Le Centre Palestinien pour l’Information.
À travers une vision en sept points, le chef du mouvement Hamas a présenté une feuille de route pour réorganiser la scène intérieure palestinienne, soulignant la nécessité de commencer dès maintenant, sans attendre la fin de la guerre sioniste contre la bande de Gaza.
La bataille du Déluge d’Al-Aqsa a profondément modifié, selon Khaled Meshaal, les éléments du paysage régional, international et intérieur du ‘régime’ sioniste. Son impact ne peut être ignoré dans la réorganisation de la maison palestinienne, qui doit débuter dès maintenant plutôt que d’attendre la fin des hostilités.
Dans une conférence organisée par le Centre Zaytouna pour les Études et les Consultations via Zoom mercredi dernier, Meshaal a déclaré : « C’est quelque chose que nous ne mendions pas ni n’attendons, mais que nous affrontons et imposerons sur le terrain, que ceux qui le veulent le veuillent, et que ceux qui s’y opposent le refusent. »
Selon la vision de Meshaal, la réorganisation de la maison palestinienne doit se faire de manière inclusive, où tous les palestiniens participent sans exclusion, en vue de préparer l’après-agression contre la bande de Gaza.
Il a ajouté que « nous ne permettrons aucun vide dans le secteur », soulignant qu’il est impossible d’exclure le Hamas de quelque manière que ce soit.
Il a insisté sur le fait que la réorganisation de la maison palestinienne, des institutions et du leadership palestiniens est désormais une nécessité et un devoir, en particulier après le Déluge d’Al-aqsa.
Meshaal a également affirmé que personne ne peut s’approprier la décision palestinienne, et qu’il ne faut pas attendre les conséquences de la bataille et la fin de la guerre pour restructurer les institutions palestiniennes, car la perspective a changé, passant de « rechercher ce qui suit Hamas » à « négocier avec lui et attendre ses réponses » aux initiatives.
Les principes de la réorganisation de la maison palestinienne
La vision de Meshaal repose sur un ensemble de principes qui peuvent être utilisés pour reconstruire les institutions palestiniennes et réorganiser toute la maison palestinienne, en particulier dans ces 7 points :
Premièrement, l’après-Oslo : Nous avons réellement atteint la phase post-accord d’Oslo avec la bataille d’Al-Aqsa, qui a changé beaucoup de règles, ainsi que le comportement du gouvernement israélien qui cherche à imposer une nouvelle réalité sur Jérusalem et Al-Aqsa, ce qui ne doit pas être sujet à dispute parmi les Palestiniens.
Deuxièmement, la stratégie de résistance : Le pari sur la libération et la réalisation du chemin de la résistance est ce qui forge la base politique, et toutes les factions et entités géographiques doivent y participer, surmontant tous les obstacles qui entravent la participation de tous.
Troisièmement, le prix de la libération : La libération dans le monde entier nécessite un prix à payer, et la résistance paie ce prix tout en réalisant des accomplissements, alors que les négociations politiques paient des prix et subissent des pertes sans réaliser aucun accomplissement.
Quatrièmement, le projet national : Il est crucial de restaurer la considération pour le projet national et ses objectifs, stratégies, moyens politiques, sécuritaires et de leadership, sans qu’une faction ne le monopolise ou en soit exclue.
Cinquièmement, la position sur l’État : Nous devons nous concentrer sur l’État en tant qu’entité réelle et non comme un symbole dans l’air ou un sentiment illusoire, et nous devons apprendre comment réaliser le concept d’État sur le terrain, par la résistance et de nos propres mains, en demandant l’aide du monde.
Sixièmement, la construction des institutions et des références : Après Le Déluge, nous ne pouvons plus tolérer l’entrave à la construction des institutions et des structures palestiniennes, ‘car ceux qui détiennent ses clés ne permettent pas sa construction, ce qui n’est plus acceptable’.
Septièmement, les mécanismes de construction : Pour réaliser cette étape, ‘les élections, le consensus et la légitimité’ seront nécessaires, étant des principes importants pour surmonter la période de transition sans que l’un des partenaires ne la monopolise.
Les priorités du gouvernement d’unité
Le chef du mouvement Hamas à l’étranger estime que les priorités du gouvernement d’unité doivent inclure l’hébergement des personnes après la bataille du déluge et la guérison de leurs blessures, soulignant que la réorganisation de la maison palestinienne est la responsabilité de tous et que personne ne peut s’en prévaloir seul.
Il a ajouté que « le Hamas est prêt et fait confiance à ses partenaires et ne souhaite exclure personne, même si certains parient sur son affaiblissement, ce qui est illusoire. Ceux qui ont abandonné la résistance pour ouvrir les portes de la politique, qu’ont-ils gagné ? »
L’impact du déluge d’Al-Aqsa
Lors de son intervention à la conférence, Mash’al a présenté un document intitulé « La bataille du déluge d’Al-Aqsa et ses répercussions sur la maison palestinienne », insistant sur la nécessité de marquer le jour du « 7 octobre » dans la marche vers la libération sous plusieurs angles.
Il a souligné que cela représentait un véritable tournant dans la libération de la terre palestinienne et « constituait une étape importante et historique sur la voie de la libération ».
Il a ajouté que ce jour-là a bouleversé tous les éléments du tableau qui étaient figés et immuables pour toutes les parties influentes dans la question palestinienne, et a secoué l’entité sioniste, provoquant un séisme qui a dispersé toutes les cartes en sa possession.
Il a également noté que cela a provoqué un choc positif dans l’opinion mondiale en faveur de la résistance et de sa persistance face à l’entité néonazie tout au long de cette période.
Quant aux effets du déluge d’Al-Aqsa, Khaled Mash’al a expliqué qu’ils « comprenaient de nombreux détails, dont tous ne devraient pas être mentionnés », mais les principaux impacts de l’attaque du déluge d’Al-Aqsa peuvent être résumés comme suit :
Le déluge a provoqué des changements majeurs dans la question palestinienne que nous pensions morte, mais qui est revenue au premier plan, comme en témoignent les reconnaissances internationales et les mouvements de solidarité, faisant de la question palestinienne un enjeu électoral dans plusieurs pays.
Le déluge a perturbé tous les calculs de « l’ennemi » en termes de divergences politiques entre ses courants et ses partis, a nui à ses relations internationales et à son image dans le monde, et a ébranlé l’image de force qu’il avait exportée dans sa région géographique, en plus de la détérioration économique et de la faiblesse sécuritaire.
Le déluge a exacerbé les divisions religieuses, conduisant finalement au recrutement des Juifs ultra-orthodoxes en raison du besoin de l’armée pour les combats, ce qui constitue un précédent à l’entité.
Le déluge a créé d’énormes répercussions populaires dans la région, avec des positions divergentes des États dans leur traitement du déluge, certains réagissant activement tandis que d’autres attendent les résultats.
Le déluge a révélé l’ampleur des divergences entre les politiciens et les militaires de l’entité sioniste, car ce sont les confrontations qui révèlent l’ampleur et la croissance des divergences à l’intérieur de l’entité, bien que les crises ne montrent pas la faiblesse des Arabes et des Palestiniens.
