Amina Kassem Shihabi la doyenne des camps de réfugiés palestiniens d’Ein el-Hilweh dans le sud du Liban est morte mercredi à l’âge de 120 ans après avoir passé la moitié de sa vie en exil.
Selon l’agence d’information libanaise (ANI officiel) Shihabi comme beaucoup d’autres a été forcée à quitter la Palestine après la Nakba de 1948.
Elle a indiqué que « Shihabi a émigré avec sa famille au Liban pour s’installer dans le camp d’Eïn el-Hilweh ».
Zied Shihabi le neveu d’Amina Shihabi a déclaré à l’agence de presse libanaise que « la défunte est mère de cinq enfants et a près de trente petits-enfants ». « Si son fils aîné était encore en vie il aurait eu 90 ans aujourd’hui » a-t-il ajouté.
Affirmant que sa tante parlait constamment de sa patrie de la Palestine et de son village natal Zied a noté qu’elle a vécu et survécu à la Nakba et la guerre qu’Israël a menée contre le peuple palestinien.
Il a souligné que durant ses derniers jours la défunte « a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de retourner en Palestine et d’y être enterrée ».
« Elle était très attachée aux coutumes des femmes palestiniennes dans tous leurs détails. Son visage porte encore le tatouage au henné que les palestiniennes bédouines avaient l’habitude de faire » a-t-il confié.
« Même son accent palestinien n’a pas changé » a-t-il fait remarquer.
L’agence de presse libanaise a conclu en indiquant que « Amina Kassem Shihabi a importé avec elle 120 ans d’amour et de nostalgie de sa patrie la Palestine » et qu’elle « restera gravée dans la mémoire de toux ceux qui l’on fréquentée comme l’histoire d’amour sans fin du peuple palestinien pour sa terre ».
