Fri 17-May-2024

Le boycott Académique … un lourd tribut payé par l’occupation pour ses crimes

mardi 16-avril-2024

Gaza – Centre d’information palestinien

Avec le début de la guerre génocidaire sioniste dans la bande de Gaza, les appels au boycott global de l’entité occupante se sont répandus dans tous les domaines (économique, artistique, politique, universitaire, etc.), ce qui a grandement affecté les relations israéliennes à bien des égards, dont le domaine académique était le plus important.

Le Comité national palestinien pour le boycott de l’occupationl et la direction du mouvement de boycott (BDS) ont appelé à une participation accrue à toutes les activités et campagnes populaires de soutien aux citoyens de la bande de Gaza.

Inquiétude israélienne

 Un état de profonde inquiétude face au boycott universitaire de l’occupationl, exprimé par la presse sioniste, alors que ce domaine est désormais confronté à un quasi-isolement – et même à un danger – dans de nombreux pays du monde. L’écrivain Tani Goldstein, rédacteur en chef du site Internet « Zaman Yisrael », estime que les manifestations étudiantes dans les universités du monde entier sont comme une boule de neige qui pourrait conduire à un boycott universitaire global de l’occupation, notant que le boycott du domaine universitaire sioniste est devenu un phénomène mondial. Il a souligné l’ampleur des appels au boycott dans diverses universités occidentales, déclarant : « Depuis le début de la guerre, au moins 8 universités au Canada, au Brésil, en Italie, en Belgique et en Norvège ont imposé un tel boycott, et la protestation a été menée à un boycott partiel dans d’autres universités. Il a souligné que l’Académie sioniste est préoccupée davantage par l’annulation des visites de professeurs par crainte de manifestations et de protestations étudiantes, et c’est ce qui est arrivé, par exemple, au Dr Moshe Farhi, expert en aide d’urgence au Collège universitaire de Tel Hai, qui a été invité à participer à une conférence à Melbourne, en Australie, mais après son arrivée, il découvre que l’invitation a été annulée en raison de manifestations étudiantes dénonçant la guerre contre Gaza. Sur la base des témoignages recueillis par Goldstein, de nombreux chercheurs et enseignants en territoires occupés préviennent qu’un boycott universitaire à grande échelle causerait de graves dommages au monde universitaire sioniste, mais aussi indirectement à la technologie avancée et au domaine de la médecine, de la recherche scientifique et de la science, que l’entité sioniste considère comme un atout de puissance, de domination et de supériorité mondiale.

La coopération académique est « difficile »

La même préoccupation a été exprimée par le journal hébreu Haaretz, qui a déclaré que l’entité sioniste était confrontée à un boycott sans précédent, qui incluait même le domaine académique des universités « israéliennes » et de ses chercheurs.

Sous le titre « Ce n’est pas le bon moment pour inviter des conférenciers d’Israël… Nous sommes confrontés à un boycott sans précédent », Haaretz a publié un article dans le supplément à son numéro publié aujourd’hui lundi 15avril, dans lequel il met en lumière ce qu’il décrit comme « le boycott académique des professeurs, des chercheurs et des universités israéliennes par les universités du monde entier ». Le rapport en hébreu cite les témoignages de 60 chercheurs israéliens qui ont été boycottés et expulsés des groupes de recherche internationaux depuis le déclenchement de la guerre contre Gaza. Le journal a souligné l’expérience du professeur Gilad Hirschberger, psychologue social à l’université Reichmann de Herzliya, qui enseigne les effets à long terme de l’Holocauste et qui a reçu une invitation à être le conférencier principal lors d’une conférence pour une organisation norvégienne qui traite la question du traumatisme collectif.

Le journal continue que dans une série de correspondances électroniques parvenues à Hirshberger, l’un des organisateurs norvégiens a écrit : « Le comité d’organisation de la conférence a décidé d’annuler votre invitation, sous prétexte de la nécessité d’éviter toute coopération avec les représentants des pays participants aux combats en cours (la guerre contre Gaza). » Haaretz a cité Hershberger disant : « Je suis actif dans le domaine de la psychologie politique depuis de nombreuses années, mais je n’ai jamais été confronté à une réponse aussi directe et flagrante : j’ai été rejeté parce que je suis Israélien. » Il a ajouté : « L’Académie israélienne pourrait entrer dans une nouvelle situation en ce qui concerne la participation à des conférences, la collecte de fonds pour la recherche ou la publication d’articles. « Nous dépendons entièrement des relations internationales et la coopération avec nous sera plus difficile. »

Des conséquences tangibles

Concernant les conséquences des appels au boycott académique de l’entité occupante, le mouvement Boycott Israël (BDS) a montré au dernier trimestre 2023 et au premier trimestre 2024, des indicateurs d’une interaction mondiale croissante avec le boycott, représentée par un certain nombre de décisions dont la plus importante a été la suspension des accords de coopération avec les universités israéliennes par cinq universités norvégiennes, refusant de traiter avec elles normalement alors qu’Israël commet un génocide contre 2,3 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza occupée après un long siége. Tandis que le Conseil de la Faculté de droit de l’Université d’Anvers en Belgique a décidé à l’unanimité de mettre fin à l’accord de coopération avec l’Université israélienne Bar-Ilan en raison de son soutien public au génocide.

D’autre part le Conseil des étudiants de la faculté de droit de Harvard a publié une résolution appelant l’administration et toutes les institutions et organisations de la communauté universitaire à se désengager du système colonial et d’apartheid génocidaire israélien.

Le Conseil académique de l’Université de Turin en Italie a également décidé de ne pas participer à des projets de recherche scientifique avec des institutions israéliennes. En même temps, l’Université de Gérone en Catalogne s’est engagée à revoir tous ses accords avec les universités israéliennes, et l’Université fédérale du Ceara au Brésil a annulé le « Défi d’innovation Brésil-Israël ». La Faculté des sciences humaines et sociales de l’Université nationale de Patagonie de San Juan Bosco en Argentine a également voté en faveur de l’adhésion à l’appel de l’Université de Birzeit au boycott des institutions universitaires israéliennes complices. L’Association des professeurs de l’Université de Montréal, qui représente environ 1 400 professeurs, a voté à l’unanimité en faveur de la décision de boycotter les universités israéliennes, ce qui en fait la première association de professeurs au Canada à franchir cette étape.

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