubarak hors-jeu. Ce changement inquiète « Israël » surtout que le mouvement du Hamas garde des relations historiques avec les Frères Musulmans d’Egypte ce qui angoisse « Israël » à bien des égards.

La Jordanie

« Israël » garde des années de bonnes relations de coopération avec la dynastie hachémite de Jordanie. Le traité de paix n’est qu’une formalité qu’une concrétisation des relations déjà existantes : un partenariat destiné à contenir les aspirations nationales palestiniennes.

Mais ces jours-ci la légitimité du roi est ébranlée. Même les tribus bédouines appuis historiques de la dynastie commencent à participer aux protestations de plus en plus déclarées contre le roi.

Par ailleurs la Jordanie est fragilisée par le départ d’Irak des Etats-Unis laissant la porte ouverte à l’Iran.

Elle est également fragilisée par le départ de Moubarak qui la protégeait. Et Dieu seul sait ce qui se passerait si la Syrie s’effondrait.

Cela dit si la Jordanie tombait « Israël » perdrait un allié inestimable une longue frontière qui lui assurait jusqu’alors une profondeur et une liberté stratégiques.

Chaque fois qu’ »Israël » perd de sa liberté ses ennemis en gagnent. Tout nouvel affrontement en serait témoin résume enfin l’officier israélien.

Article paru sur le site des Etudes de la sécurité sioniste le 21.12.2012 traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

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