Le ministre en détention Wasfi Kabha a jugé depuis la prison de Majdo le rendez-vous du mois de Mai à venir insuffisant pour effectuer les élections législatives signalant la nécessité de proroger cette échéance d’une année complète durant laquelle les libertés publiques seront déployées ainsi que les libertés d’opinion d’expression et l’exercice de l’action sociale cela dans le but de restaurer la confiance et le sentiment de sécurité.
Dans des déclarations à l’avocat de l’institution de solidarité internationale des droits de l’homme au cours de sa dernière visite Kabha a exprimé sa satisfaction et son bonheur à l’égard de l’ambiance positive qui a prévalu aux dernières rencontres de réconciliation entre les deux mouvements « Hamas » et « Fatah » au Caire.
Kabha a aussi précisé que les séquelles de la scission qui ont marqué les esprits ont besoin de plus de temps pour parvenir à la cicatrisation des blessures et par conséquent effectuer les élections sans la disparition de ce cumul de séquelles vaudra une participation réduite et altérée qui aura pour résultat l’apparition de représentants non légitimes qui ne reflètent pas l’attente et la volonté de la communauté palestinienne.
Kabha a exprimé son souhait pour que l’année 2012 enterre à jamais la scission et qu’elle soit témoin de l’avènement d’une réconciliation réelle vécue par les palestiniens mettant l’accent sur la nécessité que l’ambiance positive soit traduite par des pratiques concrètes sur le terrain.
Le ministre en détention a pressé les deux mouvements « Fatah » et « Hamas » pour faire prévaloir l’esprit de tolérance sur l’esprit de vengeance et que soit fait justice aux victimes de la scission tel la réinsertion des fonctionnaires licenciés dans leurs fonctions et la relaxation de tous les détenus politiques.
La municipalité de Kalkilia
Dans le même contexte le ministre en détention a appelé l’Autorité de Ramallah à donner libre cours au président de la municipalité de Kalkilia et à ses collaborateurs élus pour qu’ils exercent leurs tâches et accomplissent leurs devoirs au service de la ville et de ses concitoyens.
Il poursuivit : la désignation d’une nouvelle commission de la part de ministère de l’Autorité locale est une démarche qui s’inscrit aux antipodes de l’esprit positif des rencontres et de l’ambiance qui a prévalu à la réconciliation et à l’union.
Kabha a signalé que l’échec de la politique de désignation a été prouvée après deux années de la désignation du premier conseil qui n’a rien entrepris dans l’intérêt de la ville assurant que la solution réside dans le retour du conseil élu sous la présidence de Cheikh Wajih Kaouas qui a triomphé en l’année 2005 par la majorité des (15) voix du conseil municipal.
Des sources locales au sein de la ville signale l’enregistrement de multiples aspects de corruption administrative et financière tout au long des deux années depuis que le conseil municipal désigné a entamé ses fonctions. En outre le conseil s’est vu adressé des critiques virulentes venant des citoyens qui ont réclamé le retour de Cheikh Kaouas ce qu’il a par ailleurs refusé en attendant d’effectuer de nouvelles élections.
Le ministre de l’Autorité locale à Ramallah Khaled Alkaouasmi avait auparavant annoncé environ dix jours plus tôt la formation d’un nouveau conseil municipal pour la deuxième fois depuis la dissolution du conseil élu en date du (10/09/2009) où a été désigné une première fois un homme d’affaires Fathaoui qui a pris part aux élections municipales en l’an (2005) et connu un échec foudroyant.
Les forces d’occupation avait en ce moment là arrêté l’ingénieur Wasfi Kabha ministre des prisonniers dans le dixième gouvernement en date du (10-06-2011) à son domicile dans la ville de Jénine et l’ont soumis directement à la détention administrative.