Urgent

Fri 27-September-2024

Raja : Sans lencerclement des putschistes il y aurait eu une guerre civile

jeudi 21-juin-2007

 

Damas – CPI

Notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a effectué une interview exclusive avec Anwar Raja.

Anwar Raja membre du bureau politique et responsable du média central du Front Populaire pour la Libération de la Palestine la direction générale confirme dans cette rencontre que le Hamas était obligé d’aller au bout pour mettre fin à la situation intenable. La bande de Gaza allait vite vers une guerre civile vue les préparations et les mobilisations du courant putschiste soutenu par les Sionistes et les Américains.

Il a mis sous la lumière les raisons de l’explosion de la sécurité dans la Bande. Il a aussi parlé des décisions du président Abbas Mahmoud Abbas : dissoudre le gouvernement palestinien d’union nationale et déclarer l’état d’urgence. Il nous a également donné son point de vue concernant les moyens de sortir de la crise actuelle dans l’interview ci-après traduite de l’arabe et résumée par le soin de notre centre CPI.

Un pas obligatoire

CPI : Quelle est votre lecture des évènements récents de Gaza ?

Anwar Raja : La bande de Gaza avait connu une escalade sans précédent d’une anarchie sécuritaire incontrôlable. Le courant putschiste de Mohammed Dahlan était devenu un fardeau trop lourd pour le peuple palestinien qui vit déjà dans des situations catastrophiques avec la continuation de l’agression israélienne et le siège occidental.

Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine – la direction générale – observait ce qui se passait dans la Bande en se rendant compte que ces putschistes ne peuvent voir la maison intérieure palestinienne réorganisée étant en relation directe avec des plans sionistes et américains.

Chaque fois que le Hamas se met d’accord avec la présidence palestinienne au Caire à Damas ou à la Mecque une tournée d’anarchie sécuritaire viendra perturber la scène politique et la rendre encore plus tendue. Il a donc fallu faire un pas bien nécessaire pour mettre fin aux souffrances de notre peuple et pour que la résistance palestinienne puisse continuer.

Il est vrai que l’arme ne doit jamais être orientée que vers l’occupant mais le Hamas s’était trouvé obligé de nettoyer les sièges de la sécurité de ces éléments putschistes armés et financés par l’Entité sioniste et l’administration américaine. La politique de « l’anarchie créative » appliquée par cette dernière a montré ses limites destructrices notamment en Irak.

Toutefois il faut faire la distinction entre ces putschistes et les chers frères du mouvement du Fatah qui possède une histoire bien longue de lutte contre l’occupation israélienne.

Une action sinon la guerre civile

CPI : Le Hamas n’avait-il pas un autre choix pour retenir la crise ?

Anwar Raja : Il revient au Hamas de répondre à cette question. Mais on a remarqué des affaires très douteuses ; le courant putschiste a le droit à un maximum de soutien financier militaire et logistique. Les partisans de ce courant ont même le droit à un camp d’entraînement à Jéricho.

Pire des personnalités palestiniennes incitaient les pays européens pour qu’ils renforcent le siège imposé au peuple palestinien simplement pour aggraver les pressions sur le Hamas ainsi que sur le gouvernement d’union nationale !

A qui la responsabilité ?

CPI : Qui est le vrai responsable de l’aggravation de la situation dans les territoires palestiniens ?

Anwar Raja : Sans équivoque les Américains sont les premiers responsables en soutenant l’agression israélienne et en renforçant le siège sur notre peuple. Les pays européens et arabes portent aussi une grande part de cette responsabilité. Et puis le président de l’autorité palestinienne n’est pas innocent de toutes ces agitations par sa passivité dans l’application des résultats de tout dialogue national.

Anti-constitution

CPI : Après les derniers évènements de la bande de Gaza Abbas a déclaré l’état d’urgence et a constitué un gouvernement exécutif ?

Anwar Raja : C’est vrai que le président possède le droit de dissoudre le gouvernement mais c’est au même gouvernement de faire marcher les affaires courantes jusqu’à la constitution d’un nouveau cabinet approuvé par le Conseil législatif palestinien. Ainsi l’acte du président ne fait que compliquer les choses. De plus il crée une réelle séparation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Abbas aurait dû entamer un dialogue national pour étudier la crise actuelle pour ensuite chercher et trouver les moyens nécessaires pour la résoudre.

Alerte contre une séparation entre la Cisjordanie et la Bande

CPI : L’acte du président de l’autorité pourra-t-il diviser la scène palestinienne ?

Anwar Raja : C’est la première chose qui nous préoccupe. La composition d’un gouvernement en Cisjordanie et l’existence d’un deuxième encore légitime dans la Bande constituent une menace dangereuse pour la cause palestinienne.

L’effondrement de l’autorité

CPI : Si Abbas ne change pas sa position l’autorité palestinienne s’effondrera-t-elle ?

Anwar Raja : L’autorité palestinienne est déjà venue mort-née en 1994. L’Intifada d’Al-Aqsa s’en est prise au reste s’il y en avait. En fait l’occupation israélienne a tout détruit. Elle n’a laissé pour cette autorité que la forme que les Américains tout autant que les Israéliens veulent préserver. Si Abbas ne change pas sa position tout s’effondra très rapidement.

La lutte nationale

CPI : L’effondrement de l’autorité palestinienne sera-t-il vu comme une indication négative ou tout au contraire positive ?

Anwar Raja : Cet effondrement laissera sur la scène palestinienne un vide réel. Toutes les factions doivent rapidement entamer un dialogue sérieux et responsable pour restaurer l’OLP pour qu’elle représente au mieux les Palestiniens de l’intérieur tout autant que de l’extérieur.

Si cet effondrement a lieu les Palestiniens sont par ailleurs capable de remettre de l’ordre à l’intérieur de leur maison. La région est de plus en plus favorable au choix de la résistance comme étant le moyen principal pour reprendre les droits d’autant que le choix de la négociation et de la tractation n’a fait que des dégâts aux droits du peuple palestinien.

Que faire alors ?

CPI : Comment la situation palestinienne pourra-t-elle être redressée ?

Anwar Raja : Pour redresser la scène palestinienne il faut au premier abord réaliser un dialogue national basé sur un programme politique renforçant la résistance de notre peuple de la Cisjordanie et de la bande de Gaza.

Ensuite il faut réformer l’OLP sur une base d’un partenariat réel et d’un programme national qui préserve les doits de notre peuple et redonne à notre peuple de l’étranger sa positon et redonne ensuite à la cause palestinienne sa profondeur arabo-islamique.

L’affaire la plus importante reste le renforcement de la résistance contre l’occupation.

En somme la résistance est non seulement l’unique moyen qui pourra vaincre l’occupation mais aussi un moyen qui pourra éloigner de l’intérieur de la maison palestinienne toutes raisons de division et de conflit dans le sentier de la libération.

Lien court:

Copied