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Dialogue du Caire entre deux feux : le devoir d’entente et les pressions intérieures et extérieures

jeudi 23-octobre-2008

Les factions palestiniennes se réunissent au Caire pour des négociations exhaustives mettant un terme à cet état de division qui gâte leurs relations surtout entre les mouvements du Hamas et du Fatah.

Etant entre deux feux le devoir d’arriver à une entente nationale et les pressions intérieures et extérieures les factions palestiniennes peuvent-elles atteindre leur but ? C’est une question que les Cisjordaniens se posent. Ils appellent néanmoins les factions palestiniennes à donner la priorité à l’intérêt national plutôt qu’à des intérêts partisans. Le dialogue doit réussir pour pouvoir faire face à l’agression israélienne incessante.

Ils appellent les factions palestiniennes à répondre positivement aux efforts arabes surtout égyptiens sans céder aux pressions américano-sionistes. Il faut profiter de cette dernière chance. La proposition égyptienne consiste à construire un gouvernement d’entente nationale. Ce dernier aura la charge d’organiser des élections présidentielles et législatives de rebâtir les services de sécurité de réactiver l’OLP.

Avertissement

Douze factions palestiniennes ont trouvé des solutions à cet état de division. En Cisjordanie le Palestinien moyen les intellectuels les académiciens tous s’en voient ravis. Ils ont cependant peur que les différences entre les mouvements du Hamas et du Fatah ne soient trop fortes pour qu’elles ne portent préjudice à tout accord. Il ne faut pas non plus prêter attention aux pressions extérieures qu’il faut mettre de côté si on veut vraiment à venir à bout de cette « fichue » division. Il faut surtout être bien vigilent de ces autorités israéliennes que ne laissent passer aucune occasion permettant de mettre en échec toute tentative d’union palestinienne.

Une volonté sérieuse

Jamais l’inquiétude n’a été aussi forte chez beaucoup de Cisjordaniens. Beaucoup d’autres gardent cependant une petite lueur d’espoir à condition qu’il y ait une forte volonté dit l’instituteur Ammar Motaz. Les factions palestiniennes n’auront que l’union comme solution aux crises politiques économiques et sécuritaires dont le peuple palestinien est le sujet dit Ahmed Nofel un autre instituteur de la Cisjordanie.

Il n’y a plus de raison pour que les négociations n’aboutissent pas. Il ne faut pas faire de pressions supplémentaires sur le mouvement du Hamas. Le peuple palestinien se rend compte que le mouvement a subi une injustice depuis qu’il a gagné les élections législatives en janvier 2006.

Les Sionistes poussent leurs agressions vers l’escalade. Hadj Ahmed Ismaël 52 ans voit de son côté dans ces escalades un bon prétexte pour que les factions palestiniennes se réunissent. Le citoyen Abou Salim 44 ans appelle le Palestiniens à ne pas donner aux Sionistes l’occasion de profiter de la division palestinienne intérieure pour intensifier leurs agressions. Les factions palestiniennes sont appelées à arranger la maison palestinienne interne. Se débarrasser de l’occupation devra demeurer le but qui rassemble tout le monde.

Un pessimisme justifié

Ahmed Arrar professeur en sciences politiques à l’université arabo-américaine de la ville de Jénine croit que les rencontres du Caire peuvent préparer le terrain à un dialogue national global. Mais il y a tant de différences entre les mouvements du Hamas et du Fatah quant au pouvoir et aux hautes fonctions que les querelles peuvent tout gâcher.

En effet les mouvements du Fatah et du Hamas n’ont pas les mêmes principes. Ils ne suivent pas non plus un même but dit Dr. Zakariyya Ahmed. Il s’inquiète de ce qui se passe au Caire. Ils discutent de la question de la prolongation du mandat présidentiel de Mahmoud Abbas plutôt que du blocus et des souffrances du peuple palestinien.

Une réussite et un « mais »

L’intellectuel Youssef Abdou Al-Haq remarque une sorte d’optimisme chez certains. Cependant cet optimisme ne pourra se vérifier tant que la logique ne règne sur les négociations du Caire. Nous avons vu tant de rencontres dont une qui s’est tenue juste à côté de la maison du Dieu à la Mecque.

Par ailleurs l’écrivain Thabet Al-Karmi voit qu’actuellement la chance d’une réussite se présente. La raison de l’échec de l’accord de la Mecque est désormais connue : les services de sécurité. La direction sioniste est faible. L’administration américaine vit ses derniers jours elle ne pourra plus pratiquer de pressions sur le président de l’autorité palestinienne afin qu’elle n’entame un dialogue avec le Hamas.

Il y a enfin une tendance au profit de la résistance sur la scène internationale renforcée par l’échec du blocus de Gaza de faire tomber le gouvernement palestinien d’Ismaël Haniyeh. L’Egypte s’engage à organiser une rencontre entre les factions palestiniennes. La Jordanie se rapproche soudainement du mouvement du Hamas. Si tous ces facteurs ajoutés à tant d’autres sont pris en considération la réussite nous attendra certainement au bout du chemin.

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