Après ses négociations avec les dirigeants israéliens dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’émissaire américain George Mitchell s’est rendu vendredi soir en Cisjordanie afin de contraindre l’Autorité palestinienne à donner son aval à la reprise des négociations indirectes avec « Israël ». George Mitchell s’est notamment entretenu avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah. Abbas et Mitchell ont examiné pendant une heure et demie à la Mouqataa le siège de l’Autorité palestinienne « un certain nombre de questions liées aux négociations » a indiqué à la presse le négociateur palestinien Saëb Erakat en ajoutant que l’envoyé américain serait de nouveau reçu par le dirigeant palestinien samedi soir et dimanche après-midi.
Dans ce contexte le comité exécutif de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) s’est réuni samedi à Ramallah (en Cisjordanie) pour donner son feu vert aux discussions indirectes avec « Israël ».
Jibril Rajoub le vice-secrétaire général du mouvement Fatah a déclaré aux journalistes que les membres de ce comité vont « appuyer la décision de participation aux négociations (indirectes) ».
D’après un haut responsable palestinien Mitchell pourrait après une ultime navette entre Israéliens et Palestiniens annoncer formellement le lancement des discussions indirectes ce week-end avant de quitter la région.
Avant de rencontrer les Palestiniens le sénateur américain a rencontré les principaux dirigeants israéliens dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu à deux reprises ces derniers jours à Jérusalem et Tel-Aviv.
Vendredi il a aussi rencontré le président israélien Shimon Peres le ministre des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman et la chef de l’opposition Tzipi Livni.
Peres a souligné dans un communiqué qu' »Israël » accordait la priorité aux questions de sécurité dans les discussions indirectes avec les Palestiniens.
Or l’Autorité palestinienne considère que les pourparlers indirects dits de « proximité » doivent traiter de tous les problèmes de fond particulièrement des frontières et réclame un retrait israélien de tous les territoires palestiniens occupés notamment à l’Est de Jérusalem occupée. Ce qui est loin d’être réalisé à travers les négociations.
Par ailleurs la radio publique israélienne citant des hauts responsables israéliens a indiqué jeudi que Washington avait évoqué la possibilité en cas d’échec des négociations indirectes de présenter un plan de paix en coordination avec le Quartette (Etats-Unis ONU Union européenne et Russie).
Notons que la visite de Mitchell s’effectue dans des circonstances où les Palestiniens et certains pays arabes n’ont aucun espoir dans la reprise des négociations avec un régime qui fait fi de toutes les lois internationales.
LE HAMAS APPELLE AU REJET DE CES POURPARLERS
A ce propos les groupes palestiniens dont le Hamas ont rejeté toute reprise des négociations directes ou indirectes avec ce régime usurpateur. Le Hamas qui a qualifié ces pourparlers d’ « absurdes » a mis en garde la direction de l’OLP « contre toute décision de reprendre les négociations avec l’ennemi et de donner caution à l’occupation israélienne pour commettre encore plus de crimes contre notre peuple ».
Pour le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine » les promesses américaines ne représentent toujours pas de garanties suffisantes (…) pour que le processus politique soit fructueux ».
Selon la résistance palestinienne il ne faut nullement être optimiste envers de telles démarches qui visent à arracher davantage de concessions aux Palestiniens au profit d' »Israël ».
