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Première et dernière rencontre du détenu Mounir avec sa mère

mardi 10-juillet-2007

 

Naplouse – CPI

Dans la vie d’un Palestinien les petits moments de joie aussi petits soient-ils sont toujours mêlés à une grande dose de tristesse. L’histoire du captif Mounir Mar’i n’y fait pas exception.

Mounir est originaire du village de Bita au sud-est de la ville de Naplouse. Du fait qu’il soit né dans la ville d’Al-Zarqa’ en Jordanie il porte la nationalité de ce pays. L’amour de son origine l’avait ramené à voir sa patrie. Se trouvant dans le pays des pères et des ancêtres il n’a pu plus le quitter. Ne portant pas la carte d’identité palestinienne ses mouvements se trouvent limités. Malgré tout il a choisi de faire ses études dans l’université Polytechnique de la ville d’Al-Khalil. Mais l’expiration de sa carte n’est venue que pour compliquer la vie à ce jeune homme palestinien.

Un sportif croyant pratiquant

Depuis sa petite enfance Mounir est connu comme étant musulman croyant et pratiquant ; il essayait toujours de ne pas rater la prière en groupe. La religion ne l’a pas empêché de pratiquer des sports d’autodéfense qu’il aime tant. Il en porte même une ceinture noire.

Mounir est le cadet de douze frères et sœurs. Il est alors le chouchou de sa famille de sa mère en particulier qui l’a éduqué sur l’amour de sa religion de sa patrie la Palestine.

Un soldat un résistant

Durant son séjour dans la ville d’Al-Khalil Mounir a rejoint le mouvement de la résistance islamique Hamas. C’était une cause suffisante pour que les appareils sécuritaires de l’autorité palestinienne l’enferment pour une période de dix-huit mois. L’invasion totale israélienne des villes de la Cisjordanie a mis fin à cet emprisonnement pour qu’il rejoigne en fin de compte les brigades du martyre Ezzidine Al-Qassam branche militaire du mouvement de la résistance islamique Hamas.

Rapidement il a gravi les échelons pour devenir chef militaire et ainsi un recherché par les forces de l’occupation israélienne. Ces forces l’accusent d’être responsable de deux opérations militaires causant la mort de trois occupants.

Les forces d’occupation ont mis environ un an pour mettre la main sur lui le 20 février 2003 dans une maison de la ville d’Al-Khalil. Elles ont mis soixante-douze jours pour lui tirer une quelconque information en vain. Toutes leurs tortures n’ont pas suffi pour entamer sa volonté de fer. Les Sionistes l’ont alors condamné à cinq fois la perpétuité. Au tribunal son dernier mot se résume en quelques mots la Palestine toute la Palestine reviendra aux Palestiniens.

L’enfermement

Dans la prison tout le monde connaît Mounir pour sa bonne conduite sa virilité sa serviabilité pour le fait qu’il connaît par cœur le saint Coran tout entier.

Elle serre le cœur de Mounir cette volonté virulente de voir ses amis sa famille comme de tous les captifs d’ailleurs. Il aimerait tant voir sa mère peindre ses mains avec les bisous d’amour et de respect la taquiner étant son chouchou.

La première et dernière rencontre !

En effet depuis son arrivée en Palestine il n’a pas vu sa mère chérie. Il n’en a pas cru ses oreilles lorsqu’il a entendu que l’ambassade jordanienne avait pu organiser une rencontre entre lui et sa mère pour une heure seulement. Cette heure de rencontre dans la prison israélienne de Hidarime était la première entre la mère et son fils. Malheureusement elle reste la dernière. Quelques mois plus tard la mère a quitté ce bas monde si cruel pour le peuple palestinien dans lequel de nombreux enfants laissent leur vie derrière les barreaux de l’occupation israélienne en attendant un jour meilleur le jour où le soleil de la liberté rayonnera sur la terre de la Palestine toute la Palestine.

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