Un long voyage de djihad de science de travail pour la religion pour ses semblables était la vie du Dr. Ali Al-Charif appelé Abou Alaa. Il était un des ulémas distingués de la Palestine et un leader du groupe des Frères Musulmans. Suite à une longue maladie Al-Charif nous a quitté le samedi 13 février 2010.
Al-Charif a été conduit vers sa dernière demeure dans un cortège funèbre très majestueux. Ismaël Haniyeh premier ministre palestinien était dans le cortège. Al-Charif était présent dans l’esprit de tout le monde.
Il est vrai que le Dr. Al-Charif ne donnait pas son avis pour plaire à tout le monde dit l’écrivain Mustapha As-Saouaf. Mais tout le monde savait qu’il parlait avec certitude avec force sans faire semblant.
Al-Charif ne craignait personne. Pour ses positions il a été enlevé et enfermé par l’autorité du mouvement du Fatah.
Notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a visité la maison de la famille du défunt en deuil. Le père du défunt est tombé avant lui en martyre en faisant face à l’occupation israélienne. La famille a déjà porté le deuil suite au départ de son fils Alaa sur la route des martyrs de la liberté. Il est tombé en martyre lorsque les avions militaires israéliens ont effectué un bombardement visant à assassiner Ahmed Al-Jaabari un des chefs des brigades d’Al-Qassam durant l’été 2003.
Un peu avant le mois de juin 2007 un groupe armé du mouvement du Fatah a essayé de l’enlever. Et plus tard un tel groupe a fait exploser un obus devant sa maison dans l’intention de l’assassiner.
Om Alaa la femme du défunt dit de lui qu’il était une source de connaissance. Il s’est installé dans plusieurs pays arabes dont le dernier était la Libye où son fils Alaa est venu au monde. Puis Dr. Al-Charif est revenu dans la bande de Gaza pour travailler comme professeur à l’Université Islamique en 1984.
Et avant l’Université Islamique de Gaza il avait travaillé dans plusieurs universités d’Arabie Saoudite et de Jordanie. Il est parti en laissant plusieurs livres et beaucoup d’articles écrits dans des journaux et des magazines.
Des étapes sur la route du djihad
Selon plusieurs sources Al-Charif était un chef éminent du groupe des Frères Musulmans un des premiers activistes du Hamas un farouche opposant à l’accord d’Oslo. Il refusait la trahison. Ses positions lui ont valu plusieurs arrestations.
Le défunt et les armes
Au début de la Première Intifada au moment où les armes à feu étaient rares on a été surpris de voir Al-Charif avec ses cheveux blancs porter un fusil et poussant les jeunes en leur disant : Vous n’êtes pas meilleurs que moi (pour que vous soyez les seuls à affronter l’occupation israélienne).
Et aux jours de la deuxièmes Intifada les services de l’autorité de Ramallah qui fuyaient la bande de Gaza ont voulu enlever Dr. Al-Charif. Mais il a refusé de partir avec eux. Il a pris son arme et s’est mis devant la mosquée d’Al-Salam pour la défendre.
Au début des années quatre-vingt-dix il a été interpellé en Jordanie accusé d’organiser un nouveau front sous le nom « L’armée de Mohammed ».
Positions et anecdotes
Dans la mosquée d’Al-Salam Al-Charif ne ratait aucune séance de la lecture du saint Coran organisée après la prière de l’aube.
Il essayait dit sa femme de prendre le Prophète Mohammed (P) en exemple. Piété calme sincérité…
Et pour ce qui est du blocus il faisait beaucoup de mal au Dr. Al-Charif plus que sa maladie.
Avec tout le monde sans distinction le cheikh se montrait conciliant. Il avait un voisin chrétien bien âgé. Si les enfants voulaient le gêner il disait : J’appellerai Abou Alaa. Les enfants le laissaient tranquille dès qu’ils entendaient son nom dit sa fille Fatima Az-Zahra.
A l’approche des soixante-dix ans notre défunt Al-Charif est devenu très maigre avant de nous quitter physiquement mais il reste présent dans l’esprit de tout le monde.