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La guerre Al-Forqan : Les blessures tardent à cicatriser

lundi 2-janvier-2012

Les occupants sionistes ont mené une guerre des plus affreuses fin 2008/début 2009. Trois ans plus tard les souffrances sont encore là. La famille Al-Athamina n’en est qu’un exemple. Cette famille avant la guerre était connue pour sa possession de six bâtiments abritant quelques soixante-quinze personnes ; elle avait aussi trois voitures qui faisaient vivre cette famille nombreuse. Tout cela a été décimé par la machine de guerre sioniste. Actuellement cette famille est pauvre parmi les pauvres ; elle-même ne trouve de quoi manger que ce que les bienfaiteurs offrent.

Calme perdu

La tristesse ne quitte le visage du sexagénaire Abou Raïd Al-Athamina. Son visage trahit ses souffrances : « Je ne crois pas que je puisse oublier jusqu’au dernier jour de ma vie ce qui s’est passé à moi et à ma famille ; ce qui s’est passé il y a trois ans nous encercle de toute part. Nous ne pouvons plus vivre comme avant dans le calme et la sérénité » dit-il au correspondant du Centre Palestinien d’Information (CPI).

Ce sexagénaire ajoute : « La guerre contre Gaza m’a privé ainsi que mes enfants de nos abris. Nous n’avons maintenant qu’un semblant de maison en terre lacérée ; il nous reste que le diabète et la tension qui m’attaquent ainsi que ma femme ma fille Noha mon fils Alaa ».

Des jours inoubliables

Il est impossible d’oublier vingt-trois jours de tuerie et de dévastation surtout pour ceux qui ont vécu cette expérience douloureuse : « J’étais assis dans notre maison entouré de mes fils et filles et mes petits-enfants. Puis une de nos maisons a été bombardée. Nous sommes descendus pour nous protéger sous les escaliers nous ne savions pas que cela n’était que le début ». Il ajoute : « Ensuite nous avons commencé à entendre des tirs intenses qui nous cassaient les oreilles. Les soldats de l’occupation sioniste ont continué à tirer tout en sachant qu’il y avait des femmes et des enfants et des hommes civils ; puis ils ont bombardé les cinq maisons restantes ».

En se rappelant de ces jours-là Abou Raïd n’a pu se tenir. Il s’est mis à trembler et sa voix à monter : « Je ne trouvais rien d’autre que crier aux miens de quitter la maison avant qu’elle ne tombe sur eux. Et mot j’ai hissé un chiffon blanc espérant qu’il puisse faire quelque chose face à l’arrogance de l’occupation sioniste ».

Vous allez tous mourir !

« Quand nous sommes sortis les avions survolaient le lieu au-dessus de nos têtes ; les soldats étaient partout dans ce quartier d’Abdou Rabbah ; ils dirigeaient leurs armes vers nous ainsi que les insultes. Ils nous ont rangés vers un mur. Ils disaient en rigolant : « Vous allez tous mourir ; pas une seule personne ne restera en vie » ».

« Dans ce chahut où les femmes et les enfants pleuraient les soldats de l’occupation israélienne ont arrêté mes fils Imad et Waïl ».

Quelle vie difficile !

Malgré tout armé de sa croyance en Allah Abou Raïd a pu passer cette tragédie : « Après la guerre nous sommes retournés vivre dans notre domicile qui avait été transformé en ruines. Il ne nous restait que quelques mobiliers que nous avons utilisés dans deux tentes qui nous ont abrités moi et ma famille durant dix mois ».

La femme Om Raïd ajoute aux propos de son mari : « Un an après l’UNRWA nous a bâti une maison de terre de soixante mètres seulement… Et même cette maison commence à se fissurer et pourrait à tout moment tomber sur nos têtes ».

Appels et souhaits

Le couple appelle les institutions officielles et les associations de bienfaisance à faire attention à eux ; ils ne vivent qu’en empruntant.

C’est l’histoire d’une famille palestinienne qui résume l’histoire de toutes les familles qui souffrent encore des conséquences de la guerre sioniste. Elles souffrent tout en gardant l’espoir d’avoir une vie décente comme avant la guerre.

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