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La démarche de septembre : confusion et appréhension

mercredi 21-septembre-2011

L’autorité palestinienne de Ramallah posera aux Nations Unies à la fin de ce mois de septembre en cours une demande pour reconnaître un Etat palestinien ; on parle de la « Démarche de septembre ». Cette démarche reste confuse chez beaucoup de Palestiniens dont des politiciens des intellectuels des membres des factions palestiniennes même parmi ceux qui la trouvent positive. Il y a une grande appréhension exprimée ou cachée concernant ses conséquences pour sa forme comme pour son fond.

Dans la bande de Gaza les gens entendent les politiciens les analystes les experts parler de la démarche de septembre sans bien la comprendre. Il ne leur est pas facile de comprendre une démarche politique au moment où ils souffrent d’un blocus et d’une agression sans fin avec toutes les conséquences qu’ils engendrent. Tout manque dans la bande de Gaza même les éléments les plus vitaux : nourritures et médicaments. Ils ne pourront s’empêcher de se poser des questions. Que signifie cette démarche ? Quelles conséquences pourra-t-elle engendrer ? Que pourra-t-elle apporter pour les Palestiniens ? Et surtout que pourra-t-elle soustraire aux Palestiniens en plus de tout ce qui a déjà été pris d’eux ?

Une démarche unilatérale

Le Palestinien Ibrahim Moqbil croit qu’elle est dangereuse cette démarche que l’autorité de Ramallah voudrait entamer de façon unilatérale. Elle cause la perte de certains droits du peuple palestinien dont son droit au retour. Les réfugiés palestiniens perdront tout. La sainte ville d’Al-Quds sera perdue. Pour lui c’est un pas sans intérêt qui pourra faire perdre au peuple palestinien beaucoup de ses droits.

Pour sa part Mme Amniya Hamed exprime son inquiétude sa crainte sa peur. La démarche pour elle est confuse. Et la décision de l’entamer n’a été prise que par l’autorité. La décision n’a pas été bien examinée et n’est pas mûre.

Des explications

L’étudiante Nivin Yassin ne veut pas parler du sujet car elle n’y comprend rien : « C’est un pas incompréhensible. L’autorité et tous ceux qui vont dans la même direction devraient expliquer la signification de cette démarche et son importance au peuple palestinien avant de l’entamer ».

« Il fallait au moins organiser des conférences ajoute-t-elle dans les universités depuis des mois. La démarche aurait donc l’appui de ceux qui la considéreraient comme une bonne chose. »

Et l’étudiante Riham s’interroge sur cette indépendance qui ne sera que formelle si elle avait lieu. Cette indépendance de forme empêchera-t-elle l’Entité sioniste de continuer ses agressions contre les territoires palestiniens ? L’ONU que fera-t-elle dans ce cas ?

Pour elle ce n’est que du cinéma ; on essaie de donner à Abbas une dose d’importance. On veut montrer Abbas «  comme une personne qui va à l’encontre des Etats-Unis et de l’Etat palestinien ».

Jouer avec le feu

Le Palestinien Abou Raouf Hamdan est en faveur de tout effort donné pour l’intérêt du peuple palestinien à condition de ne pas laisser tomber les principes les droits et les territoires palestiniens à condition surtout de ne pas reconnaître l’Entité sioniste.

De son côté Mme Hayfa Abou Al-Hayja commente les événements en disant : « Je suis des territoires occupés en 1948. Admettons qu’Abou Mazen (président de l’autorité de Ramallah) réussisse à établir un Etat palestinien sur les frontières de 1967 ; dans ce cas les territoires occupés en 1948 seront pour toujours pour les Juifs et internationalement connus comme tel. Alors quelle sera ma place dans ma patrie la Palestine ?! ».

Elle ajoute : « L’ONU n’a jamais été juste avec nous. Comment pourrons-nous lui demander de reconnaître un Etat palestinien sur les frontières du 4 juin 1967 au moment où elle donne l’aval au blocus de Gaza et le considère légal ? ».

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