
Gaza – Centre Palestinien d’Information
Malgré les semaines écoulées depuis l’annonce du cessez-le-feu, l’entité sioniste continue de tergiverser dans la mise en œuvre de ses engagements inscrits dans le protocole humanitaire, ce qui menace d’aggraver la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza.

Depuis le début de l’agression contre la bande de Gaza, l’entité a imposé un blocus étouffant et mené ses opérations militaires avec une brutalité qui a provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent.
Avec les efforts internationaux pour un cessez-le-feu, les négociations ont été accompagnées de demandes humanitaires essentielles, comprenant l’introduction d’aide, la sécurisation de zones sûres, et la libération des prisonniers conformément à un protocole humanitaire convenu dans un cadre plus large incluant un cessez-le-feu et un échange de prisonniers. Cependant, l’entité sioniste a pratiqué un attardement systématique dans la mise en œuvre de ce protocole, entraînant une détérioration des conditions et retardant toute solution globale.
Des chiffres frappant devant le mutisme dumonde
Selon des rapports de terrain, le nombre de camions entrés dans la bande de Gaza depuis le début de la trêve jusqu’au 1er février s’élève à 8 251 camions, mais seulement 35 % de cette aide est parvenue au nord de Gaza, où des dizaines de milliers de déplacés vivent dans des conditions tragiques.
Alors que la bande de Gaza a besoin de 120 000 tentes pour abriter les déplacés, seulement 10 000 tentes sont arrivées, dont la moitié provient de l’ONU et de l’Égypte, tandis que le manque reste en suspens sans justification claire.
La crise du carburant s’aggrave également, avec seulement 730 000 litres entrés, alors que Gaza a besoin d’un flux quotidien continu pour maintenir un minimum d’activité économique et de services, la plupart des infrastructures vitales étant à l’arrêt en raison de la pénurie d’énergie.
Les infrastructures en danger
Dans une région déjà largement dévastée, l’entité sioniste n’a introduit que 4 unités de matériel lourd, non pas pour déblayer les décombres ou secourir les victimes, mais pour entretenir le poste frontalier de Rafah ! Par ailleurs, plus de 85 % des puits d’eau sont détruits, et la réhabilitation de 100 puits dans le nord de la bande nécessite 5 millions de dollars, une somme qui équivaut à peine au coût d’une publicité télévisée dans le monde extérieur.

L’écrivain et analyste politique Wassim Afifa souligne que l’occupation ne viole pas seulement les clauses du protocole humanitaire, mais réinvente l’oppression comme une politique quotidienne, tandis que les médiateurs garants ne tiennent qu’à assurer la libération des prisonniers de l’occupation.
Afifa se demande : « La libération des prisonniers de l’occupation continuera-t-elle, alors que les habitants de Gaza restent prisonniers de la faim, du déplacement et de l’oppression ? »
La tergiversation sioniste menace l’accord d’échange de prisonniers
Alors que l’introduction de l’aide est entravée, les brigades Al-Qassam doivent remettre le samedi, les noms des prisonniers de l’occupation devant être libérés dans le cadre du cinquième échange.

À cet égard, l’écrivain et analyste politique Iyad Al-Qara indique que quelques heures avant la remise des noms des prisonniers à libérer, l’occupation n’a pas respecté le protocole humanitaire convenu, notamment en ce qui concerne l’introduction de maisons mobiles, de tentes, d’équipements pour déblayer les décombres, la réhabilitation des hôpitaux et la fourniture de carburant, ce qui accroît la souffrance des citoyens et des déplacés face à un hiver rigoureux.
Le Hamas appelle les médiateurs à faire pression sur l’occupation

De son côté, le Hamas a appelé les médiateurs, en particulier l’Égypte et le Qatar, à intervenir et à faire pression sur l’occupation pour garantir la mise en œuvre de l’accord, alors que l’ennemi continue de tergiverser dans l’exécution de ses obligations humanitaires.
Devant ces obstacles, le mouvement Hamas a appelé les médiateurs, en particulier l’Égypte et le Qatar, à intervenir et à faire pression sur Israël pour garantir la mise en œuvre de l’accord.
Selon les experts, l’occupation utilise l’aide humanitaire comme un outil de pression politique, ce qui menace de faire échouer les efforts visant à consolider la trêve et à finaliser les échanges de prisonniers.
Face à ces développements, les questions se multiplient sur la volonté réelle des médiateurs à faire pression sur l’entité pour qu’elle respecte ses engagements. La communauté internationale parviendra-t-elle à forcer l’occupation à respecter le protocole humanitaire, ou les habitants de Gaza resteront-ils prisonniers des marchandages politiques et victimes du génocide mené par les sionistes ?