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Commémoration de la Nakba : du sang palestinien sur les frontières palestiniennes

samedi 21-mai-2011

 

Nous vivons la 63ème commémoration de la Nakba (la catastrophe de 1948) l’année où les Palestiniens ont été poussés vers l’exil à l’extérieur de leurs villes et villages de leur Palestine. Soixante-trois ans plus tard les réfugiés palestiniens ont pratiqué une marche mais cette fois ils ne s’orientent pas vers l’extérieur de la Palestine mais vers l’intérieur vers la Palestine elle-même. Des milliers de Palestiniens se sont montrés prêts à mourir en allant vers les frontières de la Palestine.

Des milliers de réfugiés palestiniens ont quitté leurs camps implantés partout au Liban hommes femmes âgés et moins âgés. Tous marchaient à pied à travers collines et vallées. Tous voulaient atteindre la localité libanaise de Maroun Ar-Ras surplombant la Palestine occupée. Tous voulaient dire qu’ils ne laisseront jamais tomber leur droit au retour le retour à la patrie.

L’exil renversé

Sur la route vers Maroun Ar-Ras l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a rencontré un homme dont l’âge dépasse les soixante-dix ans. Il dit que la scène ressemble beaucoup à celle vécue il y a soixante-trois ans mais le but est cette fois différent. « Voir la Palestine mérite toute cette fatigue » dit le vieil homme avant qu’il s’appuie à un olivier histoire de reprendre son souffle et de continuer son parcours.

Et dans cet « exil renversé » il y avait des enfants qui portaient le drapeau de la Palestine et s’inspiraient des révolutions arabes. Ils répétaient : « Le peuple veut retourner en Palestine ». Ils se sont précipités vers les frontières devançant leurs parents pour voir « le paradis perdu » dont leur mère ne cesse de parler.

Du haut de la colline la vue est imprenable une étendue verte transforme la terre en un paradis. Tout le monde la contemplait dans une sorte de transe.

Martyrs et blessés

Mais les balles des occupants israéliens ont brisé le charme. Et plus les jeunes s’approchaient de la frontière plus les feux israéliens s’intensifiaient. Un martyr un blessé puis deux trois. Les jeunes ont fait des drapeaux et des keffiehs palestiniens des bandages et des outils pour soulever les blessés et les martyrs au milieu des cris des femmes.

Les heures passaient et le nombre de martyrs et de blessés augmentait. Les sirènes d’ambulances ne cessaient l’inquiétude des mères aussi. Puis les adultes ont commencé à appeler les jeunes à retourner afin de ne pas être des proies faciles aux snipers des occupants israéliens.

Au coucher du soleil du 15 mai les manifestants ont jeté un regard d’adieu sur la terre de la Palestine en espérant que cet adieu soit provisoire.

La journée s’est terminée avec dix martyrs et des centaines de blessés à cause des balles de l’occupant israélien qui ne pouvait supporter les regards des réfugiés palestiniens de leurs enfants et de leurs petits-enfants qui voulaient dire : « Le peuple veut libérer la Palestine ».

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