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Dans la bande de Gaza assiégée les métiers changent le blocus s’éternise !

dimanche 18-mars-2018

Sur la route côtière de l’ouest de Dir al-Balah un groupe de trois jeunes gens placent leurs caisses pour vendre leurs fruits une manière de faire face aux problèmes qui frappent la bande de Gaza sous blocus de plein fouet.

Pêcheur chauffeur ingénieur de construction tels étaient auparavant les métiers de ces trois jeunes hommes. Actuellement ils ne peuvent pratiquer leurs métiers ils interceptent les véhicules empruntant la route entre le sud et le nord de la bande de Gaza pour vendre leurs fruits.

Le niveau du chômage dans la bande de Gaza a dépassé l’année dernière 2017 les 50%. Et plus de deux tiers de la Bande sont descendus sous le seuil de pauvreté. Le blocus et les crises successives y sont pour quelque chose.

Des métiers changeants !

Le jeune Ahmed al-Jamili 25 ans se trouve obligé de changer de métiers de travailler n’importe quoi pour apporter quelque chose à mettre sous la dent de sa famille sa femme sa fille et le bébé qu’il attend.

Ce jeune accepte toute occupation alors qu’il est pourtant ingénieur du bâtiment. Il a tout essayé : chauffeur ouvrier de construction garçon de café ouvrier dans une fabrique de biscuits. Aujourd’hui il ne trouve autre chose que de vendre des fruits sur la plage.

Il confirme que le blocus et le chômage ont privé les jeunes Palestiniens de toute chance de travailler dans leurs spécialités sans pour autant qu’ils baissent les bras.

Il ajoute :
« Si je ne travaillais pas je n’aurais rien. Depuis des années nous sommes là. Il y a des jours bons et d’autres moins bons. Mais je ne baisse jamais les bras. Je suis obligé de travailler de six heures du matin jusqu’à la prière du soir. »

Ce point de vente existe depuis cinq ans les passants le connaissent bien. Le jeune Ahmed al-Asttal 25 ans y vient avec ses marchandises tous les matins de sa ville de Khan Younes.

Ahmed est agriculteur et il a hérité ce métier et sa terre de ses ancêtres. Jadis il n’y allait jamais. Aujourd’hui il n’a d’autre choix que de venir ici pour vendre ce qu’il peut.

En parlant à notre Centre Palestinien d’Information il ajoute qu’il est obligé d’y venir et d’y rester des heures et des heures défiant toute l’intempérie. Le seul point positif est qu’il a déjà sa clientèle.

Son cas n’est pas isolé c’est le cas de beaucoup de jeunes dit-il.

Le pêcheur

Depuis des années le pêcheur Ahmed Klob y vient vendre ses marchandises lorsque la mer ne permet pas de pratiquer son métier. Il a même suspendu ses études ne pouvant en assurer les dépenses.

Les trois vendeurs sont devenus des amis et des collègues de travail. Ils se réunissent tous les matins pour réunir leurs fruits avant de venir exposer finalement leurs produits sur la route côtière.

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