Une force de l’armée israélienne et des fonctionnaires du bureau israélien de l’administration civile de la région de Ain Joueza ont investi le village Al-Walja au nord-ouest de Bethléem. Ils ont délivré à des villageois palestiniens des préavis leur ordonnant de démolir leurs maisons en 48 heures seulement.
Des sources du village soulignent qu’une partie de ces maisons est habitée et l’autre en construction. Elles appartiennent aux Palestiniens Fadi Mohammed Abou Rizq Atta Allah Mohammed Abou Rizq Ahmed Khalifa Mohammed Khalifa Mahmoud Mohammed Ridwan Youssef Chahada et Adel Abou Sorour.
Adil Khalifa dit que le village Al-Walja au nord-ouest de la ville d’Al-Quds n’a jamais connu un jour calme depuis 1948. A cette époque la moitié de ses habitants ont été exilés l’autre moitié vivent toujours la peur d’être exilés à leur tour.
Plus de soixante familles vivent dans ce village. Leurs maisons sont menacées de démolition par les décisions du comité israélien de planification et de construction. Ce comité a approuvé la construction de quatorze mille unités résidentielles dans un nouveau quartier qui prendra le nom de Fafaat Yaïl sur les terrains du village.
Mohammed Khalifa habitant du village Al-Walja dit que les décisions de démolition visent sa maison. Il dit : « C’est une réalité scientifique et sociale une occupation ne pourra qu’être discriminatoire. En effet l’occupation israélienne ne vise pas seulement les maisons du village mais aussi ses oliviers ancestraux. Elle ne respecte pas non plus le droit au mouvement de l’homme. La preuve de tout cela c’est que les occupants israéliens ont interdit l’ouverture d’une rue palestinienne dans la zone de Aïn Al-Juiza du village ; cependant ils ouvrent différentes grandes routes pour les colons ».
La peur de l’exil
Il ajoute que le village Al-Walja se trouve sur le front avec les occupants israéliens : « Mais cette fois avec la petite chose que nous possédons ne les laissons pas faire. La volonté des villageois est forte ; ils s’attachent à leur terre ».
Cependant la peur ne quitte pas les villageois. Ils savent que les occupants israéliens font tout pour arriver à leur fin. Le village est ratissé et gêné toutes les nuits. Les entreprises sionistes épaulées par les forces israéliennes d’occupation font tout pour mettre la main sur la terre palestinienne.
Mohammed Barghouthi est un activiste et il suit l’affaire du mur discriminatoire de séparation construit sur le village Al-Walja. Il souligne qu’Al-Walja était un grand village de la ville d’Al-Quds. Mais en 1948 il a été le sujet d’une confiscation de terrains. De ses six hectares de terrain il n’en reste que 07 hectares. Et même sur ce petit morceau restant « Israël » essaie par tous les moyens de l’annexer sous prétexte qu’il appartient à la mairie israélienne de la ville d’Al-Quds.
Démolition
Déjà les occupants israéliens ont détruit 23 maisons et fermes. 49 autres sont menacées par la démolition et par de lourdes amendes. Le plan colonial israélien s’appliquera sur les deux parties du village celle occupée en 1948 et celle occupée en 1967.
Ce plan s’étendra du village détruit en 1956 à l’ouest à Bethléem et Beit Jala à l’est et au sud.
A noter que le village Al-Walja est encerclé par plusieurs colonies telles Ghilo Har Ghilo et Al-Malha. Et pour contrer le mur de séparation discriminatoire les villageois organisent chaque semaine des actions particulières.
A noter aussi que les soldats israéliens et les colons ont coupé environ 250 arbres ancestraux. Ils ont retiré l’eau souterraine du village. Il ne reste que trois des vingt-sept sources.