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Wajih Qawas lhomme de l’unité nationale de nouveau derrière les barreaux

lundi 5-février-2007

Bethlehem – CPI

Le cheikh Wajih Qawas 40 ans marié et père de cinq enfants maire de la ville de Qaliqilia est le symbole d’un jeune leader du mouvement de la résistance islamique (Hamas) dans les territoires palestiniens occupés. Il a réussi à mener son mouvement à prendre tous les sièges de la municipalité de Qalqilia qui compte 45 mille habitants. C’est derrière les barreaux (détention administrative) qu’il a été élu maire de sa ville en mai 2005.

Bien que les Britanniques aient mis fin à cette détention injuste – dite administrative – avant leur départ les autorités de l’occupation sioniste s’entêtent de l’appliquer. Et après plusieurs prolongements le cheikh a enfin été libéré le 20 avril 2006. La population l’a accueilli avec une grande ovation tel qu’un champion et un grand vainqueur. Cependant cela n’a pas duré longtemps car les soldats de l’occupation israélienne l’ont arrêtés de nouveau dans l’obscurité en l’entraînant vers une destination inconnue en étant les mains enchaînées.


Une personnalité ouverte

Le cheikh Wajih Qawas possède une personnalité ouverte faisant mi- chemin entre ses croyances et un nationalisme pratique. Il est né à Qalqilia en 1966 un an avant la tombée de cette ville ainsi que toute la Cisjordanie aux mains de l’occupation sioniste en juin 1967.

Dès son jeune âge il souffrait de problème cardiaque. A l’âge de 14 ans un clapet artificiel lui a été implanté et qu’il garde encore. Bien que la durée de vie supposée de cet appareil ait pris fin depuis plusieurs années les conditions sous l’occupation l’obligent!

C’est de l’université nationale d’Al-Najah au nord de la Cisjordanie qu’il a obtenu sa maîtrise de comptabilité.
Il a eu également une autre maîtrise dans la spécialité de l’éducation islamique de l’Université ouverte d’Al-Quds.
Mais son arrestation le 22 août 2002 a interrompu ses études. Cheikh Qawas est un homme bien cultivé et possède une bibliothèque très riche dans divers spécialités comme affirme son ami d’enfance le journaliste Mustapha Sabri.

Un point important dans son histoire cheikh Wajih Qawas a été déporté avec plus de quatre cents autres leaders de la résistance du mouvement du Djihad et du Hamas vers le sud du Liban en 1992. De plus il a été arrêté plusieurs fois.


Les élections

Qalqilia est la seule ville palestinienne où le Hamas a remporté tous les sièges du conseil municipal qui l’a élu comme son président. Deux sur trois des habitants de la ville l’ont élu dit encore le journaliste Sabri.

Cette réussite a attiré la presse internationale bien que cette ville soit emprisonnée par le mur de séparation discriminatoire. Il a été interné dans le camp de détention d’Ofer d’où il contactait son conseil de façon permanente à travers son téléphone portable et recevait également ses concitoyens pour résoudre leurs problèmes.


Tentatives de libération

Les habitants de la ville et les membres du conseil municipal attendaient avec impatience la libération de Qawas prévue le 24 juin 2005 mais en vain. La mairie a déploiyé tous ses efforts pour le libérer. Dans ce contexte une délégation danoise lui a envoyé un télégramme en lui disant que les autorités occupantes pourront accuser quiconque de terroriste.

Malgré que les autorités de l’occupation prolongeaient chaque fois sa détention les habitants de Qalqilia lui donnaient une confiance totale en considérant cette prolongation sans jugement comme une punition collective à tous les palestiniens de cette ville. Une délégation écossaise a affirmé la même idée.

Les efforts du président de l’autorité palestinienne Abou Mazen n’ont pas abouti à sa libération. Tout au contraire sa détention a été prolongée jusqu’au mois d’octobre 2005.


Santé fragile

La souffrance de Qawas dans sa prison ne cesse d’augmenter à cause de la négligence médicale sioniste habituelle. Il a eu une hémorragie très grave après l’arrachement de sa dent.

Le 18 janvier 2006 les autorités de l’occupation ont prolongé la détention de Qawas après deux jours seulement de l’arrêt de deux de ses collègues membres du conseil municipal de sa ville.

En février 2006 la fluidité de sang l’a poussé vers l’hôpital de Hadasa.


Enfin la libération de l’unificateur

Les efforts ont enfin réussi à le libérer en avril 2006 après quatre ans de cette fameuse « détention administrative ». Notons que toutes les tendances politiques dans cette ville aiment Qawas dit Mazen Baghdadi.

Il ajoute que le cheikh Qawas est une personnalité très sociale active et unificatrice. Des milliers de concitoyens se sont entassés sur les côtés des rues pour le recevoir et fêter sa sortie.

Bien qu’il appartienne au mouvement islamique il est bien loin d’être un fanatique. C’est trés difficile de trouver quelqu’un qui le critique à Qalqilia ajoute Al-Bagdadi.

Dans le même contexte l’avocat Yaïsir Amer membre du Fatah a dit en parlant de la réussite sociale de Qawas : « Je crois que la raison réside dans ses larges relations d’amitié qu’il garde avec tout le monde et dans ses bons comportements son caractère et sa bonne conduite ».

Il n’est pas étrange qu’un homme avec toutes ses qualités puisse être parmi ceux qui ont été enlevés par les forces de l’occupation israélienne les jours derniers.

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