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Une référence nationale unifiée restera la clé nécessaire pour faire face à tous nos défis

mercredi 31-janvier-2007

Analyse politique – CPI

 Une période est révolue après la mort d’Arafat. Une nouvelle époque a débuté après l’arrivé de son successeur Abou Mazen. Beaucoup se montraient satisfaits de ce changement et croyaient que Yasser Arafat était un vrai obstacle contre la solution politique à la question palestinienne. En effet Abou Mazen avait déclaré même à l’époque du défunt Yasser Arafat son refus à la militarisation de l’Intifada et croit toujours que les négociations et la diplomatie sont les seuls moyens de reprendre le droit palestinien perdu !

En se basant sur ce principe M. Abou Mazen a travaillé énergiquement et a pu aboutir à l’accord du Caire qui a eu lieu en mars de cette année. Tous les participants se sont engagés de respecter l’accalmie conditionnelle afin de lui donner « la chance perdue » en espérant qu’il puisse faire quelque chose sur le terrain.

 Abou Mazen a rencontré le 26/05 le Président américain et le Premier ministre sioniste Ariel Sharon à Jérusalem (Al-Quds occupée) le 21/06 mais il n’a récolté qu’un insaisissable mirage.

 En guise de droits pour les Palestiniens il n’a eu de la part du Premier ministre sioniste Ariel Sharon que des impolitesses et des insolences en lui demandant de prendre des mesures draconiennes de sécurité contre les factions palestiniennes bien que l’accalmie soit respectée par un seul côté (palestinien).

 Tout cela a mis Abou Mazen dans une situation embarrassante et a montré que les difficultés et les problèmes sont dus à l’occupation sioniste et non pas à la résistance palestinienne. L’occupant veut par tous les moyens et à tout prix mettre à genou le peuple palestinien pour qu’il accepte les miettes de ses initiatives (sécuritaires).

 En réalité tout qui a été accompli par Abou Mazen ne peut en aucun cas être mieux que ceux dont a effectué Yasser Arafat. Personne ne peut faire face à l’entêtement de Sharon et sa machine militaire de terreur.

Sharon possède ses propres agendas et projets qu’il veut réaliser unilatéralement sans se soucier des avis des autres.

 Les promesses politiques données par Abou Mazen sont devenues pour le peuple palestinien comme une sorte de mirage. Par conséquent le peuple se trouve au début d’une nouvelle étape avec ses nouvelles données dangereuses. Une partie de ces données sont causées par l’occupation mais l’autre est dû à une crise intérieure qui risque de compliquer la situation actuelle et même l’avenir de la cause palestinienne.

 La décision du retrait n’est qu’un fruit de la résistance et de l’Intifada d’ Al-Aqsa et non des accords politiques. C’est une victoire palestinienne par excellence au moment où le gouvernement de Sharon travaille sans relâche pour transformer les territoires occupés en une immense prison internant les principales villes de grande densité.

Les grands rassemblements coloniaux et la plupart des territoires de Jérusalem (Al-Quds occupée) seront annexés à l’Entité Sioniste d »Israël ».

 Les Palestiniens seront laissés à leur sort où ils devront organiser leur vie dans des cantons isolés sur une terre démunie de toutes ses capacités ses  eaux ses infrastructures (qui sont détruites par l’occupation); alors que  les frontières de ces cantons resteront sous l’autorité Sioniste.

Cette situation est proposée comme une solution provisoire néanmoins cette réalité du terrain peut plus tard avoir la qualité d’un ةtat mais sans vrais supports d’un Etat.

 Il est tout à fait clair que le Mur dans ses dernières phases sera un élément principal d’un pays futur imaginé par Sharon. Un pays dont le mur de séparation discriminatoire avalera plus de 50% des territoires de la Cisjordanie où les terrains les plus fertiles et plus riches en eau car ce Mur internera la plupart de la Cisjordanie.

 Ainsi le retrait unilatéral sioniste de Gaza ajouté au Mur donnera l’image de ce que Sharon rêve en isolant tous les Palestiniens dans un tout petit morceau de terre. Il souhaite protéger la « pureté » de l’état hébreu et se débarrasser définitivement du problème démographique qui constitue un grand souci aux leaders de l’état occupant et l’avenir.

En ce qui concerne la ville de Jérusalem (Al-Quds occupée) l’annonce faite par le gouvernement sioniste consistant à ce que le traçage de la ligne du mur prenne fin au maximum en septembre prochain qui est lié au retrait prévu de Gaza et à la nature du Mur et de ses objectifs.

 En septembre le monde entier et tous ses médias seront occupés à la scène théâtrale du retrait. A ce moment donné l’occupant finira son annexion de la plupart du territoire d’Al-Quds et isolera environ 125 mille habitants palestiniens de cette ville qui vont se trouver à l’extérieur du mur et seront considérés au point de vue démographique comme habitants de la Cisjordanie. La ville de Jérusalem (Al-Quds occupée) sera donc judaïsée.

 Les habitants Palestiniens de la ville d’Al-Quqds ont atteint le nombre de 280 mille personnes et constituent actuellement 35% du total des 800 mille habitants. Après l’isolement prévu pour les Palestiniens ils ne constitueront qu’une proportion de 20% pour que les juifs auront la majorité de 80% dans cette ville.

 Il devient très clair que le vrai objectif est la judaïsation de la ville d’Al-Quds et l’imposition sur terrain d’une réalité difficile à discuter dans toutes les négociations à venir !

Les réfugiés palestiniens du Liban sont actuellement sous une pression indirecte pour qu’ils soient intégrés au pays. La décision internationale portant le numéro 1559 prise par les Nations Unies sous des pressions franco-Américaines et qui appelle au désarmement des camps et des milices libanais en même temps qu’elle exige la pacification des frontières de l’Entité Sioniste « Israël » !

 La position de monsieur Mahmoud Abbâs prise pendant sa visite au Liban renforce cette inquiétude [que les Palestiniens sont implantés au Liban au lieu qu’ils retournent à leur vrai pays : la Palestine].

Le Président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas n’avait rien à dire sauf que la question du retour des Palestiniens à leur terre natale est une affaire libanaise intérieure. Ainsi il n’a montré aucune opposition à ladite décision traitant l’affaire des réfugiés palestiniens du Liban.

 M. le Président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbâs n’arrête pas de faire de surprises. En fait il a déclaré le 10 du mois en cours qu’il ne trouve aucune objection à ce que les Palestiniens soient naturalisés dans les pays arabes et où qu’ils habitent en précisant bien sûr que cela n’annule guère le droit au retour (le journal Al-Bayan publié aux EAU le 10/07/2005).

 L’autorité palestinienne connaît actuellement un état de corruption sans précédent ainsi que l’anarchie parmi ses composants est arrivée à un niveau où l’arme devient le juge qui définit les fonctions de chaque parti et ses privilèges…

 La situation sécuritaire et les conditions de vie en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sont arrivées à la fin du fond de la misère. En effet les territoires palestiniens sont gouvernés par les familles les tribus les partis… Les sept phénomènes peuvent être expliqués par deux principaux facteurs :

 Le premier facteur est bien évidemment l’occupation qui vise les établissements détruit la vie civile pratique tout le temps un état de blocus aux villes et au villages pour punir le peuple palestinien et pour pratiquer une énorme pression sur l’autorité pour qu’elle affronte la résistance.

 Le deuxième facteur n’est que la couleur unique de l’autorité palestinienne. En fait l’OLP (l’Organisation de la Libération de la Palestine) se considère comme la référence nationale concernant tous les palestiniens aussi bien ceux de l’intérieur et de l’extérieur. Ainsi elle monopolise la décision politique ce qui a fragilisé l’immunité politique de l’autorité face à une farouche agression sioniste soutenue par les Américains. La couleur unique a poussé l’autorité à cet abîme de faiblesse et d’incapacité de résistance politique. Elle n’arrive même pas à fournir la moindre sécurité aux citoyens palestiniens. Et n’en parlons plus de son échec dans le domaine économique social…

 Les exigences de la phase actuelle :

Le peuple palestinien se trouve actuellement sur le seuil d’une nouvelle phase de conflit avec l’ennemi sioniste qui est caractérisée par les faits suivants :

 

Un gel politique : Dans cette étape l’administration américaine veut que Sharon termine son projet du retrait unilatéral de Gaza. L’Union Européenne est loin de pouvoir exercer la moindre action concrète et le peuple palestinien survit dans des situations impossible à supporter : blocus permanant de la part de l’occupant et corruption empoisonnante de la part de l’autorité.

 L’action sioniste à double tranchant :

 Sa première action est pratiquée énergiquement sur le niveau extérieur destiné prioritairement à façonner le soutien américain pour qu’il soit focalisé à un appui total au plan de retrait unilatéral du Premier ministre sioniste Ariel Sharon.

 Sa deuxième action est destinée à fabriquer de nouvelles réalités du terrain en profitant du détournement de l’opinion publique vers d’autres problèmes internationaux. Sharon a confirmé cette tendance au conseil des ministres qui a eu lieu le 10/07 pour discuter l’affaire du mur de séparation discriminatoire dans la ville de Jérusalem (Al-Quds occupée). Il a dit :

            » Il est très important de travailler vite pour finir ce qui doit être fini. Aujourd’hui nous pouvons faire des choses que nous ne pouvons pas faire demain ».

 

Dans cette situation comment les Palestiniens peuvent-ils organiser leurs affaires politiques et comment font-ils face au plan de Sharon destiné à avaler et à annexer la plupart des territoires de la Cisjordanie et d’Al-Quds pour isoler les Palestiniens à l’est du mur dans des îlots oubliés.

 Bien évidemment arriver à ce stade d’unité n’exige pas seulement quelques coordinations ou quelques rencontres entre celui-ci ou celui-là même si cela est important. Le problème est beaucoup plus grave car tout le peuple est visé ainsi que sa cause à l’intérieur comme à l’extérieur de son territoire.

 Il faut maintenant mettre en place un mécanisme acceptée par tous les Palestiniens de la Cisjordanie de Gaza et de l’extérieur. Pourtant la déclaration du Caire a souligné cet mécanisme en appelant à constituer un comité composé des secrétaires généraux qui auront pour mission de restaurer et de développer l’OLP (l’Organisation de la Libération de la Palestine) pour qu’elle soit une référence nationale qui représente tous les Palestiniens de l’intérieur comme ceux de l’extérieur.

 Cette affaire a donné l’espoir à beaucoup de Palestiniens malheureusement la lenteur de mettre en application ces déclarations par l’organisation du Fatah et de l’autorité palestinienne a englouti ces espoirs en laissant à sa place une atmosphère de doute. Ceci a été renforcé par l’ajournement des élections législatives de la part du Président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbâs à une date inconnue et par l’appel qui demandait la formation d’un gouvernement d’unité nationale ayant pour mission de traiter les conséquences du retrait unilatéral sioniste de la bande de Gaza.

 Ces deux actes contradictoires donnent l’impression qu’on veut se détourner de l’affaire essentielle : celle de trouver une haute référence pour tout le peuple palestinien.

Le danger dans cette affaire c’est l’intérêt de certaines personnes d’importances en dépit de l’unité du peuple palestinien. Se sont ces intérêts et leurs positions politiques qui sont prioritaires à toute autre position remisant sur les bonnes attentions du Premier ministre sioniste Ariel Sharon et sur les promesses mensongères du Président de l’administration américaine ultra conservatrice.

 

L’arme de la résistance palestinienne est d’autre part un choix stratégique palestinien de même qu’un principe imposé par les réalités du terrain.

En aucun cas il ne faut jamais laisser tomber ce principe qui est le moyen capable de défendre l’existence même du peuple palestinien et d’imposer une réalité à l’Entité Sioniste « Israël » occupant malgré son mur bien long et bien haut. Ce choix pourra aussi pousser l’ennemi sioniste à pratiquer plus de retraits.

 

C’est grâce à la résistance qu’il y a eu une « autorité » et que des milliers de Palestiniens ont pu retourner à leur pays ainsi que la reconnaissance du monde entier et même des Américains le droit des Palestiniens d’avoir un ةtat. Grâce à cette résistance aussi que Sharon (le père de la colonisation) a pris la décision de détruire des implantations et des colonies qu’ils a construit auparavant en bande de Gaza et au Nord de la Cisjordanie pour se cacher derrière le mur de séparation discriminatoire.

 Et c’est à travers la résistance aussi que les Palestiniens pourront réaliser encore plus au cas où ils se réunissent autour du projet de la résistance et dans un cadre unifié.

 

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