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Fri 17-January-2025

Marginaliser la cause centrale…La fausse route des pays arabes

samedi 28-décembre-2024

Article de Sari urabi

Tant que nous sommes au mois de décembre, nous avons l’occasion de rappeler le début de la tragédie palestinienne en 1917, lorsque le général britannique Edmund Allenby est entré à Jérusalem le 11 décembre 1917, 39 jours après la Déclaration Balfour, qui a révélé les efforts britanniques visant à établir une patrie nationale pour les Juifs en Palestine, dans ce cas il n’est pas possible de séparer le mandat britannique sur la Palestine et les politiques de mandat spécial que la Grande-Bretagne a poursuivies en Palestine, qui est différente des politiques des mandats britannique et français en Irak, en Transjordanie, en Syrie et au Liban, du projet sioniste, qui s’est achevé et a déclaré son État sur au dépens des Palestiniens chassés de leur patrie, sur la base de ces politiques britanniques, et il est également impossible d’ignorer les énormes souffrances palestiniennes sous le mandat britannique mené avec des politiques extrêmement brutales d’oppression des palestiniens et d’aide aux sionistes, comme c’était le cas pendant la Grande Révolution palestinienne. (1936-1939), qui a conduit à l’épuisement des Palestiniens et facilité la mission des gangs sionistes dans la guerre de 1948.

Ces dernières années, et dans le cadre de discours qui veulent contourner la question palestinienne et la placent dans des comparaisons visant à minimiser la souffrance de son peuple, pour faire du seul aspect de la souffrance le critère d’évaluation des questions en termes de poids et de priorité, tel que le nombre de martyrs, de blessés et de personnes déplacées, et les conditions de détention dans les prisons en comparaison avec l’oppression commise par les régimes politiques arabes, comme le régime d’Assad en Syrie.

Alors que dans le cas du peuple palestinien il s’agit de plus d’un siècle, au cours deyquelsy des générations sont nées et sont mortes tandis que les souffrances se poursuivaient, les arrestations, les meurtres, les démolitions de maisons, les sièges sur les moyens de subsistance et les restrictions de mouvement n’ont pas cessé, en plus des aspects de la souffrance indirecte, comme la confiscation des terres, la transformation du pays en une grande prison, la paralysie de la circulation des personnes et la séparation des pays les uns des autres. Or tout cela ne mérite pas cette importance au vu du calcul quantitatif de la souffrance, et on oublie souvent que la quantité accumulée et massive d’oppression se transforme nécessairement en qualité telle qu’elle rend la souffrance nécessairement distincte.

Cependant, quelle que soit la perception de la souffrance quantitative résultant du la colonisation sioniste, tant qu’elle ne se produit pas dans un délai prolongé et par rapport au nombre de Palestiniens, comme le déplacement de 51% des Palestiniens qui ont vécu dans toute la Palestine jusqu’en 1948, et 82 %de la population des territoires occupés en 1948.

Il s’agit d’un déplacement provoqué par des schémas brutaux de massacres. Il est indispensable de prendre en compte les longues décennies successives lorsqu’on examine quantitativement la souffrance mesurable.

En fait plus d’un siècle de colonialisation continue est en soi une souffrance qualitative, en plus d’être une souffrance quantitative qui se transforme en un ajout qualitatif à la qualité qui existe déjà tout au long de ce siècle et de près d’une décennie au cours de laquelle des générations sont nées et sont mortes en souffrant, les arrestations, les meurtres et les démolitions, le siège des moyens de subsistance et les restrictions de mouvement, en plus des aspects de souffrance quantitative que ceux qui n’ont pas directement subis ne peuvent imaginer, comme la confiscation des terres, la transformation du pays en une grande prison et paralyser le mouvement des gens et diviser le pays en régions séparées.

Je veux surtout insister sur le fait qu’insister sur la souffrance quantitative a en réalité été utilisée pour rabaisser la cause palestinienne, surtout que ces discours se sont transformés en un phénomène culturel et médiatique, qui va dans le sens de la normalisation arabe et de l’alliance avec « l’entité sioniste », et implique des intellectuels et des personnalités médiatiques dont la fonction la plus importante est de justifier l’abandon de la cause palestinienne et la diabolisation de son peuple.

L’essentiel est que ces discours se sont à leur tour transformées en une manière de traiter la question palestinienne, qui trouve désormais une justification dans la circulation publique et dans la présentation politique, et cette méthode se cristallise sous de multiples formes, y compris le calcul quantitatif trompeur. de souffrance, dont certaines ont été évoquées, ou la transformation de la question palestinienne en un acteur nuisible à la sécurité arabe, non pas du point de vue de la colonisation sioniste, mais du point de vue de son exploitation iranienne, la priorité devient donc de combattre l’exploitation iranienne, non pas de libérer la Palestine ou de soutenir son peuple, mais plutôt d’une situation psychologique, qui peut être observée dans certaines positions, ainsi certains parlent de « l’exploitation » par l’Iran de la question palestinienne ou le rappel constant de l’oppression pratiquée par les régimes arabes contre leurs peuples sous prétexte de la nécessité de se concentrer sur la question la Palestine, et dans le même contexte, rendant la question de la libération de la tyrannie contradictoire avec la question de la libération du colonisation étrangere sans pour autant se poser les bonnes questions sur la raison qui donne à l’Iran l’opportunité « d’exploiter la cause palestinienne ». alors que les pays arabes en sont les plus concernés, et c’est ainsi que la Palestine est devenue, selon certains, en marge des autres préoccupations arabes ; Il ne serait pas surprenant que certains soient contrariés par nos craintes face à l’expansion sioniste sans qu’il y ait une force en mesure de lui faire face  après l’affliction des forces de résistance et le déséquilibre régional en faveur de « l’entité sioniste ».

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