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Martyr d’un soldat égyptien à Rafah…Que se cache-t-il derrière le ciblage sioniste des soldats égyptiens ?

mardi 28-mai-2024

Gaza – Centre d’information palestinien

Des experts et des analystes ont confirmé que l’incident au cours duquel des soldats de l’occupation ont tiré sur des soldats égyptiens au terminal de Rafah avait des objectifs politiques et militaires sionistes malveillants, qualifiant l’incident de « chantage brutal contre l’Égypte ». Ils ont souligné que le moment choisi pour cibler les soldats égyptiens par les sionistes était extrêmement sensible, en particulier compte tenu des tensions persistantes et de l’escalade sioniste en cours, soulignant que la provocation venait très probablement du côté sioniste, tandis que la réaction des soldats égyptiens était naturelle et humanitaire, à cause des massacres et du génocide continus à Gaza.

Selon les observateurs, si la volonté politique existait du coté egyptien, les multiples violations sionistes des accords de Camp David donnent à l’Égypte l’occasion de faire pression sur l’occupation par le biais du droit international et de la forcer à se retirer du passage de Rafah et de l’axe de Philadelphie.

Le brutal chantage sioniste au Caire

L’écrivain et analyste politique Hazem Ayyad a décrit l’incident comme un « chantage sauvage sioniste contre le Caire », déclarant : L’incident du martyre des soldats égyptiens aux mains de l’occupation sioniste ne peut pas être considéré comme un événement passager et fortuit résultant d’une erreur ou d’un mauvais calcul. Quelques heures après que le président américain Biden a appelé le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi, où ils ont convenu d’acheminer l’aide via le terminal de Kerem Shalom jusqu’à ce que le terminal de Rafah soit opérationnel. Il a souligné que l’incident coïncidait en même temps avec la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères à Bruxelles avec leurs homologues européens pour discuter du rôle de l’Europe dans l’aide humanitaire et la gestion des passages pendant et après la guerre, et avec la rencontre du président égyptien avec le gouvernement américain et une délégation du Congrès des partis républicain et démocrate, dans laquelle Sissi a souligné la nécessité de mettre fin à la tragédie et poursuivre l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et empêcher l’expansion et la propagation du conflit.

Ayyad a ajouté : L’incident, en ce sens, ne peut être retiré de son contexte politique, car l’occupation sioniste pratique un chantage brutal contre l’Egypte, par le biais duquel elle veut imposer à la partie égyptienne une coordination directe sur le terrain avec les forces d’occupation présentes au passage de Rafah, sous prétexte d’enquêter sur l’incident, et d’éviter des incidents similaires à l’avenir, comme le recours des Palestiniens au côté égyptien, ouvrant ainsi la porte à la possibilité d’une coordination pour acheminer l’aide par le passage qui est de facto contrôlé par l’occupation. L’occupation, en ce sens, envoie un message à l’Égypte selon lequel l’occupation et son gouvernement fasciste sont la seule partie avec laquelle il faut coordonner et traiter, pas Bruxelles ou Washington.

Transférer la crise à l’égypte

Il a noté que l’occupation israélienne, en ciblant les soldats égyptiens, menace de transférer la crise sur la scène égyptienne, d’autre part, en attisant l’opinion publique égyptienne, ce que le Caire cherche à éviter. La dernière chose que le Caire souhaite, c’est la réaction populaire egyptienne à la lumière d’une crise économique, politique et sécuritaire étouffante à la frontière avec la bande de Gaza, il s’agit d’une dangereuse carte de chantage sioniste, reflétant la crise de l’occupation résultant de la complexité de ses calculs internes, régionaux et internationaux et de sa conscience de la situation, à la fois les limites de la réponse égyptienne et l’étroite marge de manœuvre du Caire. Ayyad a conclu son article en disant : Il est très probable que l’occupation sioniste ait créé la crise au terminal de Rafah en ciblant les soldats égyptiens, pour forcer l’Egypte à négocier l’ouverture du terminal en coordination exclusivement avec l’armée d’occupation.

Les calculs politiques de l’occupation sont devenus plus compliqués avec le procès du procureur général de la Cour pénale internationale, la reconnaissance de l’État palestinien par un certain nombre de pays européens et celle de agenda électoral de Biden.

Le Caire se soumettra-t-il au chantage sioniste et acceptera-t-il de libérer l’occupation de ses calculs complexes ? Ou va-il riposter par l’escalade ? Ou bien va-ilatténuer la crise en se réservant ses détails et les informations choquantes encore dissimulées, ce qui est plus probable dans la situation égyptienne actuelle ?!

Tensions et escalade

Pour sa part, l’expert militaire et stratégique, le général Fayez Al-Duwairi, a déclaré dans une interview à Al Jazeera que l’affrontement qui a eu lieu entre les armées égyptienne et sioniste au terminal de Rafah était important car il s’est produit dans une période de tension et d’escalade. Auparavant, il avait été annoncé qu’il y avait eu un échange de tirs entre l’armée égyptienne et sioniste au point de passage de Rafah. Les informations sur les résultats ont été incertaines, certains médias sionistes ayant rapporté que l’incident avait entraîné la mort d’un soldat égyptien. D’autres médias ont rapporté que deux soldats égyptiens avaient été tués, sans aucune victime du côté israélien, selon les mêmes sources. Al-Duwairi a rappelé des incidents antérieurs, notamment l’incident de Salman Khater, qui a tué un groupe d’Israéliens, l’incident de Mohamed Salah, qui a tué 3 soldats israéliens, et un incident similaire à Alexandrie, au cours duquel deux sionistes ont été tués par un policier.

Une réaction humaine

Sur la base du récit israélien selon lequel ce sont les Égyptiens qui ont commencé les tirs, Al-Duwairi s’est demandé s’il y avait eu une provocation de la part de la partie israélienne, qui a donc nécessité une réponse du soldat égyptien par le feu, ou si le L’incident était-il une réaction naturelle et humaine du soldat égyptien basée sur la métaphore israélienne dans la bande de Gaza, plus récemment dans un camp de personnes déplacées à Rafah, au sud de la bande ?

Al-Duwairi a rappelé les accords de Camp David entre l’Égypte et l’entité sioniste, l’annexe de 1979 et les amendements de sécurité de 2005, notant que la partie égyptienne avait autorisé les avions israéliens à bombarder l’intérieur du Sinaï afin de lutter contre le terrorisme. Il a parlé du rôle égyptien à la lumière des changements survenus plus tard quand Gaza était sous occupation sioniste, puis l’Autorité palestinienne a pris la responsabilité de la bande, puis le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas). La position égyptienne a-t-elle changé concernant le retour de la bande à l’armée d’occupation ? Il ajoute en s’interrogeant : Comment l’Egypte, au niveau politique, a-t-elle permis à l’armée d’occupation d’être présente dans l’axe de Philadelphie ? Soulignant que l’armée d’occupation est autorisée à être présente dans la zone D avec seulement 4 bataillons d’infanterie, des armes légères et 180 véhicules réguliers.

« fusillade passagère » ou une question sérieuse ?

La radio de l’armée d’occupation israélienne, citant des responsables de la sécurité sioniste, a annoncé lundi qu’un échange de tirs avait eu lieu entre l’armée de l’occupation et l’armée égyptienne au terminal de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. La radio a rapporté que les armées sioniste et égyptienne avaient mené une enquête téléphonique suite à un échange de coups de feu entre les deux parties.

D’autre part, le porte-parole de l’armée égyptienne a déclaré dans un bref communiqué que les forces armées égyptiennes menaient une enquête sur une fusillade à Rafah qui a entraîné la mort d’un soldat égyptien chargé de la sécurité au poste frontière de Rafah. Des sources égyptiennes ont déclaré à Al-Arabi que les tirs au terminal de Rafah avaient commencé du côté sioniste. Les autorités de l’entité nazie ont dans un premier temps censuré la publication de toute information sur cet événement sécuritaire. La Quatorzième chaîne sioniste a affirmé de son côté que l’armée égyptienne avait ouvert le feu sur un camion sioniste dans la zone de passage de Rafah, notant que les soldats de l’occupation avaient répondu en ouvrant le feu et la chaîne a fait état de victimes. À son tour, la Treizième chaîne sioniste a évoqué l’ouverture d’une enquête interne au sein de l’armée néonazie sur un incident survenu au terminal de Rafah, avant de lui demander de supprimer la nouvelle, selon la correspondante d’Al-Arabi Christine Rinawi.

Tension égypto-sioniste

Dans les territoires ocuupées, l’événement sécuritaire est discuté dans un contexte de relations égypto-sioniste tendues avec en toile de fond l’opération de Rafah et l’introduction de l’aide humanitaire et l’action sioniste dans l’axe de Philadelphie, selon la correspondante d’Al-Arabi Christine Rinawi. L’armée d’occupation a annoncé hier que la brigade Givati ​​​​avait été retirée de la zone de Rafah, où opère la 162e division. L’armée d’occupation affirme qu’elle travaille dans le cadre d’une opération qu’elle a commencée il y a environ 3 semaines, lorsqu’elle a pénétré vers le terminal de Rafah, occupé le terminal du côté palestinien, abaissé le drapeau palestinien et stationné ses véhicules sur place. Depuis, ce processus, qu’il qualifie de limité, la tension a commencé à s’amplifier de jour en jour. Notre correspondant a expliqué que lorsque le terminal de Rafah a été occupé, l’entrée des secours et de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza s’est arrêtée et l’Egypte a protesté contre l’occupation du côté palestinien du terminal.

Les Interactions sur les réseaux sociaux

Les pionniers et activistes des médias sociaux ont réagi à l’incident en solidarité avec les soldats égyptiens et ont exigé une réponse rapide à cet incident et à son exploitation par l’Égypte pour faire pression sur l’occupation afin qu’elle se retire du terminal de Rafah. Ils ont souligné que l’occupation violait les accords de Camp David et que l’Égypte pourrait la forcer à se retirer et à battre en retraite sur la base du droit international.

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