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Obama à Ankara se distancie du cabinet Netanyahou et soutient létat palestinien

mardi 7-avril-2009

Obama contre Netanyahou: il semble fort que les deux voies américaine et israéliene pour la solution du conflit israélo-palestinien sont désormais en sens opposés.

Leila Mazboudi

Le président américain a profité de son premier voyage en Turquie dernière étape de sa tournée européenne pour l’afficher:  » Le processus d’Annapolis et la feuille de route constituent la voix d’une paix au Proche Orient ». a-t-il déclaré dans son allocution au parlement.
« Laissez-moi être clair : Les Etats-Unis soutiennent fermement l’objectif de deux Etats Israël et la Palestine cohabitant dans la paix et la sécurité » a-t-il précisé.

De par ces positions le président de l’allié numéro un d’Israël s’est démarqué aussi bien du Premier ministre israélien que de son chef de la diplomatie.
Le premier Benjamin Netanyahou avait dans le discours d’investiture de son cabinet évité de parler d’état palestinien se contentant d’évoquer la paix. Plus tard le second le chef de file du parti Israël Beïtenou Avigdor Libermann a déclaré que son entité n’était plus liée par le processus d’Annapolis lancé en 2008 par l’ex-président Georges Bush pour négocier directement les questions-clés comme les frontières le sort des colonies et de Jérusalem dans la perspective de la création d’un Etat palestinien. Il vient d’annoncer vouloir révisé les accords d’Oslo qui avaient lancé le dialogue avec les Palestiniens en 1993.

Côté palestinien c’est plutôt un grand ouf surtout de la part de l’autorité palestinienne qui mise sur les moyens diplomatiques pour cet état palestinien tant convoité: « Nous nous félicitons grandement des propos du président Obama confirmant le principe d’une solution à deux Etats et de la réalisation d’une paix globale » au Proche-Orient a déclaré l’un des principaux négociateurs palestiniens Saëb Erakat. Il a ajouté qu’il espérait que « le gouvernement israélien comprendrait que le chemin mettant fin à l’occupation des territoires palestiniens et arabes depuis 1967 et le début d’une solution à deux Etats est la voie unique pour la paix dans la région ».

Face à cette position étrangement le gouvernement israélien a affiché sa satisfaction. Ignorant les points de discorde principaux il s’est félicité dans un communiqué de ce qu’il a considéré être « l’engagement du président Obama en faveur de la sécurité d’Israël et de la poursuite de la paix ».
« Le gouvernement d’Israël est engagé vis-à-vis de ces deux objectifs et formulera sa politique dans un futur proche de façon à travailler étroitement avec les Etats-Unis pour réaliser ces objectifs communs » ajoute le communiqué. Selon un haut responsable israélien Netanyahu entend rencontrer en mai prochain le président Obama.

Malgré les dizaines de rencontres aux mille titres qui ont réuni Israéliens et Palestiniens depuis 1993 la création de l’état palestinien tarde toujours à venir.
Dès lors que toutes les solutions préconisées se heurtent au refus israélien d’un état palestinien dans les frontières de 1967 cet état se trouve embourbé dans des atermoiements interminables.

Or comme il est strictement interdit de forcer la main aux Israéliens les Palestiniens sont pris dans un cercle vicieux. Les dernières déclarations du président américain ne suffiront pas à les en sortir.

Mardi 07 Avril 2009

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