Washington – Centre Palestinien d’Information
L’administration américaine protège les criminels de guerre
L’unité militaire israélienne « Nitzah Yehuda » est l’une des cinq unités les plus violentes et extrémistes dans son traitement des civils palestiniens, selon une enquête journalistique révélant de graves violations des droits de l’homme. Malgré cela, Washington a refusé de punir les dirigeants de cette unité, suscitant des critiques tant internes qu’externes.
Bien que des preuves existent concernant les crimes commis par cette unité contre les Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza au cours des dix derniers mois de guerre, une enquête de CNN a montré que l’administration américaine avait évité d’imposer des sanctions à cette unité notoire de l’armée sioniste.
L’enquête révèle que d’anciens dirigeants de cette unité extrémiste ont été promus à des postes élevés dans l’armée, supervisant désormais les opérations terrestres à Gaza et participant à l’entraînement des forces.
L’administration américaine annule ses propres sanctions contre l’unité sioniste inculpée de crimes de guerre
Ces révélations surviennent après des mois de campagne apparente lancée par Washington pour imposer des sanctions à cette unité militaire, affirmant que cinq unités sionistes avaient commis de graves violations des droits de l’homme en Cisjordanie.
CNN indique que quatre de ces unités ont « rectifié leur comportement », mais que l’unité « Nitzah Yehuda » n’a pas pris de mesures similaires. L’enquête de CNN contredit ces affirmations, soulignant que les États-Unis n’ont pris aucune mesure concrète pour punir cette unité.
Dans leur enquête, CNN a utilisé des techniques de reconnaissance faciale et des technologies open source pour identifier trois anciens dirigeants de l’unité « Nitzah Yehuda » responsables des violations en Cisjordanie. Ils ont noté que ces dirigeants avaient été promus dans l’armée sioniste.
Des responsables américains actuels et anciens ont exprimé une profonde frustration au sein de l’administration du président Joe Biden concernant le traitement particulier reçu par l’état neonazi des États-Unis en ce qui concerne le traitement des violations des droits de l’homme. Ils ont déclaré que la promotion des anciens dirigeants de la brigade « Nitzan Yehuda » était une conséquence préoccupante de l’inaction de Washington et pourrait avoir des conséquences dévastatrices.
Promouvoir les criminels « sanctionnes »
Parmi ceux qui ont été promus figure le commandant de l’unité impliquée dans le meurtre du Palestinien américain Omar As’ad, après son arrestation dans son village de Jaljulia en Cisjordanie occupée en janvier 2022.
Bien que l’armée neonazi ait annoncé à l’époque qu’elle remplacerait le commandant de « Nitzan Yehuda », le capitaine Mati Shefi, et éloignerait le commandant de la compagnie et le chef de la section de leurs postes, une enquête de CNN a révélé que ce dernier avait été promu au poste de vice-commandant de la brigade Kfir et travaille actuellement à former les soldats se préparant à entrer dans la bande de Gaza.
CNN a également indiqué que Shefi mène des entraînements pour les forces sionistes à la base militaire de Tzelim dans le désert du Néguev pour les préparer à aller à Gaza.
Deux autres commandants qui ont supervisé « Nitzan Yehuda » ont été promus : le premier est le capitaine Netay Okashi, impliqué dans l’agression contre un père palestinien et son fils après leur arrestation. Depuis qu’il a quitté le bataillon, il a été promu à plusieurs rôles de leadership dans l’armée et travaille maintenant à Gaza depuis le début de la guerre en tant que commandant de la brigade Al-Quds.
Le deuxième commandant est Uri Levi, impliqué dans la torture de détenus palestiniens par électrocution, promu pour travailler dans la brigade Kfir et a pris sa retraite en 2023, apparaissant régulièrement dans les programmes de discussion sionistes en tant qu’analyste.
Punitions collectives à Gaza
Depuis le début de la guerre à Gaza, l’unité « Nitzan Yehuda » a mené plusieurs massacres dans le territoire assiégé. Le 16 avril dernier, l’unité a pris d’assaut l’école Mahdiya al-Shawwa à Beit Hanoun, au nord de Gaza, où des milliers de Palestiniens déplacés se sont réfugiés.
Selon l’enquête, les soldats ont encerclé l’école et ont ouvert le feu de manière excessive sur le complexe, obligeant les hommes à se déshabiller avant de les arrêter.
L’enquête a cité le témoignage d’un ancien membre de l’unité affirmant que la direction du groupe militaire encourage une culture de la violence, ajoutant que l’unité est connue pour appliquer des « punitions collectives contre les Palestiniens ».
Il a donné l’exemple des forces du bataillon attaquant un village palestinien, se déplaçant de maison en maison avec des grenades assourdissantes et des bombes lacrymogènes en représailles à quelques enfants qui avaient jeté des pierres sur l’armée d’occupation.
Il a ajouté que permettre à l’unité de combattre à Gaza après son retrait de la Cisjordanie à la suite d’incidents de violence était « ridicule » et préoccupant, affirmant qu’ils ont carte blanche pour faire ce qu’ils veulent.
Le gang terroriste de Nahal Haredi
« Nahal Haredi » (ou nitsah yehuda) est une unité militaire spéciale israélienne supervisée par les rabbins dans l’armée d’occupation, et elle est la première unité combattante haredi (ultra-orthodoxe), fondée en 1999 dans le but d’intégrer les jeunes de cette communauté dans l’armée et la société sioniste sans compromettre leurs traditions religieuses.
L’unité se compose de membres d’extrême droite des groupes « Haredim » et « Shvut Am », et elle a opéré lors de missions militaires tant en Cisjordanie qu’au front nord du Golan. Depuis le début de 2024, elle participe à l’agression sioniste criminelle contre la bande de Gaza.
« Nahal Haredi » est considérée comme l’une des unités les plus violentes parmi les forces militaires sionistes dans son traitement des civils palestiniens, et elle a été impliquée dans des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme.
