
Cisjordanie – Centre Palestinien d’Information
Dans l’une des opérations les plus précises et audacieuses, un résistant palestinien a réussi à franchir le barrage militaire de Taysir, à l’est de Tubas, portant un coup dur au système de sécurité sioniste.

L’opération martyre, menée tôt mardi matin, a entraîné la mort d’un officier et d’un soldat sioniste, ainsi que des blessures graves pour huit autres, semant la confusion et la panique dans les rangs de l’occupation.
Comment le résistant a-t-il réussi à franchir le barrage ?
Avec des pas assurés et une planification minutieuse, le résistant martyr Mohammed Draghmeh s’est infiltré sous le couvert de l’obscurité, portant une veste militaire pour se camoufler et armé d’un fusil M-16 ainsi que de chargeurs supplémentaires. Il a déjoué les mesures de sécurité renforcées de l’occupation pour atteindre le point zéro sans être détecté.

À l’aube, il a surpris les deux soldats à l’extérieur, les tuant sur le coup, avant de pénétrer dans le site militaire, profitant de l’état de choc et de confusion.
Les soldats n’étaient pas préparés à une telle attaque, et un affrontement violent a éclaté entre le résistant et 11 autres soldats à l’intérieur du site.
Malgré les tentatives des soldats de se mettre à l’abri, le résistant a poursuivi l’affrontement, avançant vers la tour de surveillance, atteignant le cœur du site dans un défi sans précédent aux mesures de sécurité sionistes.
Au paroxysme des événements, des renforts militaires sionistes sont arrivés au barrage et ont ouvert le feu intensément, mais le résistant a tenu bon jusqu’à l’épuisement de ses munitions, tombant en martyr après avoir inscrit son nom dans le registre des héros, laissant derrière lui un coup dur porté au prestige de l’occupation.
L’occupation reconnaît son échec : « Une opération dure et inacceptable »
L’occupation n’a pas pu cacher l’ampleur du désastre. L’armée d’occupation a annoncé l’ouverture d’une enquête urgente sur la brèche sécuritaire, qualifiée par des responsables comme « la plus dangereuse depuis des années ».
Selon des rapports sionistes, l’annonce officielle de la mort des soldats a été retardée dans une tentative d’atténuer l’impact du choc sur l’opinion publique de l’entité sioniste. Cependant, l’ampleur de l’opération et la diffusion des nouvelles ont rendu impossible la dissimulation de cet échec.
« Taysir » reflète l’échec de l’occupation en Cisjordanie

Mouhannad Moustafa, expert des affaires sionites, a affirmé que l’opération avait été planifiée avec une extrême précision et que son exécution individuelle et intelligente avait contribué à son succès, ajoutant que l’occupation faisait face à un échec cuisant face aux méthodes renouvelées de la résistance.

Le politologue Ahmed Al-Hayla a quant à lui souligné que l’opération reflétait l’échec de la théorie sécuritaire israélienne basée sur la dissuasion et la répression.
Il a ajouté : »L’occupation mise sur la force, mais à chaque fois, elle découvre que la volonté du Palestinien est plus forte et plus enracinée », estimant que l’escalade de ces opérations aggraverait la crise de confiance au sein de la société israélienne.

De son côté, l’écrivaine Intissar Al-Awawdeh a affirmé que l’escalade de l’occupation générait des réponses créatives de la résistance, soulignant que chaque opération réussie ouvrait une nouvelle phase d’escalade de la résistance, rendant l’approche militaire sioniste incapable de briser la volonté des Palestiniens.
L’occupation ne connaîtra pas la sécurité

Le mouvement Hamas a salué l’opération héroïque, affirmant qu’elle était une réponse naturelle aux crimes continus de l’occupation en Cisjordanie, notamment à Jénine, Tubas et Tulkarem.
Le mouvement a ajouté que cette opération prouvait que la résistance était un choix stratégique qui ne pouvait être éliminé par le siège ou les arrestations.
Les factions de la résistance palestinienne ont quant à elles considéré que l’opération était « un message fort indiquant que l’occupation ne passera pas ses crimes impunément », appelant à intensifier la résistance sur tous les points de contact pour faire face à l’occupation et la dissuader.
Une nouvelle phase de la résistance ?
L’opération Taysir confirme que la résistance en Cisjordanie est entrée dans une nouvelle phase d’audace et de planification rigoureuse. Les opérations ne se limitent plus à des confrontations spontanées, mais sont désormais étudiées, organisées et capables de percer le système de sécurité de l’occupation dans toute sa complexité.
Au vu de cette opération qualitative et face à la poursuite de l’agression israélienne, la Cisjordanie pourrait être à l’aube d’une nouvelle vague d’opérations qualitatives, renversant les équilibres de l’occupation et confirmant qu’un peuple invincible vit sur cette terre.