Wed 12-February-2025

Netanyahu et trump…À la recherche d’une victoire perdue

mardi 4-février-2025

Gaza – Centre Palestinien d’Information

Alors que la nouvelle administration américaine dirigée par Donald Trump continue de jouer son rôle habituel et partial en faveur de l’entité sioniste, malgré le changement de visages et de noms, le jeu du « chantage politique et de la procrastination » ainsi que l’état d’incertitude que maîtrisent les politiciens américains et sionistes se poursuivent dans le dossier le plus humanitaire et urgent, dans un contexte de conditions catastrophiques auxquelles fait face le peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza, ravagée par l’agression sioniste continue depuis plus de quinze mois.

Aucune garantie pour le maintien du cessez-le-feu

Bien que le mouvement Hamas ait annoncé ce lundi qu’il était prêt et disposé à engager la deuxième phase des négociations de l’accord, l’ennemi et le gouvernement de Netanyahou, le plus extrémiste et nazi, continuent leur politique de tergiversation et de procrastination. Netanyahou a demandé à la délégation de négociateurs d’attendre la fin de sa visite aux États-Unis et sa rencontre avec Trump, avant que ce dernier ne déclare qu' »il n’y a aucune garantie que le cessez-le-feu à Gaza tiendra ». Une démarche que des observateurs ont interprétée comme une tentative de rehausser les attentes pour améliorer la position de négociation de Netanyahou dans la deuxième phase de l’accord.

Parallèlement, l’envoyé de Trump spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré que l’accord tenait pour le moment. Les déclarations de Trump et de Witkoff ont été faites devant des journalistes à la Maison Blanche. De même, la radiodiffusion hébraïque a rapporté des sources affirmant que Trump et son envoyé Witkoff étaient déterminés à finaliser un accord pour la libération des otages (détenus sionistes à Gaza) jusqu’à la fin de la guerre.

Amélioration des conditions de négociation

Dans ce contexte, l’écrivain et analyste politique Hazem Ayad a affirmé, dans ses déclarations au Centre Palestinien d’Information, que les déclarations du Premier ministre sioniste Netanyahou, exprimant son souhait de reporter ou de suspendre les négociations de la deuxième phase, s’inscrivent dans le cadre de ses efforts pour améliorer les conditions de négociation en faveur de son avenir politique. Ces déclarations coïncident avec la visite de Netanyahou aux États-Unis pour rencontrer le président américain Donald Trump, ce qui reflète l’importance de la deuxième phase des négociations dans la détermination de l’avenir des relations entre les États-Unis et l’entité sioniste, ainsi que dans le traitement du dossier de la bande de Gaza et de la résistance palestinienne.

Ayad a expliqué que les États-Unis et l’entité d’occupation cherchent à organiser leurs positions avant le début de ces négociations, et que la coordination entre les deux parties est essentielle pour gérer la situation dans la bande de Gaza et la relation avec la résistance palestinienne.

De son point de vue, Netanyahou cherche à renforcer la position de l’entité d’occupation et à améliorer sa position aux négociations, tout en exerçant une pression accrue sur la résistance palestinienne à travers le report et la tergiversation sioniste, une manœuvre tactique visant à éviter une escalade militaire et à empêcher la résistance d’obtenir des gains substantiels.

L’importance de la deuxième phase des négociations

Ayad estime que la deuxième phase des négociations représente l’enjeu principal pour l’administration américaine et le gouvernement de Netanyahou, les États-Unis et l’entité espérant traiter le dossier palestinien de manière à éviter une nouvelle guerre avec la résistance palestinienne. Il a toutefois souligné que ces négociations s’engagent à ne pas permettre à la résistance d’obtenir des gains stratégiques à l’avenir.

D’un autre côté, Ayad affirme que Netanyahou ne veut pas que les négociations affectent négativement la stabilité de sa coalition au pouvoir ou ses relations avec les États-Unis. Par conséquent, il cherche à comprendre les objectifs du président américain Trump et à déterminer comment gérer les dossiers sensibles dans la phase à venir, notamment en ce qui concerne l’Iran.

Le dossier du déplacement, une autre carte de pression

Ayad a également abordé la question du déplacement, soulignant que la pression américaine sur ce dossier constituait une pression sur la résistance palestinienne et les pays de la région. Cependant, il ne pense pas que cette pression américaine durera longtemps, surtout après les positions arabes rejetant les propositions de l’administration Trump.

Il a ajouté : « Mais le dossier reste sur la table des négociations comme un outil de pression sur les Palestiniens, dans des tentatives de l’entité d’occupation de transférer la responsabilité du dossier aux pays arabes. »

Ayad a confirmé que la question du déplacement est l’un des dossiers complexes qui ne dépendent pas entièrement de la volonté de Netanyahou ou même de la volonté américaine, car des facteurs régionaux et internationaux empêchent l’activation immédiate de cette carte. De plus, la résistance du peuple palestinien et les positions des pays arabes constituent des obstacles majeurs à la mise en œuvre de tout plan lié à ce dossier.

Le timing pressant et son impact sur les négociations

Concernant la rencontre surprise entre Trump et Netanyahou, Ayad a affirmé que cette rencontre reflète l’importance de la phase à venir des négociations, surtout à l’approche de la deuxième phase.

Il a expliqué que la rencontre n’était pas prévue à l’avance, mais qu’elle résultait des pressions et des circonstances objectives nécessitant une coordination entre les États-Unis et l’occupation, en particulier après les tensions apparues entre Netanyahou et l’envoyé américain concernant l’accord. Il a également souligné que cette rencontre est un indicateur de la volonté américaine de coordonner les efforts entre Washington et Tel Aviv pour éviter un nouveau conflit, ce qui pourrait nuire à la position de négociation de Netanyahou.

Ayad a indiqué que le timing pressant des négociations dans la région exige des positions fermes des États-Unis et l’entité sioniste, en particulier sur le dossier du cessez-le-feu, soulignant que « cette rencontre entre Trump et Netanyahou représente une étape importante vers la détermination des positions américaines, et devrait avoir un impact significatif sur le déroulement des prochaines négociations. »

La procrastination ouvrira la porte au chaos dans la région

Pour sa part, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari, Majed Al-Ansari, a exprimé son espoir que Trump informe Netanyahou de l’importance de respecter ses engagements et d’envoyer son équipe de négociation à Doha dès son retour de Washington.

Al-Ansari a déclaré dans des propos rapportés par le Centre Palestinien d’Information : « Ce que je comprends, c’est que Netanyahou veut d’abord rencontrer Trump et discuter avant d’envoyer la délégation de négociation. »

Al-Ansari a ajouté : « Nous comptons sur le président Trump et nous savons qu’il encouragera Netanyahou à poursuivre sur la voie de la paix et à avancer vers une paix durable que le président Trump apportera à la région. »

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