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Israël a kidnappé 522 Palestiniens dans le seul mois d’août !

lundi 18-septembre-2017

Les forces israéliennes d’occupation ont kidnappé 522 Palestiniens dont 130 mineurs et 16 femmes en août 2017 selon un rapport conjoint publié par la Société des prisonniers palestiniens le Centre de défense des droits de l’homme Al-Mezan le groupe de défense des droits des prisonniers Addameer et le Comité palestinien pour les questions des prisonniers.
Selon une traduction du rapport du réseau de solidarité des prisonniers palestiniens par Samidoun 194 Palestiniens ont été arrêtés à Jérusalem 70 à Hébron 50 à Ramallah 45 à Naplouse 38 à Bethléem 33 à Jénine 27 à Tulkarem 24 à Qalqilya 19 à Salfit 11 à Jéricho sept à Tubas et quatre dans la bande de Gaza.
Le nombre total de Palestiniens dans les prisons israéliennes a atteint 6 300 prisonniers dont 64 femmes. Parmi eux on compte 10 filles de moins de 18 ans et 300 garçons mineurs ainsi que 450 détenus administratifs emprisonnés sans inculpation ni procès et 12 membres du Conseil législatif palestinien le parlement palestinien détaille le rapport.
Au cours du mois d’août 134 ordonnances de détention administrative ont été émises contre des Palestiniens: 61 d’entre eux sont de nouveaux ordres et 73 des renouvellements. Les ordonnances de détention administratives fondées sur des accusations non divulguées sont indéfiniment renouvelables.
Le rapport conjoint a souligné l’arrestation récente de militants palestiniens notant que l’article 1 de la Déclaration sur la protection des Défenseurs des droits de l’homme approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1998 stipule que « Tout le monde a le droit individuellement et en association avec d’autres de promouvoir et de lutter pour la protection et l’application des droits de l’homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international ».
Le 23 août les forces israéliennes ont arrêté Salah Hamouri un chercheur sur le terrain pour Addameer et disposant de la double nationalité palestinienne et française. Hamouri qui a déjà été emprisonné par Israël mais libéré dans un accord d’échange de prisonniers en 2011 s’est vu appliqué pour la première fois un mandat de détention administrative de six mois après sa détention le mois dernier.
Cependant un tribunal israélien a ensuite ordonné à Hamouri de purger le reste de sa peine d’emprisonnement dont il avait été exempté en 2011 environ trois mois. L’accusation a interjeté appel de cette peine et la décision de six mois de détention administrative a été rétablie.
Les institutions palestiniennes ont également condamné la politique israélienne consistant à mener des « exécutions sommaires » de Palestiniens pendant les raids de l’armée soulignant le cas de Raed al-Salhi qui a été abattu de plusieurs balles et à distance par les forces israéliennes d’occupation qui voulaient se saisir de ce jeune homme de 22 ans dans le camp de réfugiés d’Al-Duheisha le 9 août. Al-Salhi a succombé à ses blessures dans un hôpital israélien plusieurs semaines après.
« La politique d’assassinats sur le terrain et de tirs pour tuer n’est pas le fait d’individus mais une politique délibérée et systématique approuvée aux plus hauts niveaux de hiérarchie la puissance occupante » a déclaré le rapport.
Israël a été largement condamné pour la mise en œuvre de la politique de « tirer pour tuer » contre les Palestiniens depuis qu’une vague de révolte s’est déclenchée à l’automne 2015. Le rapport souligne que les organisations de défense des droits de l’homme ont surveillé et documenté les cas dans lesquels les forces israéliennes « ont visé le haut du corps avec l’intention de tuer pendant les manifestations et les affrontements qui ont éclaté dans la plupart des territoires palestiniens occupés ».
« L’occupation n’a pas hésité à utiliser cette méthode même lors de ses raids d’arrestation et les invasions menées par l’armée dans les camps les villages et les villes de Palestine » a déclaré le rapport en se référant notamment au meurtre d’al-Salhi qu’il a qualifié de « crime de guerre en vertu du droit international ».
Parallèlement au cours du mois d’août les tribunaux israéliens ont prononcé des peines contre 39 mineurs palestiniens et ont imposé d’importantes amendes aux détenus mineurs soit plus de 110 000 shekels (31 200 dollars) souligne le rapport.
« Les institutions palestiniennes considèrent que l’imposition de charges financières excessives aux enfants prisonniers constitue une contrainte majeure pour l’avenir de l’enfant une forme de châtiment collectif et un fardeau majeur dans l’état de pauvreté qui affecte les familles et viole les autres droits de l’homme » indique le rapport.
Les groupes de défense des droits de l’homme ont déclaré qu’ils ont documenté que 59 enfants palestiniens avaient été emmenés en prison en Israël en août. Parmi ceux-ci 40 ont été arrêtés dans leurs maisons 10 dans la rue trois à des barrages militaires quatre après avoir été convoqués pour interrogatoire et deux pour manque d’un permis de travail.
En outre quatre enfants ont été arrêtés après avoir été blessés par balles et 13 autres blessés. « Ils ont été battus et harcelés lors de leur arrestation et emmenés dans les centres d’interrogatoire » a déclaré le rapport ajoutant que les peines prononcées contre des mineurs en août variaient entre un mois et 32 mois.

http://chroniquepalestine.com

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