L’ambassadeur ingénieur Mohammed Al-Imadi est le président de la délégation qatarie engagée dans la reconstruction de la bande de Gaza. Il a confirmé que le cabinet d’Ismaël Haniyeh premier ministre palestinien se montre très coopératif très transparent.
Toutes les tranches du peuple palestinien et tous les ministres se montrent coopératifs dit-il tout en soulignant que sa délégation n’intervient pas dans les affaires politiques locales.
Le Qatar mettra en œuvre des projets au profit du plus grand nombre de Palestiniens. Le coût de ces projets est estimé à 269 millions de dollars. Parmi ces projets se trouvent la restauration des rues principales de la bande de Gaza le soutien de l’agriculture et un centre médical de prothèses.
Il nous donne son point de vue dans l’interview ci-après traduite de l’arabe et résumée par nos soins.
Gaza sous le blocus
CPI : Monsieur l’ambassadeur comment avez-vous trouvé Gaza et le blocus ?
L’ambassadeur Al-Imadi : Aussi longtemps qu’il faut des autorisations pour entrer dans bande de Gaza et en sortir Gaza est considérée comme assiégée. Même si ce blocus reste un peu moins sévère qu’auparavant. Nous voulons alléger le blocus et les souffrances du peuple palestinien. Nous voulons réaliser des projets dans ce but. Nous espérons que l’entrée des produits du côté de l’Egypte y contribuera.
Les projets à réaliser
CPI : Quelles sont les projets les plus importants à réaliser à Gaza ?
L’ambassadeur Al-Imadi : Restaurer les trois rues principales est une priorité : la rue de la mer la rue Saladin qui est de
Nous avons aussi le projet de la ville Hamed Ben Khalifa Al-Thani. C’est un projet de mille unités résidentielles avec ses rues ses écoles et ses centres commerciaux. Il y aura un projet pour la rééducation des prothèses et pour les sourds-muets. Le ministère de la santé offre une terre de plus d’un hectare et c’est nous qui exécuterons le projet.
Des études et des projets
CPI : Ces projets sont basés sur des études ?
L’ambassadeur Al-Imadi : Oui ces projets ont été étudiés. Un dossier complet a été présenté durant la visité d’Ismaël Haniyeh premier ministre palestinien à Qatar. Nous avons choisi les projets les plus utiles pour les gens en collaborant avec le ministre des travaux publics.
CPI : Tous les projets du gouvernement ont été pris par le Qatar ?
L’ambassadeur Al-Imadi : Non Ismaël Haniyeh premier ministre palestinien a présenté beaucoup plus de projets pour un coût d’environ 650 millions de dollars. Le Qatar a choisi les projets les plus utiles au plus grand nombre de gens.
CPI : Les coûts de vos projets ?
L’ambassadeur Al-Imadi : 224 millions. Il y a aussi 30 millions pour la ville de Cheikh Hamed 15 millions pour le centre des prothèses.
CPI : Les durées de l’exécution de ces projets ?
L’ambassadeur Al-Imadi : C’est selon. Il y a des projets qui prendront quelques mois d’autres un an d’autres un an et demi d’autres trois ans. Trois ans sera la durée maximum pour exécuter tous les projets.
CPI : Tous ces projets sont financés par le Qatar ?
L’ambassadeur Al-Imadi : Oui. La reconstruction de la bande de Gaza est une promesse du prince faite pendant la guerre Al-Forqan (la dernière invasion agressive sioniste à Gaza fin 2008/début 2009). Et dès que la situation politique l’avait permis nous avons commencé le travail. Tous les projets sont financés par le Qatar à l’exception de quelques-uns financés avec les pays du Conseil de coopération.
L’eau
CPI : Une crise de l’eau menace réellement la bande de Gaza. Ne croyez-vous pas en la priorité d’un projet dans ce domaine ?
L’ambassadeur Al-Imadi : Nous avons un seul projet concernant ce sujet. Il s’agit d’apporter de l’eau souterraine des confins de Gaza vers l’intérieur.
Le grand problème de Gaza c’est que ses infrastructures sont médiocres.
Le gouvernement de Gaza
CPI : Comment vous traite le gouvernement de la bande de Gaza ?
L’ambassadeur Al-Imadi : Le gouvernement de Gaza coopère avec nous avec grande sincérité honnêteté et intégrité. Durant notre première visite Ismaël Haniyeh premier ministre palestinien a demandé que le Qatar travaille avec son cabinet. Mais comme à son habitude le Qatar met en œuvre ses projets par lui-même.
Nous adoptons cette politique afin d’être à l’écart de toute critique et de ne pas interférer dans les affaires politiques. C’est la voie que nous suivons et le gouvernement nous a aidés et nous a rendu les affaires plus faciles.
