Urgent

Sat 21-September-2024

Tel-Aviv redouble de férocité à Gaza

dimanche 6-mai-2018

Le bilan de la sauvage répression de l’occupant israélien à Gaza est terrible.
Des sources médicales palestiniennes font savoir que plus de 1000 Palestiniens ont encore été blessés vendredi par des tirs de l’armée israélienne lors du sixième vendredi consécutif de mobilisation qui a réuni des milliers de manifestants. Dans une déclaration à la presse Ashraf Al Qedra un porte-parole du ministère palestinien de la Santé a indiqué que des manifestants avaient été blessés par des balles réelles des balles de métal recouvertes de caoutchouc du shrapnel et des gaz lacrymogènes. De nombreuses ONG de défense des droits humains parlent quant à elles de «crimes de guerre» et de «crimes contre l’humanité». Elles s’interrogent sur le silence de la communauté internationale.
Un silence qu’elles assimilent à une «complicité de meurtres».
Ce sixième vendredi consécutif de mobilisation fait partie des rassemblements sous le nom de «la grande marche du retour» qui a commencé le 30 mars et qui devrait se poursuivre jusqu’au 15 mai jour de la Nakba. 49 manifestants ont déjà été tués par les forces d’occupation israéliennes depuis le début le 30 mars d’un mouvement de protestation revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres d’où ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948. Les Palestiniens de la bande de Ghaza se rassemblent régulièrement par milliers près de la frontière dans le cadre de cette «grande marche du retour» qui vise aussi à dénoncer le sévère blocus israélo-égyptien qui leur est imposé depuis plus de dix ans.
Ce blocus rend la vie impossible dans l’enclave palestinienne où tout manque et où les gens meurent à petit feu. Il est à signaler sur un autre plan que les Etats-Unis ont échoué à faire adopter par le Conseil de sécurité de l’ONU un texte condamnant des propos du président palestinien Mahmoud Abbas sur les juifs.
Le Koweït membre non permanent du Conseil de sécurité qui représente les pays arabes s’est en effet opposé au texte en le jugeant biaisé et en arguant que M. Abbas avait déjà présenté des excuses. Le texte appelait le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas à «s’abstenir de commentaires antisémites» et voulait traduire la «préoccupation sérieuse» du Conseil de sécurité face à des remarques qui «comportaient d’ignobles injures antisémites et des théories conspirationnistes infondées qui ne servent pas les intérêts du peuple palestinien et de la paix au Moyen-Orient». M. Abbas s’est attiré un rare consensus de condamnations de la part des Israéliens des Américains des Européens et de l’ONU en suggérant lundi que les massacres perpétrés contre les juifs d’Europe durant l’histoire étaient moins dus à l’antisémitisme qu’à leur rôle dans la société notamment dans le secteur bancaire. Le chef de l’OLP a présenté par la suite ses excuses et assuré vouloir «renouveler notre condamnation de longue date de l’Holocauste le crime le plus odieux de l’histoire et exprimer notre compassion envers ses victimes».
Les Etats-Unis ont quant à eux bloqué à deux reprises des esquisses de textes du Conseil de sécurité exprimant l’inquiétude de l’organe onusien sur la répression dans la bande de Ghaza. D’autre part Israël a décidé vendredi aussi de se retirer de la course pour un siège au Conseil de sécurité en 2019 et 2020 suite à une campagne des Etats arabes pour le bloquer.

http://elwatan.com

Lien court:

Copied