Mon 28-October-2024

Aide humanitaire conditionnelle contre négociation…Vouloir plier la résistance aux gâterie sionistes

mercredi 21-août-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

L’administration américaine semble oublier le plan de son président annoncé pour accomplir un échange de prisonniers et instaurer un cessez-le-feu à Gaza, adoptant à la place la vision fluctuante et insaisissable du Premier ministre sioniste Netanyahu.

Ce nouveau plan inclut des conditions nouvelles, peut-être les plus scandaleuses, en liant l’aide et les besoins essentiels des habitants de Gaza aux progrès des négociations.

Sans équivoque, le Hamas a refusé toute tentative de l’entité sioniste et de l’administration américaine de manipuler les négociations de cessez-le-feu comme un moyen de gagner du temps tout en perpétuant des massacres contre le peuple palestinien.

La nouvelle proposition répond aux conditions de Netanyahu et s’aligne avec celles-ci, notamment son refus d’un cessez-le-feu permanent, son insistance à maintenir une présence militaire à l’intersection de Netzarim, au point de passage de Rafah et au couloir Philadelphie, ainsi que ses nouvelles exigences concernant l’échange de prisonniers, qui empêchent tout accord.

Le Hamas a clairement exprimé sa position face à cette vision américaine qui se plie systématiquement aux conditions changeantes de Netanyahu.

Gagner du temps

Usama Hamdan, un leader du Hamas, a indiqué que le mouvement avait initialement accepté la proposition de Biden, mais que l’administration américaine n’a pas réussi à convaincre Netanyahu. Il a souligné que « les sionistes se sont rétracté sur des questions incluses dans le plan de Biden ».

Dans une interview avec Al Jazeera, Hamdan a expliqué que le fait que Netanyahu parle d’accepter une proposition mise à jour montre que l’administration américaine a échoué à obtenir son accord, ajoutant que « tout ce que fait la partie américaine, c’est gagner du temps pour poursuivre le génocide ».

Il a ajouté : « Nous ne voulons que la mise en œuvre de la proposition du président Biden à laquelle nous avons déjà donné notre accord. » Il a affirmé : « Nous ne connaissons pas précisément la proposition mise à jour, mais la délégation sioniste venue à Doha a présenté des conditions qui la contredisent. »

Hamdan a souligné qu’il est impératif que l’accord inclue cinq points spécifiques, notamment l’arrêt de l’agression, le retrait de Gaza, et la reconstruction. Il a ajouté que les médiateurs informeront Blinken que le Hamas respecte ses engagements pris le 2 juillet dernier.

Cependant, il a précisé : « Nous restons attachés à nos engagements et prêts à les mettre en œuvre immédiatement. Celui qui bloque les efforts pour parvenir à un accord est Netanyahu. »

Désamorcer le conflit

Le journaliste et analyste politique Faraj Shalhoub estime que les négociations de cessez-le-feu récentes ont révélé une volonté américaine pressante de désamorcer le conflit entre l’Iran et l’entité sioniste suite à l’assassinat commis par l’ennemi sioniste, alors que l’Iran continue de menacer de représailles sévères avec ses alliés au Liban et au Yémen.

Dans une déclaration au Centre Palestinien d’Information, Shalhoub a déclaré qu’il était clair que les pourparlers de cessez-le-feu de jeudi étaient motivés par une volonté américaine de calmer la situation, en imposant certaines conditions qui rendraient une riposte iranienne difficile, notamment en cas de possibilité de mettre fin à la guerre à Gaza.

Shalhoub a souligné qu’il y avait dès le début une volonté politique américaine sérieuse d’ouvrir la voie à une solution pour calmer la situation et empêcher toute riposte iranienne ou de ses alliés contre l’état sioniste voyou. Il a également noté qu’il existe un désir américain interne d’aboutir à un accord, surtout à un moment où l’administration Biden, confrontée à Trump dans les élections présidentielles, cherche à améliorer ses chances en mettant fin à la guerre et en libérant les prisonniers sionistes.

Trois objectifs de Netanyahou

L’analyste politique Said Ziad a écrit dans un article que la dernière série de négociations visait trois objectifs principaux pour Netanyahu :

Premièrement, apaiser les familles des prisonniers sionistes qui ont recommencé à manifester peu après l’assassinat de Haniyeh, en leur offrant l’espoir d’un échange proche.

Deuxièmement, calmer l’inquiétude générale due à la menace de représailles du Hezbollah et de l’Iran, face à une population en proie à l’hystérie. Le nouveau cycle de négociations sert à rassurer le public sioniste que « le roi d’Israël » sait ce qu’il fait.

Troisièmement, contenir l’escalade des tensions régionales en offrant aux forces de résistance un faux espoir de fin de guerre, afin de les dissuader de riposter ou d’élargir le conflit, ce qui pourrait leur coûter cher. Il est jugé préférable de donner du temps aux négociations pour arrêter la guerre plutôt que de laisser la situation s’aggraver.

Rétraction sionistes des accords précédents

Selon des observateurs, les principaux points de rétractation du côté sioniste dans les négociations de Doha ces derniers jours engendrent :

– Renoncer à inclure un cessez-le-feu immédiat, en indiquant plutôt que « le cessez-le-feu permanent sera discuté dans une deuxième phase, dans un délai limité, et si le Hamas ne répond pas aux exigences sionistes, l’armée reprendra ses opérations militaires ».

– Aucun retrait total de Gaza, l’état sioniste adopte la vision de Netanyahu consistant à maintenir le contrôle du passage de Rafah et la supervision de la frontière égypto-palestinienne (couloir Philadelphie), tout en se limitant à réduire la présence militaire directe. Il s’agit également de continuer à occuper l’intersection de Netzarim et à surveiller les mouvements de la population.

– Conditions supplémentaires pour l’échange de prisonniers, notamment le rejet de la libération de plus de 100 prisonniers, avec des critères spécifiques pour les prisonniers âgés et malades, qui doivent avoir une peine restante de moins de 20 ans, excluant ainsi ceux condamnés à perpétuité.

– Exil de nombreux prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de l’échange, en augmentant le nombre de 50 à 150 (110 condamnés à perpétuité + 50 condamnés à des peines de longue durée).

– L’aide humanitaire est conditionnée à l’acceptation de tous les points de l’accord.

– Les discussions sur la reconstruction de Gaza et la levée du blocus sont reportées à une phase ultérieure après l’exécution de la première phase.

Le vil chantage est rejeté par Hamas

Le bureau d’information gouvernemental a rapidement dénoncé l’utilisation par l’état sioniste et l’administration américaine de la politique de la famine et de la privation de nourriture contre les civils de Gaza comme moyen de pression politique, ce qui constitue un crime de guerre et un crime contre l’humanité.

Dans une déclaration mardi, le bureau a condamné l’utilisation par l’armée néonnazie et l’administration américaine de la famine comme arme contre les civils, les enfants, et les femmes à Gaza, tel qu’annoncé explicitement par le président américain Biden et son secrétaire d’État Blinken, qui a affirmé récemment que le moyen le plus rapide de fournir de l’aide humanitaire à Gaza est de parvenir à un accord de cessez-le-feu .

Il a exprimé un rejet catégorique de lier l’aide humanitaire et alimentaire pour les civils, les enfants et les femmes à un cessez-le-feu que l’armée néonazie refuse de mettre en œuvre depuis des mois.

Il a insisté sur le fait que lier ces deux éléments constitue un crime manifeste qui doit être condamné par la communauté internationale, les organisations internationales et humanitaires, et tous les États du monde libre.

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