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L’égalité ou l’embrasement…Gaza est la clé de la situation.

mardi 27-août-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

Les analyses politiques convergent sur le fait que les développements sur le front de Gaza, concernant les négociations sur l’échange de prisonniers et l’arrêt de la guerre d’extermination qui frappe le territoire depuis 10 mois, auront un impact décisif sur l’escalade progressive entre le Hezbollah et l’occupation sioniste néonazie.

Alors que les analystes sionistes divergent sur l’état de préparation de l’armée occupante à une guerre multi-fronts et à un affrontement global avec le Hezbollah, un responsable du Hezbollah a affirmé que l’attaque avec des roquettes et des drones contre l’entité sioniste avait été retardée pour des raisons politiques, notamment les pourparlers en cours sur un cessez-le-feu et la libération des prisonniers sionistes détenus par la résistance à Gaza.

Le responsable a ajouté, dans des commentaires écrits publiés par les médias, que le Hezbollah avait veillé à ce que sa riposte à l’assassinat de Fouad Shukr le 30 juillet ne déclenche pas une guerre à grande échelle.

Échanges de tirs

Le Hezbollah a lancé à l’aube ce dimanche une attaque, la plus vaste depuis 10 mois, visant des bases et des casernes militaires sionistes. Il a déclaré que cette attaque faisait partie de la « première phase » de sa réponse à l’assassinat de son haut commandant militaire, Fouad Shukr.

Le Hezbollah a tiré 320 roquettes Katioucha en direction de positions de l’armée sioniste, facilitant ainsi le passage de centaines de drones suicides vers des cibles militaires en profondeur de l’entité sioniste.

Dans un communiqué de presse, le Hezbollah a précisé avoir ciblé la caserne de Beit Hillel, le site de Zaoura, la caserne de Kilah, la caserne de Yoav, la base militaire de Nafha, la caserne de Yarden, la caserne de Ramot Naftali, la base d’Ain Zeitim, la base aérienne de Meron et le site de Neveh Ziv.

En réponse, l’armée sioniste a mené ce qu’elle a appelé une « frappe préventive » pour empêcher une attaque massive de milliers de roquettes que le Hezbollah se préparait à lancer.

La radio de l’armée sioniste a rapporté que 100 avions de combat sionistes ont participé à l’attaque de plus de 200 cibles au Liban.

De son côté, le Premier ministre sioniste Netanyahu a déclaré ce dimanche que l’entité avait pris des mesures préventives contre le Hezbollah, ajoutant que les défenses aériennes avaient intercepté tous les missiles et drones lancés.

Il a ajouté que les dirigeants du Hezbollah et de l’Iran devaient savoir que cette réponse constituait « une nouvelle étape vers un changement de la situation au nord et le retour de nos citoyens en toute sécurité dans leurs foyers » et que « ce n’est pas la fin de l’affrontement ».

Une guerre totale à l’horizon

Certaines analyses sionistes ont qualifié les « frappes préventives », dans le cadre de la guerre en cours depuis plus de 10 mois, de simples anesthésies, ne constituant pas une solution radicale aux tensions sécuritaires le long de la frontière nord avec le Liban. Par conséquent, « une confrontation globale est nécessaire pour affaiblir militairement et politiquement le Hezbollah et rétablir la sécurité et la paix » dans la région du nord.

Le correspondant militaire de la radio de l’armée sioniste, Doron Kadosh, a minimisé la portée de ce que le gouvernement a appelé une « frappe préventive », affirmant que les frappes aériennes menées par l’aviation sur le sud du Liban faisaient partie d’un échange de tirs continu avec le Hezbollah depuis plus de 10 mois et élargissaient le cercle des affrontements.

Le correspondant militaire a expliqué que ce que l’armée appelle des « frappes préventives » n’est qu’une réaction aux attaques du Hezbollah sur la région du nord, soulignant que la réponse reste dans le cadre de l’évitement d’une guerre totale sur le front nord avec le Liban.

L’attaque menée par l’armée sioniste contre le sud du Liban aujourd’hui est la plus importante depuis la deuxième guerre du Liban en 2006. Cependant, Kadosh a confirmé que cette attaque « ne peut ni affaiblir l’arsenal du Hezbollah ni ses capacités militaires, ni contribuer à rétablir la dissuasion sioniste prétendue ».

Le correspondant militaire de la radio de l’armée sioniste n’exclut pas que cette vaste offensive sioniste prépare le terrain pour un affrontement global avec le Hezbollah, qui, pour sa part, a annoncé avoir lancé une attaque avec des centaines de missiles et de drones explosifs sur des sites et des casernes militaires dans le nord et en Haute Galilée, dans le cadre de ce qu’il considère comme la première phase de sa réponse à l’assassinat de son commandant militaire, ce qui signifie qu’il y a d’autres phases de riposte et d’attaques à venir depuis le Liban.

Vers l’escalade ou vers l’accalmie ?

Le correspondant militaire du journal « Israël Hayom », Yoav Limor, considère que la « frappe préventive » contre le Hezbollah est un « succès opérationnel et de renseignement » et une tentative de rétablir la dissuasion. Cependant, il ajoute que « de telles frappes préventives ne changent pas fondamentalement la situation sur la frontière nord à ce stade, surtout avec la poursuite des combats sur le front de Gaza et l’absence d’un accord d’échange ».

Il indique que l’élargissement de la zone de tirs entre l’occupation et le Hezbollah laisse les deux parties face à la question récurrente depuis le début des combats en octobre dernier : « Allons-nous vers une escalade totale ou vers une accalmie ? »

Le correspondant militaire ajoute : « C’est aussi le message qui a été transmis en même temps que l’attaque sioniste sur le sud du Liban à un groupe de parties étrangères qui ont été sollicitées pour aider à empêcher l’escalade. L’entité a agi pour contrecarrer une attaque contre elle, mais elle n’a pas l’intention de se lancer dans une guerre à grande échelle. »

Limor attribue la position du gouvernement sioniste de ne pas étendre la guerre avec le Liban aux pressions exercées par l’administration du président américain Joe Biden pour empêcher l’unité des fronts et éviter de glisser vers une guerre régionale totale.

Le correspondant militaire d' »Is. Hayom » pense que « l’initiative à Hassan Nasrallah, qui suit de près les négociations sur le cessez-le-feu avec Gaza, où il devra décider comment agir, et ainsi déterminer où il emmènera le Liban, l’entité et toute la région. Il étudie les options et reste le décideur. »

Depuis le 8 octobre dernier, les frontières nord de la Palestine occupée sont le théâtre d’une grande tension et d’échanges de tirs entre l’armée sioniste et le Hezbollah libanais, ayant causé la mort de plus de 400 Libanais et 44 sionistes.

Le Hezbollah conditionne l’arrêt de ses attaques contre l’occupation sioniste à la fin de la guerre dévastatrice qu’elle mène, avec le soutien américain, contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

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