Mon 8-July-2024

Une « créme » qui dérange…L’entité néonazie vise l’élite palestinienne.

vendredi 5-juillet-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

Dans une nouvelle agression sioniste contre la ville de Deir al-Balah au milieu de la bande de Gaza, le Dr Hassan Hamdan, consultant et chef du département des brûlures et de la chirurgie esthétique au complexe médical Nasser, a été tué avec tous les membres de sa famille lors d’un bombardement mené par les avions de l’occupation néonazie sur sa maison, confirmant ainsi la détermination de l’occupation à cibler l’élite palestinienne et les académiciens éminents dans tous les domaines scientifiques et humaines. Depuis le début de la guerre « Déluge Al-Aqsa » le 7 octobre de l’année dernière, l’occupation a visé à écraser toutes les capacités palestiniennes dans la bande de Gaza, essentiellement les académiciens, suivant ainsi une politique de terre brûlée contre les habitants du secteur (en termes de quantité et de type) dans un contexte de vengeance sauvage dépassant toutes les normes et conventions internationales.

Selon les dernières statistiques du ministère de la Santé et de l’Agence centrale des statistiques palestiniennes, le nombre de martyrs parmi le personnel éducatif s’élève à 246, et environ 150 professionnels des médias ont également été tués.

Le Centre Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme confirme que les académiciens visés par l’armée sioniste sont répartis dans divers domaines du savoir, la majorité d’entre eux étant des piliers de l’activité académique dans les universités de Gaza.

Ciblage des académiciens

En avril dernier, l’Euro-Med Monitor a annoncé avoir documenté que les forces armées sionistes ont tué 94 professeurs d’université palestiniens, ainsi que des centaines d’enseignants et des milliers d’étudiants, dans le cadre d’un génocide systématique mené contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre de l’année dernière.

Il a précisé que la liste documentée comprend 17 professeurs titulaires, 59 docteurs et 18 titulaires d’une maîtrise, soulignant que ce bilan n’est pas définitif car il est estimé qu’il existe d’autres académiciens visés ainsi que des détenteurs de diplômes avancés qui n’ont pas été recensés en raison des conditions de guerre.

L’observatoire a expliqué que l’armée d’occupation a mené des attaques délibérées et ciblées contre des personnalités académiques, scientifiques et intellectuelles à Gaza, des dizaines d’entre eux ayant été tués dans des raids directs visant leurs domiciles sans préavis, entraînant la mort de membres de leur famille ou d’autres familles réunies en raison du déplacement.

Depuis le début de l’agression, l’occupation sioniste a tué plus de 500 professionnels de la santé, dont des dizaines de médecins spécialisés dans des domaines rares et essentiels tels que la chirurgie précise, la greffe de rein, la stérilité et les brûlures.

Selon le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, le Dr Ashraf al-Qudra, il est difficile de remplacer ces personnes, leur absence ayant un impact sur le secteur médical, surtout dans les conditions actuelles où toutes les expertises et spécialisations sont nécessaires.

La poursuite par l’occupation de la traque des professionnels de la santé ne s’est pas limitée à leur assassinat, selon al-Qudra, car 100 d’entre eux ont été arrêtés, y compris le directeur du complexe médical Shifa, le Dr Mohammed Abu Salimiyah (libéré jeudi dernier après sept mois de détention), ainsi que le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, le Dr Ahmed al-Kahlout, et le directeur de l’hôpital Al-Awda, le Dr Ahmed Mahna. L’occupation a également ciblé 138 établissements de santé, détruisant 23 hôpitaux et les mettant hors service, selon des statistiques antérieures.

Changement de structure sociale

De son côté, l’avocat Abdullah Sharshara, coordinateur de l’unité de protection juridique à Beit al-Sahafa Foundation, estime que « l’assassinat de scientifiques, d’élites et de médecins dans la société palestinienne ne peut être considéré comme une action militaire aléatoire », confirmant qu’il s’agit de frappes intentionnelles et douloureuses infligées aux Palestiniens au milieu des massacres quotidiens qu’ils subissent.

Sharshara affirme que l’occupation a délibérément voulu priver l’élite nationale palestinienne de ses universités, centres de recherche scientifique et organisations de la société civile de leurs cadres, détruisant les outils et plateformes restants pour les empêcher d’apporter tout changement, transformant ainsi la société en une communauté incapable de revendiquer ses droits, décrivant cette approche comme l’une des tactiques de l’occupation pour provoquer des changements sociaux et politiques.

Les principales cibles

Sufian Tayeh (52 ans), président de l’Université islamique de Gaza, titulaire d’un doctorat en physique théorique et mathématiques appliquées, lauréat du « Prix Abdul Hameed Shoman » pour les jeunes scientifiques arabes, et titulaire de la chaire UNESCO pour les sciences astronomiques et spatiales en Palestine.

Il a été marterisé avec sa famille lors de raids aériens violents et intensifs menés par des avions de guerre sionistes le (2-12-2023) sur des habitations peuplées dans la région de Falouja du camp de Jabaliya.

Mahmoud Abu Daf, ancien doyen de la Faculté de l’Éducation à l’Université islamique, et son épouse, le Dr Khatam al-Wasfi, ont été tués avec des membres de leur famille lors de raids aériens sionistes intenses et violents menés par des avions de guerre immédiatement après la fin du cessez-le-feu temporaire.

Ils ont été tués avec leur famille lors de frappes aériennes intenses et violentes sur des maisons résidentielles peuplées dans la région de Falloujah du camp de Jabalia, le 2 décembre 2023.

Selon son compte officiel sur Facebook, la professeure al-Wasifi détient un grade de professeur en physique. Elle était vice-doyenne de la faculté des sciences de l’Université islamique, doyenne des affaires étudiantes de l’université et présidente du conseil d’administration de la Fondation Al-Midad pour la culture et les sciences.

Osama al-Muzayni (57 ans), ministre de l’Éducation dans le gouvernement palestinien de Gaza, titulaire d’un doctorat en counseling et santé mentale.

Il a été martérisé lors d’un raid aérien sur Gaza le 16 octobre 2023. Il était également conférencier à l’Université islamique de Gaza et le gendre du cheikh Ahmed Yassin.

Jameela al-Shanti (66 ans), ministre des Affaires des femmes dans le gouvernement palestinien de Gaza et membre du Conseil législatif, a été tuée lors d’un raid aérien dans le nord de la bande de Gaza le 19 octobre 2023.

Elle était la première femme à siéger au bureau politique du mouvement, responsable des universités et des études coraniques. Elle détenait un doctorat en sciences de l’éducation et avait enseigné dans plusieurs pays arabes pendant près de dix ans.

Mohammed Eid Shubeir (77 ans), professeur d’université et ancien recteur éminent de l’Université islamique de Gaza, titulaire d’un doctorat en microbiologie de l’Université Marshall aux États-Unis, a pris sa retraite de la présidence de l’université en 2005 après environ 15 ans, une période décrite comme une réussite académique et administrative. Il a été tué avec des membres de sa famille lors d’une frappe aérienne sioniste sur Gaza le 14 novembre 2023.

Omar Saleh Farwana (67 ans), médecin spécialiste en obstétrique et gynécologie à Gaza, titulaire d’un baccalauréat en médecine de l’Université du Caire et d’un doctorat de l’Université de Leeds au Royaume-Uni, était professeur adjoint à la faculté de médecine humaine de l’Université islamique de Gaza et en avait été le doyen. Il a été tué avec sa femme, ses enfants et petits-enfants lors d’une frappe aérienne sioniste sur leur maison dans le quartier de Tal al-Hawa à Gaza le 15 octobre 2023.

Mustafa al-Sawaf, écrivain, journaliste, homme politique palestinien, dans la soixantaine, il faisait partie des premiers journalistes et écrivains politiques palestiniens. Il avait précédemment enseigné le journalisme à l’Université islamique de Gaza et avait été sous-secrétaire au ministère de la Culture dans le gouvernement formé par le Hamas après sa prise de contrôle de Gaza à mi-2007.

Il a été tué avec plusieurs membres de sa famille lors d’une frappe aérienne sioniste sur leur maison à Gaza le 18 novembre 2023

Rifat al-Arayer (44 ans), poète palestinien, professeur de littérature mondiale et écriture créative à l’Université islamique de Gaza, titulaire d’un doctorat en littérature anglaise de l’Université de Putra en Malaisie, a fondé et supervisé le département de médias sociaux au Centre palestinien d’information.

Il a été tué avec plusieurs membres de sa famille lors d’une frappe aérienne sioniste sur leur maison le 7 décembre 2023.

Les déplacements forcés des compétences

Le chercheur spécialisé en psychologie éducative de Gaza, Amjad Juma, affirme que les effets de ces crimes sur les plans social, psychologique et économique deviendront évidents une fois que les conséquences de la guerre se feront sentir.

Juma ajoute que parmi les effets psychologiques et sociaux les plus marquants que les forces d’occupation cherchent à obtenir à travers ces assassinats délibérés, il y a l’impact sur la structure du tissu social, ces individus représentant des piliers essentiels dans la construction et le développement de la société palestinienne et dans la création de son avenir. Ils avaient la capacité d’influencer positivement les membres de la société, une influence qui sera affectée par leur absence.

Il souligne que l’objectif de l’occupation en ciblant cette tranche de la société est de transmettre un message implicite au reste des élites, des compétences et des scientifiques : il n’y a pas de place pour eux dans la bande de Gaza. Cela vise à vider les secteurs scientifiques, sanitaires, culturels et économiques de ces individus.

L’élimination des scientifiques et des élites palestiniens a un impact psychologique sur tous les membres de la société palestinienne, selon Ismail al-Thawabta, directeur général du Bureau d’information gouvernemental, qui affirme que le ciblage des académiciens crée un sentiment de terreur et décourage les scientifiques de l’innovation et de la créativité.

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