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Carhaix. Jean-Pierre Jeudy de l’Algérie à la Palestine

mercredi 12-juillet-2017

L’ex-maire de Carhaix Jean-Pierre Jeudy a troqué son écharpe d’édile contre l’habit de bénévole au sein de l’Association France-Palestine Solidarité. Il entend ainsi « combattre les injustices ».

Jean-Pierre Jeudy a délaissé son costume de maire de Carhaix en 1995 et de président de la communauté de commune du Poher en 2014 pour revêtir à plein-temps celui de président de l’antenne Centre-Bretagne de l’Association France-Palestine Solidarité.

Il s’est donné pour mission de dénoncer et « combattre les injustices subies par les minorités » notamment dans le conflit opposant Palestiniens et Israéliens. Un combat qui passe essentiellement par « des témoignages concrets de solidarité ».
La dernière guerre coloniale

Cet esprit de révolte serait un héritage parental. Issu d’une famille communiste le père de l’ancien édile était Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale : « On est le produit de son enfance et de sa jeunesse » aime-t-il répéter.

Une jeunesse entachée par des souvenirs traumatisants dans lesquels Jean-Pierre Jeudy puise également cette sensibilité et cet engagement. À tout juste 17 ans il assiste aux violences survenues à Paris à la fin de la guerre d’Algérie.

Le parallèle est établi. Pour lui le conflit israélo-palestinien a tout de la « dernière guerre coloniale » et représente « une dangereuse poudrière au Moyen-Orient ».

Ouvertement en faveur de la cause palestinienne il plaide pour « une solution pacifique à deux États dans l’espoir de rétablir la paix dans cette zone déjà instable ».
La solidarité bretonne

Ce combat l’ex-maire communiste le mène sur le front de la solidarité par des actions « concrètes » pour « rompre l’isolement des Palestiniens ».

En informant le public sur les origines du conflit en organisant des voyages en Palestine ou par la mise en place de projets tel l’envoi d’équipements et de mobiliers pour les écoles en territoire occupé. Comme il a été fait pour le camp de réfugiés palestinien El-Arroub jumelé avec la ville de Carhaix.

Un jumelage qui témoigne d’une solidarité bretonne prégnante. « Les Bretons ont longtemps été une minorité persécutée. Je pense qu’il y a une compréhension mutuelle en Bretagne vis-à-vis des laissés-pour-compte. »

http://www.ouest-france.fr

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