Gaza – Centre Palestinien d’Information

Malgré les lourds sacrifices des citoyens palestiniens et l’agression continue, la résistance a une fois de plus prouvé sa capacité à rester ferme face à l’occupation, écrivant ainsi un nouveau chapitre de dissuasion et de la réalisation. Grâce à une maîtrise politique et militaire, ainsi qu’à une gestion rigoureuse des négociations, la résistance a réussi à imposer la mise en œuvre de la première phase de l’accord d’échange dans le cadre d’un cessez-le-feu, confirmant que c’est sa volonté qui trace le cours des événements, et non les diktats de l’ennemi.
Cet exploit n’aurait pas été possible sans le soutien populaire solide, qui, malgré la douleur et les pertes, a continué à soutenir la résistance, consciente que cette voie est la seule pour arracher les droits et briser l’arrogance de l’occupation. Alors que les discussions sur la deuxième phase s’intensifient, la résistance continue d’affirmer ses principes, s’accrochant à ses conditions, dans une vraie bataille de négociation menée avec sagesse et une volonté ferme.

Avec l’achèvement de la première phase, la résistance envoie des messages clairs concernant la deuxième phase de l’accord, soulignant que l’engagement de l’occupation à respecter ses conditions est le seul moyen de la finaliser.
Dans ce contexte, des questions se posent quant à la réaction de l’occupation aux pressions sur le terrain et sur le plan politique, ainsi qu’aux développements à venir dans le processus d’échange, alors que la résistance insiste pour atteindre ses objectifs jusqu’au bout.
Au cours de cette phase, la résistance a réussi à libérer 1 777 prisonniers palestiniens des prisons de l’occupation sioniste, dont 72 femmes, 95 enfants, 275 condamnés à perpétuité, 295 condamnés à de lourdes peines, et 41 libérés dans le cadre de l’accord « Wafa al-Ahrar » (Fidélité des Libres), ainsi que mille détenus de la bande de Gaza arrêtés après le Déluge d’Al-Aqsa.
En contrepartie, la résistance a libéré 25 prisonniers sionistes, ainsi que les corps de 8 autres prisonniers et 5 Thaïlandais, tandis que 59 prisonniers sionistes sont toujours détenus dans la bande de Gaza, selon le journal « Yedioth Ahronoth ».
Position de la résistance et négociations de la deuxième phase

Dans ce contexte, le porte-parole du mouvement Hamas, Abdel Latif al-Qanoua, a affirmé que la résistance palestinienne a rempli ses obligations dans la première phase de l’accord, tandis que l’occupation continue d’entraver la mise en œuvre des clauses humanitaires qu’elle est tenue de respecter.

Dans des déclarations à la presse ce matin, Al-Qanoua a ajouté : « Nous avons déjoué toutes les justifications et excuses fallacieuses de l’occupation, et nous sommes prêts à avancer vers les négociations de la deuxième phase », insistant sur le fait que la résistance a imposé un mécanisme de libération simultanée des prisonniers pour empêcher l’occupation de tergiverser ou de retarder l’exécution.
Il a également souligné que « les scènes des prisonniers palestiniens sortant des prisons portant des traces de torture et de mauvais traitements confirment à quel point l’occupation viole les normes humanitaires et éthiques », avertissant que toute tentative de l’occupation de se dérober à l’accord ou de le faire échouer « ne fera qu’aggraver la situation et augmenter la souffrance de ses prisonniers, et l’occupation en assumera les conséquences ».
Messages des prisonniers et perspectives de l’accord

De son côté, le prisonnier libéré Abdullah Fouad al-Nahal a adressé un message dans lequel il a déclaré : « Nous demandons à Dieu Tout-Puissant d’être des soldats de la résistance, et de pénétrer dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa bénie, avec la permission de Dieu », faisant référence à la poursuite de la résistance palestinienne jusqu’à la libération.
Avec ces développements actuels, les regards se tournent vers la deuxième phase des négociations, où la résistance cherche à élargir la libération des prisonniers palestiniens, en particulier ceux condamnés à de lourdes peines, tout en garantissant l’application de toutes les clauses de l’accord sans retard ni obstruction de la part de l’occupation.
Un tournant décisif
L’écrivain et analyste politique, Iyad al-Qarra, a déclaré dans des propos au « Centre Palestinien d’Information » que ce jour marque un tournant décisif dans l’histoire des accords d’échange de prisonniers avec l’occupation sioniste.
Il a souligné que cet accord est le troisième en importance après les accords « Wafa al-Ahrar » de 2011 et l’accord de 1985, en raison de son impact direct sur l’équation du conflit.
Briser les plans de l’occupation

Malgré les lois et les législations promulguées par l’occupation pour entraver tout processus d’échange, elle s’est retrouvée – selon Al-Qarra – obligée d’ouvrir les prisons et de libérer des prisonniers, y compris ceux condamnés à perpétuité ou à de lourdes peines.
Il estime que cette étape ouvre la voie à une deuxième phase plus sensible, où l’occupation sera contrainte de payer un prix plus élevé en libérant davantage de prisonniers, tout en soulignant que l’occupation cherche à obtenir des gains sans payer de prix, profitant du soutien américain pour faire pression afin de libérer ses prisonniers détenus à Gaza sans contrepartie, afin de maintenir la stabilité de son gouvernement chancelant.
Phase de « bras de fer » et escalade possible

Al-Qarra indique que la résistance et l’occupation sont engagées dans une bataille de « bras de feer », expliquant que la résistance a respecté scrupuleusement la première phase, tandis que l’occupation a tenté de se dérober et de manœuvrer.
Il n’exclut pas que l’occupation recoure à l’escalade, que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie, profitant de la faiblesse de l’Autorité palestinienne pour renforcer la colonisation et imposer de nouveaux faits sur le terrain.
Le sort des soldats et les perspectives de la troisième phase
Al-Qarra souligne que la deuxième phase est liée au sort des soldats sionistes détenus, précisant que la clarification de leur état de santé – vivants ou morts – déterminera le cours des négociations pour la deuxième et troisième phases, et pourrait constituer un point de désaccord majeur.
Il estime que la phase à venir nécessite un équilibre délicat entre : l’extension de la première phase, la négociation de la deuxième phase, puis sa mise en œuvre, et enfin la préparation de la troisième phase, insistant sur le fait que chaque phase implique un nouveau conflit, et que la confrontation entre la résistance et l’occupation reste ouverte dans une bataille de volonté et de patience jusqu’à la fin.