Fri 5-July-2024

La Nakba : Mme Abou Chamma et 70 ans de rêve du retour à son village

vendredi 8-juin-2018

Les survivants de la Nakba (la catastrophe de 1948) se rappellent toujours les souffrances et les images dures des réfugiés palestiniens qui avaient été chassés de leur terre par la force pour construire « Israël ».

Mme Hadja Najieh Abou Chamma appelée Om Salim 85 ans de la ville de Silfit s’en rappelle bien 70 ans plus tard.

En effet elle avait 15 ans lorsque sa famille avait été obligée de quitter son village de Qolieh à 15 kilomètres de la ville d’ar-Ramla. « A l’époque je ne pensais guère que je retournerais dans mon village » dit-elle.

Elle se confie au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information :
« On nous avait dit que les bandits d’Aragon et de Chterne tuaient tous les villageois même les enfants que les bandits n’avaient pas le cœur tendre. Nous avons alors pris nos affaires et quitté notre village sous le bombardement sioniste. Maintenant 70 ans après je rêve toujours d’y retourner. C’est un droit. Pour cela je porte toujours la clé de notre maison je la porte depuis l’an 1948. »

Contre l’oubli

Quant à la clé qu’elle porte Hadja Najieh remarque :
« Mon âge dépasse les 85 ans et je la porte toujours. Je la garde et raconte son histoire à mes enfants et mes petits-enfants pour qu’ils n’oublient rien. Et je reste confiant que nous retournerons à notre patrie. Et si je n’y retourne pas mes enfants et mes petits-enfants retourneront à notre maison avec sa clé. »

Hadja Najieh se rappelle comment les villageois avaient laissé leurs biens et leur argent dans leur maison pensant à un retour rapide : « Et voilà soixante-dix ans et nous ne sommes pas encore retournés » pleure-t-elle.

Inoubliables sont les beaux jours de l’époque pour Hadja Najieh la moisson le chant d’oiseaux la ferme familiale la terre avant que les occupants sionistes viennent pour les chasser et provoquer une catastrophe humaine : la Nakba.

Hadja Najieh garde les souvenirs de son village de Qolieh. Et elle continue à porter la clé de sa maison et des habits palestiniens traditionnels afin que la mémoire de la Palestine reste toujours vivante.

L’inoubliable village de Qolieh

Le village est transformé en vraie forêt les occupants l’avaient détruit et négligé. Mais elle est sûre qu’elle pourra reconnaître chaque centimètre de son village de sa maison de sa terre du lieu où ils conservaient l’olive et le blé.

Hadja Najieh parle finalement de la résistance de son village. Son village a donné le héros Hassan Salama. Avec les moyens du bord tout son village a résisté contre les attaques des occupants sionistes. Ces occupants ont détruit le village par un bombardement intense pour éparpiller ses habitants partout dans le monde et la famille de Hadja Najieh dans la ville de Silfit.

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