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Thu 26-September-2024

Une vie de lutte en hiver comme en été…Les souffrances des déplacés à Gaza.

vendredi 27-septembre-2024

Gaza- Centre Palestinien d’Information.

 Partout dans le monde, on attend l’hiver avec impatience, mais à Gaza, la pluie est un fardeau, et ils savent que ce sera un fléau pour leurs tentes en lambeaux, après un an de déplacement.

Le mot « inondation » est le plus entendu aujourd’hui à Gaza, alors que la pluie a mouillé les biens et inondé les abris.

Les tentes ressemblent à des îlots éparpillés dans des flaques d’eau, et malgré leurs efforts, les enfants échouent à protéger ce qui peut l’être. Les conditions sont catastrophiques, et le monde doit intervenir pour mettre fin à cette grande souffrance.

Dans la region de Mawassi à l’ouest de Khan younis, notre correspondant a parcouru la zone surpeuplée de tentes, et la scène était plus évocatrice que mille mots : des tentes en lambeaux sous des pluies torrentielles, avec pour résultat : « tout est noyé ».

Il a à peine pu se déplacer entre les tentes des déplacés, tant la boue et les flaques d’eau étaient omniprésentes. Il a croisé une femme âgée, nommée Um Iyad (70 ans), qui a déclaré : « Je ne dirai rien d’autre, nous avons déjà sombré dès cet hiver. »

L’hiver n’a pas encore véritablement commencé, car aujourd’hui, 21 septembre, est le premier jour de l’automne. Les gens s’interrogent sur leur sort à l’approche de l’hiver et des tempêtes profondes, alors qu’ils continuent de fuir et de vivre dans la misère.

Des dizaines de milliers de déplacés réclament de nouvelles tentes, des abris contre le froid, des couvertures lourdes et des vêtements, tous espérant retourner chez eux, même si c’est dans un état de ruine.

La citoyenne Inshirah Al-Fleet, qui vit dans une tente sur la plage de la ville, pleure avec douleur et déclare : « Je n’ai pas dormi de la nuit, nous avons mis des protections en sable autour de la tente pour nous protéger des vagues et de la pluie. »

Elle ajoute à notre correspondant : « Que devons-nous faire ? Assez de ce qui nous arrive, en été, nous avons souffert de la chaleur, maintenant c’est la pluie qui nous tue, où allons-nous ? Que faire ? »

Ibrahim Al-Bukhari, déplacé du quartier de Al-Rimal, raconte qu’il y a quelques jours, une vague a emporté deux tentes, et la mer a mouillé nos vêtements, rendant nos protections inutiles.

Ahlam Abu Taima, préparant de nouvelles protections en sable avec ses enfants, dit : « Nous avons fait des barrières en sable, mais elles se sont effondrées dès la première petite pluie, et notre tente a été inondée. Nous ne savons pas ce que nous ferons lors des tempêtes fortes et des jours de pluie intense. »

Khaled Abu Shaweesh (33 ans), qui vient de se marier dans une tente, affirme à notre correspondant que sa tente a échoué au premier test de l’hiver, car des vents forts ont déchiré des parties et elle a également été inondée.

Il poursuit en disant que la situation est catastrophique et que les conditions sont très difficiles, appelant le monde à intervenir pour mettre fin à cette souffrance et à cette grande tragédie.

Les pluies tombées la semaine dernière ont révélé une catastrophe environnementale et sanitaire imminente pour des millions de déplacés entassés dans des tentes surpeuplées ou dans des quartiers bombardés au centre et au nord de Gaza, où il ne reste pratiquement aucune infrastructure.

Selon le bureau de l’information gouvernemental à Gaza, l’armée sioniste a détruit 655 000 mètres de canalisations d’égouts et 330 000 mètres de conduites d’eau durant la guerre d’extermination en cours.

Cela signifie que les familles déplacées à Gaza auront deux options durant le prochain hiver, où les inondations deviennent de plus en plus fréquentes : soit elles sombrent dans les eaux usées des zones urbaines dévastées, soit elles sont englouties par la montée des eaux dans les camps côtiers.

Le bureau de l’information gouvernemental à Gaza a publié un rapport le 14 septembre indiquant que le nombre de déplacés continue d’augmenter ces derniers mois, avec 543 centres d’hébergement et de déplacement recensés dans toute la bande de Gaza, qui est au bord d’une véritable catastrophe humanitaire avec l’arrivée de l’hiver, où près de deux millions de personnes pourraient se retrouver sans abri.

Le rapport souligne également que l’évaluation de terrain du gouvernement indique que plus de 100 000 tentes à Gaza ne sont plus habitables en raison de l’usure et des dommages, précisant que la plupart des tentes sont fabriquées en plastique et en tissus usés.

Le bureau de l’information a appelé la communauté internationale à sauver les deux millions de déplacés à Gaza avant qu’il ne soit trop tard.

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