Wed 3-July-2024

Le jeune Majd Mustafa entre la douleur de sa blessure la déportation et un prochain emprisonnement

mardi 7-novembre-2017

La blessure du jeune jérusalémite Majd Naef Shihadeh Mustafa et l’ablation de sa rate ne furent pas les premières violations des autorités d’occupation à son encontre. Majd a été arrêté placé en résidence surveillée et déporté de chez lui dans le village d’Essawyeh en plus d’être privé d’enseignement depuis 2014.
Majd 16 ans a été blessé à la mi-octobre 2017 par une balle caoutchouc-acier alors qu’il se rendait à l’épicerie du village au moment où les soldats de l’occupation y lançaient un raid. La balle l’a blessé au dos et il a dû subir l’ablation de la rate ; il a également eu des côtes cassées et de lésions au poumon.

Ses souffrances ont commencé en 2014 comme il le raconte au Centre d’information Wadi Hilweh : « J’ai été arrêté en juin 2014 chez moi. Après un mois d’interrogatoire j’ai été libéré sous condition d’être déporté de chez moi à Essawyeh pour Beit Hanina où j’ai été assigné à résidence. »

Il ajoute : « J’ai passé 6 mois en résidence surveillée complète avec interdiction de sortir pour quelque raison que ce soit. Ensuite j’ai été autorisé à sortir entre 7h du matin et 19h à Beit Hanina mais interdit d’accès à mon village d’Essawyeh. Ce qui m’a empêché de revenir à l’école et m’a privé de mon droit à l’enseignement. »

Il dit : « J’ai été expulsé de mon village pendant un an et demi. Après mon retour j’ai été arrêté à la fin de l’année dernière et condamné à six mois de prison puis remis en liberté au début du mois de mai dernier. »

Il explique que le juge a prononcé une peine d’emprisonnement de 3 mois pour la première affaire en septembre dernier et qu’il a dû se rendre au début d’octobre mais il était blessé et souffrait. Après avoir fait appel de la décision devant le tribunal le juge lui a ordonné de se présenter au début de l’année prochaine.

Entre blessure souffrance et déni de son droit à l’enseignement Majd attend de devoir quitter sa famille pour purger la peine décidée par l’occupation en espérant que les souffrances qui celle-ci lui impose prendront bientôt fin.

http://www.ism-france.org

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