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Jérusalem : Israël adopte une loi qui complique le partage de la ville

jeudi 4-janvier-2018

Israël l’affirme : « Le mont des Oliviers la vieille ville et la cité de David resteront nôtres à jamais. » Le Parlement israélien a adopté mardi un projet de loi visant à compliquer le passage sous souveraineté palestinienne de certaines zones de Jérusalem dans le cadre d’un futur accord de paix.

Le texte approuvé à 64 voix contre 51 balaie encore plus les espoirs d’une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien moins d’un mois après la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Proposée par une députée du parti nationaliste religieux Foyer juif cette loi prévoit que toute cession aux Palestiniens de ce qu’Israël considère comme faisant partie de Jérusalem nécessitera un vote à la majorité des deux tiers des députés.

Elle permet également de modifier la définition « municipale » de Jérusalem certains secteurs de la ville pouvant ainsi « être déclarés comme des entités séparées » selon un communiqué du Parlement. Israël occupe Jérusalem-Est et la Cisjordanie depuis la guerre de 1967. Il a ensuite annexé Jérusalem-Est partie palestinienne de la ville. Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.

L’État hébreu considère l’ensemble de Jérusalem comme sa capitale tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’État auquel ils aspirent. La question de Jérusalem est un des problèmes les plus épineux du conflit israélo-palestinien.

« Nous avons garanti l’unité de Jérusalem » a tweeté après le vote le ministre de l’Éducation Naftali Bennett chef du Foyer juif. « Le mont des Oliviers la vieille ville et la cité de David resteront nôtres à jamais » a-t-il ajouté faisant référence à des lieux situés dans la partie palestinienne de Jérusalem dont le quartier de Silwan.

Dov Khenin un député de l’opposition a estimé que cette nouvelle loi devrait être appelée « la loi pour empêcher la paix » et craint qu’elle ne provoque « un bain de sang ».

Annoncée le 6 décembre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël rompt avec des décennies de diplomatie américaine et internationale et continue de causer l’émoi dans les Territoires palestiniens.

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