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Wed 30-October-2024

Justice du favoritisme…Le parti pris des instances internationales au côté de l’occupation.

mardi 27-août-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

Plus de 50 000 Palestiniens, entre martyrs et disparus, et plus de 100 000 blessés, sur un territoire de 360 kilomètres carrés abritant 2,2 millions d’habitants, ont été réduits à néant, privés de toutes les moyens de vivre, tandis que la mort y a pris des formes diverses : meurtres, famines, tortures et déplacements forcés. Pourtant, cela n’a pas empêché Tor Wennesland, coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, de les qualifier de « terroristes » pour avoir simplement exercé leur droit de défendre leur terre le 7 octobre dernier.

En revanche, lors de son discours au Conseil de sécurité sur les récents développements dans la région, Wennesland n’a considéré les crimes de guerre et le génocide perpétrés par Israël comme rien de plus que de simples « actes de violence ». Il n’a pas osé demander à l’entité sioniste de cesser son agression contre Gaza, se contentant d’englober l’entité et la résistance palestinienne dans une même phrase, considérant cette dernière comme une des parties au conflit, plutôt qu’un mouvement de résistance défendant son peuple.

Le Mouvement du Jihad Islamique en Palestine a vu dans les propos de Wennesland un parti pris en faveur de l’entité néonazie, sous la pression sioniste ou comme une forme de service gratuit rendu à l’occupant au détriment du peuple palestinien opprimé. Allusivement, il a laissé entendre que la fin de la violence sioniste suffirait à éliminer les raisons du « terrorisme palestinien ».

Concernant les violations sionistes en Cisjordanie, Attaya a souligné que Wennesland qualifie les incursions répétées de l’armée ennemie dans les villes et villages palestiniens occupés, les meurtres de centaines de Palestiniens, l’arrestation de milliers d’entre eux au cours des dix derniers mois, ainsi que la destruction continue des maisons, d' »opérations de sécurité », appelant à une « réduction de la violence sioniste » plutôt qu’à son arrêt ou à sa fin.

Wennesland a également mentionné à plusieurs reprises les tentatives sionistes de saper le travail de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés Palestiniens (UNRWA) dans les territoires palestiniens, voire de l’éliminer complètement, en particulier dans la bande de Gaza, qui traverse la plus grande crise humanitaire de son histoire.

Bassem Naïm a conclu sa déclaration en affirmant que la répétition des erreurs de Wennesland montre qu’il s’agit d’une politique délibérée et intentionnelle. Il l’a appelé à revenir sur ses déclarations et à se conformer aux limites de sa mission en tant que médiateur international.

Le discours de Wennesland s’inscrit dans le cadre de l’alignement de nombreuses institutions internationales, ainsi que des États prétendant jouer un rôle de médiation, sur le récit de l’occupant, justifiant ses crimes et minimisant leur sadisme, tout en traitant la bataille du Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre comme un crime brutal et un acte terroriste contre les sionistes.

Le déséquilibre de la justice internationale avait déjà été exprimé par Karim Khan, procureur général à la Cour internationale de justice, qui a mis sur le même pied d’égalité les massacres brutaux commis par l’entité sioniste depuis plus de dix mois et ce qu’a fait la résistance le 7 octobre. Il a condamné le défunt chef Ismaïl Haniyeh, ancien président du bureau politique du Hamas, le chef de la branche armée du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, et le commandant des Brigades Al-Qassam, Mohammed Deif, au même titre que le Premier ministre sioniste, Netanyahou, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, les considérant comme ayant commis les mêmes crimes de guerre.

Alors que l’acte d’accusation de la Cour internationale vise tous les responsables palestiniens impliqués dans la bataille du Déluge d’Al-Aqsa, seuls le Premier ministre dioniste et le ministre de la Défense sont visés du côté néonazi, en ignorant les autres responsables des massacres brutaux tout au long de cette guerre, tels que le chef d’état-major et les autres membres du conseil de guerre dioniste.

Quant aux États-Unis, qui se présentent comme un médiateur, ils devancent en réalité l’occupant dans la commission de ces crimes, grâce à un soutien politique et militaire continu, une adoption constante du récit de l’occupant et une défense de celui-ci contre toute accusation émanant d’institutions internationales ou toute condamnation pouvant être prononcée ou toute décision visant à mettre fin à la guerre.

Au début du mois de mai dernier, le président américain a proposé un cessez-le-feu et un échange de prisonniers, proposition soutenue par le Hamas et saluée par les deux autres médiateurs (l’Égypte et le Qatar). Elle avait été acceptée dans un premier temps par l’administration américaine, mais le refus du néonazi Netanyahou a transformé les déclarations américaines en une condamnation du Hamas, l’accusant d’entraver l’accord.

Après sa rencontre avec le Premier ministre sioniste Netanyahou il y a quelques jours, Antony Blinken a déclaré que Netanyahou avait accepté la nouvelle proposition américaine, et qu’il ne restait plus qu’à attendre l’approbation du Hamas pour parvenir à un accord. Il a ignoré les exigences supplémentaires rigides posées par Netanyahou concernant la présence future des forces d’occupation à Gaza, ce que refusent le Hamas ainsi que le gouvernement égyptien, opposé à la présence sioniste dans le corridor de Philadelphie.

Le rôle de Blinken a été déterminant au cours des derniers mois dans la formation et la détermination de la politique de son pays face à la crise de l’agression sioniste sur Gaza ; il a résisté dès les premiers instants à toute pression sur l’état voyou pour qu’il cesse le feu, ne fixant aucune ligne rouge que si l’entité sioniste les dépassait, cela entraînerait la suspension ou même la réduction de l’aide militaire continue.

Sous sa direction, le message de la diplomatie américaine est devenu clair : il n’y aura aucune conséquence pour le gouvernement sioniste, quel que soit ce qu’il fait à Gaza, que ce soit en termes de meurtres, de terreur ou d’anéantissement des moyens de subsistance.

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