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Appel pour un arrêt des échanges commerciaux entre lUnion Européenne et Israël

jeudi 6-septembre-2007

Les échanges commerciaux entre l’Union Européenne et Israel devraient être interrompus pour protester contre les violations des droits de l’homme dans les Territoires Palestiniens selon une conférence des Nations Unies.

Dans le cadre de l’accord d’Association Israël jouit actuellement d’un libre échange pour ses produits industriels et d’un traitement préférentiel pour ses produits agricoles qui entrent dans l’Union Européenne.

Les réfugiés palestiniens reçoivent l’aide alimentaire donnée par l’Union Européenne et distribuée par l’agence pour les réfugiés palestiniens des Nations Unies l’UNRWA dans le camp de réfugiés de Rafah dans le sud de la Bande de Gaza
Luisa Morgantini vice-présidente du Parlement Européen a déclaré que son institution avait réclamé la suspension de cet accord.

Cependant ces appels ont été pour l’instant rejetés par les gouvernements de l’Union Européenne et par la direction de la Commission Européenne malgré l’article 2 de l’Accord entré en vigueur en 2000 qui engage les deux parties à respecter les droits de l’homme

Morgantini intervenait dans une conférence des Nations Unies sur le conflit israélo-palestinien à Bruxelles les 30 & 31 août dernier.

Elle a expliqué que l’Union Européenne avait fait « beaucoup d’erreurs » dans sa gestion de ses relations avec le Moyen-Orient en particulier au cours de l’année dernière.

C’était une erreur a-t’elle déclaré quand l’Union a suspendu son aide directe à l’Autorité Palestinienne en 2006 quand le parti islamiste du Hamas a gagné de façon écrasante les élections parlementaires que l’Union considérait officiellement comme juste et démocratique.

Elle a aussi dénoncé la décision de l’Union Européenne de concentrer son soutien sur la Cisjordanie plutôt que sur Gaza.
« En tant qu’Européens nous devons faire nos efforts pour ne pas diviser mais pour unir les Palestiniens. Notre politique est parfois exactement l’inverse. »

Elle a également exprimé le malaise au sujet de la façon dont l’Union Européenne avait depuis 2005 géré une mission d’aide frontalière à Rafah l’unique point de liaison entre Gaza et le monde extérieur

Le passage a été en grande partie fermé par les forces israéliennes depuis que le Hamas a pris le contrôle de Gaza en juin sans que le personnel de l’Union Européenne impliqué dans la mission d’aide ne prenne aucune mesure pour lever les restrictions au mouvement des Palestiniens.

Eoin Murray de Trócaire l’organisation irlandaise qui combat la pauvreté a déclaré que l’Union Européenne était devenue « un sous-traitant pour l’occupation » de la Palestine et que la mission de l’Union Européenne à Rafah devrait être abandonnée.

Chaque matin a-t’il déclaré à l’IPS les membres de la mission de l’Union Européenne se rendent à un point situé à côté du passage connu des Palestiniens sous le nom de Karim Abu Salam et des Israéliens sous le nom de Kerin Shalom.

« Les Israéliens disent alors qu’ils ne peuvent pas entrer pour des raisons de sécurité » dit-il.

« Et l’Union Européenne l’accepte tout simplement. »

« L’ouverture de Rafah est essentielle pour donner le moral aux gens et mettre fin à l’étouffement de Gaza. En ce moment si vous avez le cancer à Gaza vous mourrez juste parce que les Israéliens ne vous permettront pas d’aller en Egypte pour être soigné. »

Murray a invité l’Union à repenser la volonté qu’elle a montré à réparer l’infrastructure civile y compris des écoles et des hôpitaux détruits par Israel.

La Commission européenne a estimé à 44 millions d’euros (60 millions de dollars) la valeur des dégâts faits par Israel aux projets financés par l’Union Européenne dans les Territoires Palestiniens.

« L’Union Européenne a payé l’addition pour Israel » a-t’il déclaré. « L’UE a payé la reconstruction et n’a jamais réclamé de remboursement. Elle a permis à Israel d’ignorer ses responsabilités en vertu du droit international. »

Richard Kuper le porte-parole de lorganisation londonienne Juifs Européens pour une Paix Juste a allégué qu’Israel a effectué « de graves infractions » à la Quatrième Convention de Genève ; signée en 1949 qui fixait les droits des peuples vivant sous occupation étrangère.

Il a affirmé que les Etats-Unis et l’Union Européenne avaient décidé d’accord un « traitement spécial » à Israel. À la différence d’autres pays dans la région Israel a été autorisé à développer des armes nucléaires et n’a pas été tenu de rendre des comptes pour avoir ignoré les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Kuper a critiqué le Centre de Surveillance du Racisme et de la Xénophobie de l’Union Européenne à Vienne (maintenant renommé Agence des Droits Fondamentaux) pour son assimilation de toute critique d’Israel à de l’anti-sémitisme.

En 2005 le Centre de Surveillance a publié une liste de six exemples qui pourraient être considérés comme de l’anti-sémitisme. Cinq d’entre eux sont liés à des commentaires au sujet d’Israel.

Il a invité l’agence à repenser cette définition et à indiquer clairement que la critique des violations des droits de l’homme par Israel n’est pas équivalente à une haine générale des juifs.
« Importer le conflit du Moyen-Orient en Europe est la pire chose qui puisse être faite aux Juifs d’Europe et aux Musulmans d’Europe » a-t’il déclaré à l’IPS

« Il va de soi que nous sommes totalement opposés à l’anti-sémitisme puisque nous sommes opposés à toutes les formes de racisme. Nous sommes profondément concernés par toute preuve de sa renaissance comme les attaques contre des cimetières des synagogues ou des individus qui sont attaqués juste parce qu’ils sont juifs. »

« Néanmoins nous ne sommes pas impressionnés par les tentatives de définir « un nouvel anti-sémitisme » dans lequel Israel occupe une position centrale. Il nous semble qu’une tentative concertée est en cours pour rendre suspecte toute critique d’Israel. »

Le représentant de l’Autorité Palestinienne en Malaisie Abdelaziz Aboughosh a déclaré que « l’impossibilité de résoudre le conflit Israelo-Palestinien » a causé « une profonde colère et frustration » chez les Musulmans du monde entier.

Il a cité l’utilisation du véto des États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU comme un facteur dans la persistance du conflit.

« Quand l’ONU tente de protéger les Palestiniens des violations flagrantes et récurrantes des droits de l’homme et des atrocités quotidiennes commises contre eux il se retrouve désespérément face au pouvoir d’un veto. Et pendant ce temps il y a des documents des droits de l’homme qui sont utilisés contre certains Etats du tiers monde pour des violations bien moins graves. »

Participez à la Campagne de War on Want pour demander la rupture de l’Accord d’Association entre Européenne et Israel        
 
Source : http://www.ipsnews.net/       
Traduction : MG pour ISM      

 

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